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Contrairement aux joueurs européens qui débarquent dans la LHJMQ et qui ont le loisir de s'adapter lentement en occupant un rôle de soutien, Maxim Cajkovic a été jeté dans la gueule du loup dès son arrivée en Amérique du Nord.

Pas que c'était l'objectif, mais les Sea Dogs n'avaient pas trop le choix; l'équipe est la plus jeune de la Ligue canadienne de hockey et compte sur 15 joueurs recrues. En l'espace de quelques mois, l'attaquant slovaque a pris ses aises et est désormais le meilleur pointeur de l'équipe avec ses 16 buts et 19 aides en 43 matchs.
« Nous lui avons demandé d'être plus intense dans sa zone et d'être plus constant à forces égales, ce qui est difficile pour n'importe quelle recrue, a expliqué l'entraîneur des Sea Dogs Josh Dixon. Pour une recrue européenne, c'est beaucoup demander.
« Mais Maxim a été capable de continuer à s'améliorer. Il y a eu des obstacles, on savait qu'il y en aurait, mais l'important c'est qu'il apprenne de ça et qu'il s'améliore. C'est ce que nous voyons. Il est un meilleur joueur maintenant qu'à la pause des Fêtes et il sera encore meilleur d'ici la fin de la saison. »
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Tout n'est pas encore parfait. Il reste évidemment encore des choses à peaufiner dans son jeu, mais Cajkovic est tout de même satisfait d'où il en est à l'aube du dernier droit de la saison régulière.
Après avoir joué en République tchèque pendant quelques saisons avant de tenter sa chance à Malmö en Suède au cours de deux dernières années, l'ailier droit de 5 pieds 11 pouces et 185 livres est en train d'ajouter la corde du hockey nord-américain à son arc.
C'est la plus importante, et surtout celle pour laquelle il a décidé de traverser l'Atlantique cet été dans l'espoir d'atteindre la LNH un jour. Ça semble porter fruit puisqu'il est considéré comme le 59e meilleur espoir nord-américain par le Bureau central de dépistage de la LNH.
« La LCH était la meilleure option pour moi à mon année d'admissibilité au repêchage, a expliqué celui qui a porté les couleurs de la Slovaquie au dernier Mondial junior. Je voulais me faire voir par plus de dépisteurs dans un style de jeu similaire à celui de la LNH.
« Tout se déroule beaucoup plus vite qu'en Europe. J'ai dû apprendre à bouger la rondelle plus rapidement et aussi à améliorer mon coup de patin. C'est ce que j'ai amélioré le plus depuis mon arrivée ici. Et mon jeu défensif est bien meilleur… Peut-être pas bien meilleur, mais meilleur (rires). »
L'influence de son parcours peu conventionnel qui l'a mené de Bratislava, sa ville natale, à Brno, en République tchèque, à Malmö et finalement à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick, se voit dans son jeu et lui permet d'avoir un léger avantage sur ses pairs dans certains aspects.
« Il aime être rapide en transition et garder possession de la rondelle; ce sont les principales forces du hockey suédois que l'on voit dans son jeu, a élaboré Dixon. Mais il travaille d'arrache-pied et a rapidement saisi l'esprit du hockey nord-américain. Il s'implique physiquement et il n'a peur de personne. »
Des défaites et des expériences
Cajkovic n'est peut-être pas tombé dans une équipe victorieuse - les Sea Dogs ont une fiche de 11-36-4 et se battent pour une place en séries - mais il a au moins le privilège d'occuper un rôle de premier plan et d'obtenir le temps de glace qui y est relié.
« Il n'est pas un joueur de soutien dans une équipe bourrée de vétérans qui veut gagner maintenant, a fait valoir Dixon. C'est un élément-clé. Ça lui donne l'occasion d'avoir un impact offensif significatif sur les matchs, mais nous nous fions aussi sur lui pour avoir un impact défensivement.
« Max veut devenir un joueur d'impact dans la LNH. S'il le devient, son équipe se fiera sur lui comme nous le faisons en ce moment. Il est en mesure de vivre cette expérience et rien ne vient facilement. L'adversité à laquelle il fait face aujourd'hui va l'aider tout au long de sa carrière. »
Il est forcé d'apprendre sur le tas, mais il a au moins l'occasion de se mettre en valeur et d'emmagasiner les expériences à vitesse grand V, les bonnes comme les mauvaises. Il apprend aussi à gérer les émotions négatives et la frustration qui accompagnent une saison difficile.
« C'était dur pour moi au début, mais j'ai réalisé que je dois aborder les choses différemment mentalement, a dit le jeune homme de 18 ans. Je veux gagner tous les matchs, mais je dois contrôler ce que je peux contrôler. C'est ce que j'ai le plus appris à gérer et ça va m'aider pour l'avenir. »

Photo: Dan Culberson / Saint John Sea Dogs