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BROSSARD – Sur le strict plan des résultats, les Canadiens de Montréal glissent encore plus loin au classement avec cinq revers d’affilée et seulement deux victoires à leurs neuf derniers matchs, soit depuis l’échange de Sean Monahan aux Jets de Winnipeg. 

Avec 52 points et une 27e position au classement général de la LNH, le CH (22-28-8) ressemble drôlement à la même équipe que l’an dernier. Après 58 rencontres la saison dernière, le Tricolore avait 54 points (25-29-4) et pointait au 26e rang. 

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D’une année à l’autre, les Canadiens demeurent une équipe toujours au cœur d’une reconstruction. Martin St-Louis l’a dit à plusieurs reprises. À ses yeux, le progrès ne se mesure pas uniquement selon la colonne des victoires. À sa défense, Juraj Slafkovsky a franchi un pas de géant depuis plusieurs semaines, Nick Suzuki joue du hockey inspiré, Kaiden Guhle gagne en expérience contre les meilleurs trios des équipes adverses et Samuel Montembeault offre un rendement plus que respectable. 

Pour les 24 prochains matchs, le CH aura donc comme mandat de s’attaquer à une progression collective et individuelle sans trop s’attarder aux résultats finaux. On entendait le même refrain à pareille date l’an dernier. Un refrain qui n’a rien de populaire à l’intérieur du vestiaire. 

« Nous ne pouvons pas oublier les victoires et les défaites. Dans la LNH, tu es jugé selon ta fiche comme équipe, a dit le défenseur Johnathan Kovacevic. Mais je suis d’accord pour dire que nous avons besoin de nous concentrer sur le processus avant les résultats. Si nous suivons notre plan, nous finirons par gagner nos matchs. »

« Oui, c’est frustrant en raison de nos récents résultats, a renchéri le capitaine Suzuki. Nous générons des chances de marquer, nous dominons souvent nos rivaux, mais nous ne gagnons pas nos matchs. Il y a des détails qui viennent nous hanter. Jusqu’à la fin de l’année, nous voudrons gagner le plus souvent possible. Nous avons cette mentalité depuis le début de l’année et nous ne la changerons pas. Il y a plusieurs facteurs pour se motiver dans cette ligue. Il y a des joueurs qui jouent pour un contrat dans le futur et il y a d’autres joueurs qui désirent obtenir de plus grandes responsabilités. »

La bonne boîte

En conférence de presse après l’entraînement de lundi matin, St-Louis a frappé sur le même clou que ses joueurs. 

« Je ne pense pas qu’on devient forcé à oublier les victoires et les défaites, a-t-il mentionné. On veut rester engagé et avoir des intentions honnêtes qui aident l’équipe à gagner. Ce n’est pas de regarder le classement, mais de poursuivre la progression comme équipe. Et ça part avec de vraies intentions. » 

Malgré cinq revers d’affilée, St-Louis a le sentiment que son équipe joue du bon hockey. 

« Nos standards restent élevés à l’interne. Nous jugeons les résultats et nous pouvons penser que nos standards descendent. Mais ce n’est absolument pas le cas. Dans cinq de nos six derniers matchs, nous traversons notre meilleure séquence de cinq ou six matchs d’affilée sur le plan de notre comportement sur la patinoire. Je le dis tout le temps, ça ne nous garantit pas une victoire. Il faut en faire plus. Il n’y a rien de parfait, mais nous sommes dans une bonne séquence. On ne doit pas perdre la confiance et le moral. Une des responsabilités du capitaine dans une telle période est de s’assurer que les gars gardent leur confiance. Ça part avec les actions du capitaine. »

Dans son langage toujours coloré, St-Louis a offert une nouvelle analogie pour illustrer les résultats de son équipe dernièrement. 

« Si tu regardes notre jeu en première période, nous sommes alertes et nous jouons du bon hockey. Si tu sais avant le match que ce ne sera pas facile, tu deviens plus alerte. Nous commençons toujours dans cette boîte-là, que ce sera difficile. Mais après une bonne période, nous trouvons que c’est plus facile que nous pensions. Nous ne restons plus dans la même boîte. Nous tombons dans une boîte moyenne ou facile. Quand tu arrives dans cette boîte, tu deviens moins alerte. Il faut rester dans la boîte difficile, comme nos premières périodes. Il faut jouer comme ça pour 60 minutes, même si ce n’est pas facile mentalement. »

Struble sur la glace

Absent contre les Devils du New Jersey samedi à Newark, Jayden Struble a renoué avec ses coéquipiers à l’entraînement. Le jeune défenseur s’était blessé face aux Penguins, jeudi, à Pittsburgh. 

« Je ne dirais pas que j’ai été chanceux, mais j’étais surtout soulagé de constater que ce n’était rien de grave, a expliqué Struble. J’ai eu peur sur le coup, je ne pouvais plus patiner. C’était une blessure mineure. Je me suis tordu quelque chose dans le dos. J’avais de la misère à bouger sur le coup, mais j’ai retrouvé mes sens rapidement. »

À l’entraînement, Struble se retrouvait au sein d’une rotation avec Jordan Harris et Kovacevic pour la troisième paire à la ligne bleue. Le numéro 47 ne savait pas encore s’il jouerait contre les Coyotes de l'Arizona mardi au Centre Bell. 

S’il y a une certitude, c’est que Samuel Montembeault sera le gardien partant face aux Coyotes, une équipe qui a perdu ses douze derniers matchs (0-10-2).