De la garde rapprochée, il ne manquait que ses frères Jérémy et Christopher, retenus à la maison en raison de la naissance récente de poupons. Ils ont quand même pu vivre le moment à distance grâce à la magie de la technologie… et surtout grâce à la gestion serrée de leur mère.
« Ça n'a pas été facile dans la dernière minute, a expliqué Guylaine. Le téléphone faisait juste vibrer et je n'étais pas capable de répondre. La seule affaire que j'ai faite, c'est de peser sur le groupe de la famille. Les autres, je les ai flushés! L'important c'était que tout son monde vive ça avec lui.
« Même s'il n'était pas sur la glace, il a tout donné pendant la saison et il les a aidés à se rendre jusqu'ici malgré sa blessure. Il a soutenu son équipe et nous on l'a soutenu. Une équipe, c'est ça. »
Une question de soutien
Cette dernière phrase prend tout son sens quand on connaît l'histoire des Girard et tous les sacrifices qu'ils ont dû faire pour donner toutes les chances à Samuel de vivre son rêve. Quand on sait que son frère Jérémy a renoncé à jouer dans un niveau supérieur pour donner un peu de lousse financier à ses parents.
L'équipe Girard a mérité de savourer ce moment ensemble.
« Mon père l'a facetimé et on s'est parlé un peu sur le téléphone, a raconté Girard. Mes deux frères pleuraient. Ils me soutiennent depuis le début de ma carrière. Ils venaient souvent me voir à Shawinigan, ils faisaient trois heures de route quasiment tous les week-ends. Ils viennent deux fois par année à Denver.
« Ils sont toujours là pour me soutenir. J'ai juste de l'amour à leur donner. »
Avec cette équipe derrière lui, Girard a fait son chemin malgré les commentaires de tous ceux qui lui ont répété qu'il était trop petit pour jouer dans la LNH. Et aujourd'hui, il est champion de la Coupe Stanley.
« Aujourd'hui, avec la Coupe, ils l'ont dans le nez, a conclu sa mère en parlant de ses détracteurs. Il a prouvé qu'on n'est pas obligé de mesurer six, sept pieds et de peser 200 ou 300 livres pour faire sa place. […] Il a une tête de cochon. Il a foncé, il n'a pas lâché et il a continué. On est tellement fiers de lui. »