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Shea Weber a récupéré des blessures qui l'affectaient au moment de l'interruption du jeu dans la LNH, le 12 mars, et le vétéran défenseur des Canadiens de Montréal affirme qu'il sera frais comme une rose à la reprise des activités.

Weber, qui est un bourreau d'entraînement, dit avoir tout ce qu'il faut sous la main afin de garder la forme à sa résidence de Kelowna, en Colombie-Britannique. Il n'envisage donc pas un retour dans la région de Montréal dans un avenir rapproché, au moment où s'amorce justement la Phase 2 du protocole de retour au jeu, qui permet maintenant aux équipes de tenir des entraînements limités en petits groupes au sein de leur complexe d'entraînement.

« Je ne crois pas que nos installations sportives soient rouvertes », a-t-il soulevé à l'occasion d'une conférence téléphonique des Canadiens, mardi. « Ici, j'ai pu aller sur la patinoire à quelques reprises et plus d'arénas rouvriront au cours des prochaines semaines. À Montréal, il n'y a qu'un petit groupe de joueurs. Je reviendrai dès que le groupe sera plus nombreux. »

Le capitaine a vu ses efforts de la saison dernière être récompensés, en étant choisi le candidat de l'équipe pour l'obtention du trophée Bill-Masterton. Avec 13 votes de première place, il a été une sélection quasi unanime de la section montréalaise de l'Association des chroniqueurs de hockey de la LNH, qui est appelée à voter.

Weber a démontré les qualités de persévérance, d'esprit sportif et de dévouement requises afin de recevoir la nomination.

Limité à 26 et à 58 matchs respectivement au cours des deux saisons précédentes, en raison d'opérations à la cheville/pied gauche, il a pris part à 65 matchs la saison dernière, inscrivant 15 buts et totalisant 36 points. Il a raté six matchs en février en raison d'une blessure à la même cheville. La folle rumeur selon laquelle sa carrière était compromise a embrasé les réseaux sociaux. Or, Weber est revenu au jeu au moment où le Tricolore luttait avec l'énergie du désespoir.

« C'est un grand sentiment de fierté d'être de retour en forme et de pouvoir aider l'équipe, a commenté Weber. L'été précédent n'avait pas été commode parce que je récupérais de ma blessure. J'avais manqué le camp d'entraînement. C'est toujours ardu d'effectuer un retour au jeu en pleine saison ou de rattraper le train quand il est en marche. »

La saison dernière, il a pu monter à bord du train avant le départ vers sa destination. Même si la route a été cahoteuse et qu'elle paraissait vouloir aboutir dans un cul-de-sac, les Canadiens se voient offrir une deuxième chance après avoir été inclus dans la ronde préliminaire des séries éliminatoires de la Coupe Stanley, en vertu du plan annoncé par la LNH, le 26 mai.

« Ç'a été une saison difficile. Nous n'avons jamais pu prendre notre erre d'aller, a-t-il souligné. Je comprends qu'il reste beaucoup de travail à faire dans le processus de relance des activités, mais il s'agirait d'une deuxième chance inespérée pour nous. »

Weber a dit qu'il sera en grande forme quand l'action reprendra. Les derniers mois d'inactivité lui ont permis de se refaire une santé.

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Même si leurs éventuels rivaux, les Penguins de Pittsburgh, sont déjà à pied d'œuvre à Pittsburgh, où les règles de confinement sont plus souples, Weber ne voit pas l'urgence pour ses coéquipiers et lui de se retrouver à Montréal.

« Nous ne ressentons aucune pression. Le moment venu, je n'ai aucun doute que tout le monde va se présenter au camp prêt à jouer. »

Le 6e gagnant du CH?

Choix de deuxième tour (49e au total) des Predators de Nashville en 2003, le défenseur originaire de Sicamous, en Colombie-Britannique, a complété sa 15e saison dans la LNH. Il était à 10 matchs du plateau des 1000 en carrière avant que la pandémie de coronavirus ne vienne mettre l'Amérique du Nord sur pause. Il était en voie d'atteindre le plateau contre son ancienne équipe à Nashville, le 1er avril.

Le capitaine des Canadiens est maintenant en lice avec les candidats de chacune des 30 autres équipes pour l'obtention du trophée Bill-Masterton. Depuis 1968, le trophée est remis annuellement au joueur qui incarne le plus bel exemple de détermination, de persévérance et d'esprit sportif. Le trophée a été institué en mémoire de Bill Masterton, un ancien joueur des North Stars du Minnesota décédé le 15 janvier 1968, à la suite d'une blessure subie lors d'un match.

Au fil des ans, cinq joueurs des Canadiens ont remporté le trophée Bill-Masterton : Max Pacioretty (2011-12), Saku Koivu (2001-02), Serge Savard (1978-79), Henri Richard (1973-74) et Claude Provost (1967-68), qui a été le tout premier récipiendaire.