Martin St Louis Steven Stamkos

STAMFORD, Connecticut — Martin St-Louis comprend très bien toutes les émotions que Steven Stamkos ressentait il y a trois semaines en demie quand ce dernier a été confronté à la dure réalité que son séjour avec le Lightning de Tampa Bay venait de se terminer.

St-Louis, maintenant l'entraîneur-chef des Canadiens de Montréal, croit que Stamkos deviendra un meilleur joueur, plus complet et plus conscient de la réalité des affaires dans la ligue après avoir signé un contrat de quatre ans d'une valeur de 32 millions $ avec les Predators de Nashville le 1er juillet.

C'est exactement ce que St-Louis avait vécu il y a plus d'une décennie, quand le Lightning l'a échangé aux Rangers de New York le 5 mars 2014 après plus de 13 saisons à Tampa Bay.

« C'est difficile de partir », a lancé St-Louis lors du Shoulder Check Showcase, un événement caritatif au Terry Connors Rink, jeudi. « Je ne vais pas discuter de la manière dont tout s'est déroulé. C'est difficile de partir, mais je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose pour "Stammer" d'aller et vivre d'autres expériences. Ce serait agréable de rester au même endroit, comme il l'a fait depuis quoi, 16 ans? C'est long. Je crois que lorsqu'il reviendra sur sa carrière, il sera content d'avoir vécu d'autres expériences, et il se retrouve maintenant dans une très bonne situation. »

Avec les Predators, Stamkos a accepté un contrat que le Lightning n'allait pas lui offrir. Ç'a mis un terme à son séjour de 16 saisons avec le Lightning, séjour qui a commencé avec sa sélection par Tampa Bay avec le tout premier choix du repêchage 2008 de la LNH. Il aura été capitaine pendant 10 ans, un rôle qu'il a hérité de St-Louis après l'échange aux Rangers.

St-Louis a confirmé avoir parlé avec Stamkos depuis qu'il s'est joint aux Predators. Le Québécois lui a raconté son expérience et les émotions qu'il a ressenties quand il a été échangé à New York.

« C'est surtout différent, mais très émotif en même temps, a commenté St-Louis. Beaucoup de changements. Ses enfants sont un peu plus jeunes que les miens l'étaient à l'époque, mais il y a encore beaucoup de changements et beaucoup d'incertitude. Mais quand je repense à ma carrière, ça m'a permis de me retrouver dans une très belle situation, une très bonne équipe à New York. Nous n'avons pas réalisé notre objectif ultime, mais nous avions une équipe capable de remporter deux fois la Coupe. Ça ne s'est pas produit. Il rejoindra une équipe qui sera dans la course. Je lui ai dit que quand je reviens sur mon expérience, je suis heureux d'avoir fait ce que j'ai fait, surtout en ayant un peu de contrôle sur ma prochaine destination. »

La différence, ce sont les circonstances de leur départ de Tampa Bay.

St-Louis a demandé d'être échangé et a facilité la transaction avec New York en renonçant à sa clause de non-échange.

Stamkos voulait revenir chez le Lightning, et il avait exprimé son mécontentement du fait qu'aucun progrès n'avait été fait en ce qui concernait un nouveau contrat avant le début de la dernière saison. Il espérait en arriver à une entente jusqu'à la fin du mois de juin, mais il a expliqué que les concessions à faire étaient trop grandes afin de conclure l'entente.

Le directeur général du Lightning Julien BriseBois a affirmé qu'il y avait des limites à ce que l'équipe pouvait offrir au joueur de centre de 34 ans en raison du plafond salarial, et si le Lightning dépassait ces limites, ça aurait nui à ses chances de remporter la Coupe Stanley.

« Tu espères jusqu'au dernier moment, mais il n'y a pas de signe de vie, rien ne change, alors tu dois être en mesure de t'ajuster et de prendre une décision », a souligné Stamkos le 1er juillet après s'être entendu avec Nashville. « C'est la chose la plus difficile, tenter de t'accrocher à quelqu'un qui ne veut pas nécessairement s'accrocher à toi. »

St-Louis a suggéré que Stamkos pourra profiter d'un été complet pour tourner la page et s'acclimater à son nouvel environnement.

« Pour moi, la plaie demeurait ouverte et je devais continuer de jouer, a noté St-Louis. Je n'ai pas eu de temps pour la fermer. Je crois qu'il s'en est remis et je pense qu'il a hâte d'entamer le prochain chapitre. »