Stars reflect on Pavelski

Avec le 205e choix au total du repêchage 2003, les Sharks de San Jose ont repêché un attaquant de 5 pieds 11 pouces et 195 livres des Black Hawks de Waterloo, dans la Ligue de hockey des États-Unis.

Joe Pavelski.

Pavelski n’aurait jamais dû atteindre la LNH, encore moins y devenir une vedette. Les effets du temps auraient déjà dû se faire sentir il y a plusieurs années, mais il a déjoué les pronostics encore, encore et encore grâce à son talent, son cœur et son âme.

Et si sa carrière dans la LNH est terminée, il devrait être fier.

« C’était la fin pour moi », a lancé Pavelski mardi, deux jours après l’élimination des Stars de Dallas en six matchs contre les Oilers d’Edmonton en finale de l’Association de l’Ouest. « Je le sais depuis un bout de temps. »

Pavelski, qui aura 40 ans le 11 juillet, a indiqué qu’il prendra du temps pour décompresser.

« Je ne veux pas dire que c’est officiel, a-t-il ajouté. Mais le plan n’est pas de revenir. »

Ça explique les émotions et les propos des joueurs des Stars après la rencontre de dimanche.

Wyatt Johnston, un joueur de centre de 21 ans qui a habité chez Pavelski au cours des deux dernières saisons, a versé des larmes en expliquant l’importance de Pavelski pour lui.

« Il a été très important, a-t-il dit. Je ne pourrai pas remercier suffisamment lui et sa famille pour ce qu’ils ont fait pour moi. »

Le capitaine Jamie Benn a réagi de la même façon quand on lui a posé la même question.

« Il a été un grand joueur pour nous, a-t-il affirmé. Le coéquipier ultime et une bonne personne. Un bon leader et un bon ami. »

L’attaquant Tyler Seguin a demandé à un journaliste de ne pas le questionner à propos de Pavelski. C’était trop difficile.

« Depuis qu’il est ici, il est très important pour notre groupe, a-t-il souligné. Sur la glace, hors de la glace, lors de nos parties de golf… Tout est mieux avec lui. Il est une personne extraordinaire. »

Des 263 patineurs repêchés en 2003, moins de la moitié (118) ont joué dans la LNH. Pavelski, un choix de septième ronde, est le meneur de sa cuvée au chapitre des buts et des points en saison régulière (476 et 1068, respectivement) et en séries (74 et 143, respectivement).

De sa saison recrue en 2006-07 jusqu’à 2023-24, il est cinquième pour les buts et septième pour les points en saison régulière dans la LNH. Il est premier pour les buts et quatrième pour les points en séries. 

Dans l’histoire de la LNH, il est 13e pour les buts en séries, avec deux de moins que Mario Lemieux.

Captain America a aidé les États-Unis à remporter la médaille d’argent aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010 et il a de nouveau représenté son pays aux Olympiques de 2014 à Sotchi. Parmi les joueurs américains dans la LNH, le natif de Plover, au Wisconsin, est sixième pour les buts et les points en saison régulière. Il est deuxième pour les buts et quatrième pour les points en séries.

Jamais le plus gros, jamais le plus rapide, Pavelski a trouvé une façon de s’imposer. Il a passé d’innombrables heures à pratiquer ses déviations et il n’a jamais eu peur d’aller dans les endroits où ça brasse. Il est devenu l’un des meilleurs du hockey pour rediriger des rondelles. Il a surmonté des blessures, élevé son jeu d’un cran dans les moments opportuns et inspiré ses coéquipiers.

« L’un des moments marquants de ma carrière est quand je suis entré dans le vestiaire à San Jose et que je ne connaissais pas du tout Joe », a raconté l’entraîneur des Stars Peter DeBoer, qui a dirigé Pavelski avec les Sharks de 2015 à 2019. « Après des discussions dans le vestiaire et avec des membres de la direction de l’équipe, nous l’avons rapidement nommé capitaine. » 

DeBoer a souligné que les anciens capitaines des Sharks Patrick Marleau et Joe Thornton avaient indiqué que Pavelski devrait porter le « C ».

« Ça en dit probablement plus long sur lui, son caractère et ce qu’il représente que tout ce que quelqu’un pourrait dire, a lancé DeBoer. Un véritable pro. Le fait saillant de ma carrière d’entraîneur a été de travailler avec lui. »

Ça aussi, ça en dit long.

Quand Pavelski est devenu joueur autonome sans compensation en 2019, les Sharks n’ont pas voulu lui donner un contrat de la durée qu’il souhaitait. La logique voulait que ses performances allaient décliner dans une saison ou deux. Il a signé un contrat de trois ans avec les Stars, puis deux autres d’un an avec eux.

Après 761 points (335 buts, 406 passes) en 963 matchs de saison régulière et 100 points (48 buts, 52 aides) en 134 rencontres des séries répartis sur 13 saisons avec San Jose, il a ajouté 307 points (121 buts, 186 mentions d’aide) en 369 parties de saison régulière ainsi que 43 points (26 buts, 17 passes) en 67 matchs des séries répartis sur cinq campagnes à Dallas.

« J’avais encore de grandes attentes pour mon jeu, a martelé Pavelski. J’étais heureux de revenir à ce niveau et de le maintenir. »

Pavelski a inscrit 67 points (27 buts, 40 aides) en 82 rencontres cette saison. Sa production a finalement diminué en séries, quand il a obtenu quatre points (un but, trois mentions d’aide) en 19 parties.

COL@DAL: Pavelski marque son 1er but des séries

Non, il n’a jamais gagné la Coupe Stanley, mais ce n’est pas par manque d’effort. Il a participé à la finale d’association sept fois et à la finale de la Coupe Stanley à deux reprises. En séries cette saison, sachant que c’était probablement sa dernière, il a sauté sur la glace pour plusieurs entraînements facultatifs. Il a tout donné sur la glace.

La LNH ne sera pas la même sans lui.

« Je ne pense pas que je vais vraiment le réaliser jusqu’à la saison prochaine, quand nous allons revenir pour le camp et qu’il ne sera pas là », a dit le gardien Jake Oettinger, mardi. « Quand nous serons dans l’avion et qu’il ne sera pas assis sur le banc à côté du mien. Il n’y a pas assez de mots pour décrire la présence qu’il avait, et il s’agit d’un vide que nous ne comblerons jamais. Tu fais du mieux que tu peux, mais tu ne le remplaceras jamais. »

*Avec la contribution de la correspondante indépendante NHL.com Taylor Baird.

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