pasta_010122

BOSTON- Ses bâtons sont d'un vert particulier, un vert qu'on ne peut pas manquer au Fenway Park, du Monstre vert jusqu'aux abris des joueurs. C'est ce que voulait l'attaquant des Bruins de Boston David Pastrnak, qui montre encore une fois qu'il porte attention au style et aux détails.

À l'Université Notre Dame, à l'occasion de la Classique hivernale 2019, Pastrnak avait collaboré à la conception d'un bâton orné de trèfles irlandais, de lignes de verges que l'on retrouve sur les terrains de football, du logo de Notre Dame et d'une esquisse des bâtiments du centre-ville de Boston, en plus de l'émoji de pâtes qui lui est typiquement associé.
À LIRE AUSSI : Deux vieilles branches encore très solides au Fenway Park | Appelez-le Pierre-Olivier Robinson!
Cette fois, pour la Classique hivernale Discover 2023 de la LNH contre les Penguins de Pittsburgh au Fenway Park lundi (14 h HE; TVAS, SN, TNT), Pastrnak s'est beaucoup moins inspiré du football et beaucoup plus du baseball. C'est logique, considérant que le match aura lieu dans l'un des stades de baseball les plus mythiques des États-Unis.
« Je l'avais fait la dernière fois à Notre Dame, a dit Pastrnak. Le bâton est beaucoup plus détaillé cette année. Je suis heureux du résultat. Je le trouve génial. C'est un événement spécial, donc je trouve que c'est le moment parfait pour faire un petit quelque chose de différent. »

pasta_010122_split

Pour l'édition de cette année, le logo de la Classique hivernale est imprégné dans la couleur verte du bâton de marque Bauer, et Pastrnak a même fait un clin d'œil à la ville de Prague, dans sa République tchèque natale. On aperçoit également le tableau indicateur du Monstre vert, tout comme les coutures d'une balle de baseball, qui apparaissent également sur ses patins personnalisés.
Ce que Pastrnak aime le plus, c'est la référence à David Ortiz, le légendaire frappeur de puissance des Red Sox de Boston qui a été intronisé au Temple de la renommée du baseball en 2022. Sur le bâton, la silhouette d'Ortiz pointe vers le ciel - comme il le faisait toujours après un coup de circuit durant sa carrière - et on voit également son numéro 34 ainsi que son nom.
« On ne peut pas délaisser la légende des Red Sox, "Big Papi" », a indiqué Pastrnak dans une vidéo publiée par les Bruins. « David Ortiz est juste ici (sur le bâton). J'espère qu'il ne sera pas fâché et que ça va m'apporter un peu de chance. »
Et, bien sûr, il y a l'émoji de pâtes.
« Je leur ai dit ce que je voulais sur le bâton, et les concepteurs ont fait du bon travail pour y arriver, a poursuivi Pastrnak. Il n'a pas fallu plusieurs essais, et j'étais satisfait de ce que je voyais. J'ai hâte. »
Ses patins sont peut-être encore plus impressionnants, alors que le blanc sur les talons fait la transition vers le vert. La couture d'une balle de baseball sépare les deux couleurs. La portion verte met de nouveau en vedette le tableau indicateur du Fenway Park.
Pastrnak n'est pas le seul à rendre hommage à Ortiz avec son équipement. Le gardien Jeremy Swayman, qui agira comme auxiliaire à Linus Ullmark, a des références à trois grands des Red Sox - Ortiz, Ted Williams et Curt Schilling - sur son masque personnalisé pour l'événement.
Pastrnak disputera une troisième rencontre en plein air, après avoir participé aux matchs de La LNH dehors à Lake Tahoe, le 21 février 2021, alors qu'il avait réussi un tour du chapeau dans une victoire de 7-3 contre les Flyers de Philadelphie. Il a aussi pris part à la Classique hivernale à l'Université Notre Dame, un gain de 4-2 contre les Blackhawks de Chicago.
Dimanche, alors que les Bruins s'entraînaient sur la glace du Fenway Park, Pastrnak s'est souvenu de son enfance, quand il jouait sur la seule patinoire de sa ville natale d'Havirov, en République tchèque. Il s'est souvenu des journées de Noël, quand il allait jouer sur un lac qui était juste un peu trop loin - « une longue marche en transportant les patins et les bâtons. »
« Tu vas jouer sur le lac et tu espères que tout le lac est suffisamment gelé, a renchéri Pastrnak. Ça te remémore des souvenirs. Juste de prendre part à l'entraînement est plaisant, avec le vent qui effleure ton visage. C'est assurément quelque chose de spécial. C'est un clin d'œil à l'histoire. Le hockey a commencé à l'extérieur. »
Et il a eu la chance de sauter sur la glace avec sa mère, Marcela Ziembova, qui assistera au match.
« C'était extraordinaire. J'ai dit à ma mère qu'il faut lui attribuer énormément de mérite parce qu'elle a élevé tout un joueur de hockey sans même savoir patiner », a lancé Pastrnak en riant.
Si sa mère n'est pas la plus confiante sur patins, Pastrnak a le même sentiment avec un bâton de baseball dans les mains.
« Je ne m'étais jamais élancé au bâton auparavant, a expliqué Pastrnak. J'ai essayé aujourd'hui. Je suis 1-en-1, donc j'ai terminé au sommet. J'ai touché la balle. Je pense que je pourrais atteindre le premier but sans problème. Je pense que je serais bon pour voler un but également. »
Il s'est ensuite retourné pour voir devant quel casier il était assis dans le vestiaire des Red Sox.
« Je pense que c'est le casier de J.D. (Martinez), a-t-il dit. J'espère frapper quelques circuits demain. »