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Tuukka Rask ne sait pas ce que l'avenir lui réserve, à savoir s'il s'agira de sa dernière saison dans la LNH ou s'il y en aura d'autres à venir. Il sait par contre que les derniers membres du noyau des Bruins de Boston - Rask et les attaquants Patrice Bergeron et Brad Marchand - n'en ont plus pour longtemps.

« Nous sommes réalistes : nous vieillissons et la fenêtre est en train de se fermer, a affirmé Rask. Est-ce que ce sera dans un, deux ou trois ans? Qui sait? Mais elle se ferme, et nous le savons. »
Rask, qui a été opéré pour soigner une déchirure au labrum de sa hanche droite à la fin du mois de juillet, a signé un contrat d'un an d'une valeur de 1 million $ avec les Bruins mardi. Il devrait jouer son premier match de la saison jeudi contre les Flyers de Philadelphie au TD Garden (19 h HE; TVAS, SNE, SNO, ESPN, NHL LIVE). Il a agi comme auxiliaire au gardien Linus Ullmark, mercredi, dans une victoire de 5-1 contre les Canadiens de Montréal à Boston.
Le joueur de 34 ans était joueur autonome sans compensation, après avoir passé l'entièreté de sa carrière avec les Bruins. Il a terminé la saison 2020-21 avec un dossier de 15-5-2, une moyenne de buts alloués de 2,28, un pourcentage d'arrêts de ,913 et deux blanchissages en 24 matchs. Son dernier match a été une défaite de 6-2 contre les Islanders de New York dans le match no 6 de la deuxième ronde des séries éliminatoires de la Coupe Stanley le 9 juin.
Son retour améliore grandement les chances des Bruins de remporter la Coupe Stanley. Les Bruins montrent un dossier de 5-1 depuis le retour de la pause des Fêtes et occupent le quatrième rang de la section Atlantique (19-11-2), alors qu'ils ont disputé 32 rencontres, à égalité pour le troisième plus bas total dans la LNH.
« Tuukks est un gardien incroyable et il l'est depuis longtemps dans cette ligue, a dit Marchand. Je suis heureux pour lui que tout ait fonctionné et qu'il se soit rétabli comme il l'a fait.
« Il n'y a aucun doute qu'il va aider notre équipe. Il est l'un des meilleurs gardiens de la Ligue depuis 10 ou 15 ans, et nous sommes chanceux qu'il soit de retour cette année. »
L'avenir demeure incertain, ce qui rend le présent encore plus important.
Rask et Bergeron sont sous contrat jusqu'à la fin de la présente campagne. Bergeron a accepté un contrat de huit ans d'une valeur annuelle moyenne de 6,875 millions $ le 12 juillet 2013 et il a confirmé qu'il n'en signerait pas un autre au cours de la saison.

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Quant à un retour de Rask la saison prochaine, le gardien n'a pas encore pris une décision.
« Nous verrons, a-t-il dit. Je n'ai fait aucun plan pour l'avenir et je n'ai pas joué depuis longtemps. Si je reviens, je veux que ce soit sur des bases solides. Je veux pouvoir bâtir sur mon jeu et retrouver le niveau que j'avais auparavant.
« C'est là où j'en suis pour le moment. Je n'ai pas de plans à long terme. Nous verrons ce qui va se produire. »
Rask n'est pas passé par quatre chemins : la raison pour laquelle il revient après son opération est pour avoir une autre occasion de remporter la Coupe Stanley. Il était l'auxiliaire de Tim Thomas quand les Bruins ont soulevé le précieux trophée en 2011, avec Bergeron et Marchand dans leurs rangs, et il était le gardien partant lors de leurs deux parcours en finale depuis. Les Bruins ont perdu en six parties contre les Blackhawks de Chicago en 2013 et en sept matchs face aux Blues de St. Louis en 2019.
« Ma plus grande motivation est de jouer avec le groupe avec lequel j'ai passé toute ma carrière et avoir une autre chance de gagner », a-t-il souligné.
Rask s'entraîne avec les Bruins depuis plus d'un mois et il a fait sa réadaptation dans leur centre d'entraînement, même s'il n'était pas sous contrat. Il a signé un essai professionnel avec Providence, le club-école des Bruins dans la Ligue américaine de hockey (LAH), le 6 janvier et devait obtenir un départ le 7 janvier, mais l'équipe a vu deux de ses rencontres être reportées en raison des inquiétudes liées à la COVID-19.
Renouer avec la LNH est donc devenu la meilleure option pour Rask. Même s'il croit qu'un match de la LAH aurait pu l'aider à se préparer pour la LNH, Rask était convaincu qu'il serait prêt au moment venu.
« Je pense que mon prochain match va représenter un défi sur le plan mental, a dit Rask. Mais j'ai joué assez de matchs pour penser que je vais surmonter ce défi et être à mon mieux, car c'est ce à quoi je m'attends de moi-même, peu importe quand ça surviendra. Que ce soit réaliste ou non, ce sont mes attentes envers moi-même. Nous verrons ce qui va se produire. »
Marchand est persuadé que ça va donner un avantage à l'équipe sur le plan mental, alors que les Bruins veulent conserver leur momentum actuel jusqu'à la fin de la saison et en séries éliminatoires. Il a comparé le retour de Rask à celui de l'attaquant du Lightning de Tampa Bay Nikita Kucherov avant les séries la saison dernière. Le Lightning a fini par remporter la Coupe Stanley.
« Le retour d'un joueur de ce calibre va insuffler de l'énergie à tout le groupe, et tu sais que ça va avoir un impact, a avancé Marchand. Tu sais qu'il va t'aider à gagner. Tu sais qu'il va faire la différence chaque soir lorsqu'il est en uniforme. »
Difficile d'en douter. Rask est le meneur de l'histoire de la concession au chapitre des victoires (306) et il est deuxième pour les blanchissages (52), derrière Tiny Thompson (74). En 14 saisons dans la LNH, toutes jouées avec les Bruins, il montre un dossier de 306-163-66 avec une moyenne de buts alloués de 2,27 et un pourcentage d'arrêts de ,921 en 560 matchs (540 départs).
Pourra-t-il ajouter une autre conquête de la Coupe Stanley - cette fois à titre de partant - à son curriculum vitae? C'est la question qui demeure, et Rask est bien déterminé à y répondre, alors qu'il est dans la dernière ligne droite de sa carrière dans la LNH.
« Elles sont aussi bonnes que n'importe quelle équipe », a dit Rask au sujet des chances de Boston de soulever la Coupe. « Le noyau est encore là. Au cours des dernières rencontres, l'équipe a démontré qu'elle peut jouer du très bon hockey contre d'excellents adversaires. Et la saison est longue. Il y a encore énormément de matchs à jouer.
« Comme on le dit toujours : l'important est de faire les séries. Après, tout peut arriver. »