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BROSSARD – Comme c’est souvent le cas pour les retraités, les journées de Paul Byron sont plus remplies que lorsqu’il jouait au hockey. L’ancien attaquant des Canadiens de Montréal, nouvellement à la retraite, est plus occupé que jamais.

« J'ai beaucoup de plaisir. C’est plus froid sur la glace que quand je jouais parce que je bouge moins », a lancé Byron, vendredi, à l’issue d’une des quelques séances d’entraînement de la journée auxquelles il a participé au camp d’entraînement du Tricolore.

« Je suis emballé de commencer ce nouveau chapitre de ma vie », a-t-il renchéri, en parlant du nouveau poste de consultant au développement des espoirs que l’organisation lui a confié.

Contraint d’abandonner la compétition, Byron désirait demeurer associé au hockey. L’idée lui trottait dans la tête depuis la saison dernière, au cours de laquelle il n’a pas joué. D’ailleurs, pour les matchs à domicile, on le voyait tout le temps dans la loge des dirigeants de l’équipe, avec Jeff Gorton et Kent Hughes.

« J’étais avec eux à leur invitation », a-t-il précisé au cours d’une mêlée de presse deux jours après l’annonce qu’il a faite. « À ce moment, il n’y avait rien sur la table. C’était intéressant pour moi de voir le revers de la médaille.

« À la fin de la saison, j’ai offert mes services. On m’a proposé ce poste. On verra où ça me mènera », a ajouté le Franco-Ontarien âgé de 34 ans, en admettant que d’avoir troqué l’uniforme de joueur pour le survêtement de personnel de soutien lui facilite la transition émotivement.

« Je voudrais encore jouer, mais c’est physiquement impossible, a-t-il réitéré. Je ne suis plus capable de pousser à l’entraînement, ça fait vraiment mal. Au quotidien, je ressens de la douleur, mais je m’y suis fait. »

Byron a disputé son dernier match dans la LNH, il y aura bientôt un an et demi, le 19 avril 2022.

Dans ses nouvelles tâches, le natif d’Ottawa a dit se voir comme un complément des deux principaux responsables du développement des joueurs, Rob Ramage et Francis Bouillon.

« Rob et "Frankie" sont d’anciens défenseurs. Moi, je peux transmettre mon expérience d’attaquant. Avec le parcours que j’ai eu, je peux partager avec les jeunes mon expérience de vie et de joueur professionnel.

« On verra de quelle façon je ferai ça, c’est tout nouveau, a-t-il poursuivi. C’est pour moi comme une rentrée au secondaire. On dirait que je découvre des endroits en dehors de la patinoire dont j’ignorais l’existence. »

En plus d’apprivoiser ses nouvelles tâches, Byron continuera de s’impliquer dans la vie de famille.

« Je dirigerai l’équipe de hockey de mon garçon cette saison, a-t-il indiqué. J’ai dirigé l’équipe de hockey de ma fille, la saison dernière. Je continuerai de m’impliquer avec l’équipe de ma fille. »

Un but marquant

Son épouse et lui peuvent même agir comme famille d’accueil pour les jeunes joueurs des Canadiens. Avant le camp, les Byron ont hébergé pendant un mois le défenseur Logan Mailloux. Ils ont même sollicité l’aide de voisins afin qu’ils fournissent un toit à deux autres jeunes, le défenseur David Reinbacher et l’attaquant Emil Heineman.

« Logan est réellement un gentil jeune homme. Les enfants l’aiment. Son départ a créé un vide », a dit Byron, en soulignant avoir saisi l’occasion afin de partager une partie de son savoir avec Mailloux et les deux autres.

On ne sait pas ce qu’il leur a raconté, mais l’ancien des Olympiques de Hull aurait pu leur expliquer qu’il a dû en défoncer des portes afin de se faire une place au soleil, après avoir été le choix éloigné de sixième ronde (179e au total) des Sabres de Buffalo en 2007.

Il aurait pu leur dire que très peu d’observateurs le croyaient capable, du haut de ses 5 pieds 9 pouces et 164 livres, de connaître une carrière de 521 matchs répartis sur 12 saisons, incluant les sept dernières dans l’uniforme du Tricolore.

Encore moins qu’il puisse garnir sa fiche de 208 points (98 buts, 110 passes), en plus d’ajouter 11 points en 38 rencontres en séries.

Byron leur a sans doute conté comment sa carrière a pris son envol, à compter du 6 octobre 2015, quand les Canadiens l’ont réclamé au ballottage des Flames de Calgary.

Il leur a peut-être même parlé, qui sait, de l’époustouflant but qu’il a réussi en séries éliminatoires contre les Maple Leafs de Toronto, le 20 mai 2021.

C’était le premier match de la série, Byron a rompu l’égalité de 1-1 en troisième période en touchant la cible sur les genoux, au terme d’une échappée en infériorité numérique. Le CH a gagné le match 2-1.

« Ç’a probablement été le plus beau but de ma carrière, le but dont tout le monde me parle encore, a-t-il affirmé, jeudi. C’était l’année de la COVID. Tout le monde suivait le hockey. Nous étions en séries contre les Maple Leafs.

« C’est une de mes dernières images avec l’équipe. C’est incroyable. Ç’a été comme le point final d’une belle carrière. »

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