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QUÉBEC – La saison morte des Canadiens de Montréal a laissé quelques-uns de leurs partisans sur leur appétit, mais les jeunes attaquants de l’organisation qui tentent de percer la formation voient dans cette relative inactivité une belle marque de confiance.

Lorsque le marché des joueurs autonomes s’est ouvert le 1er juillet, les Canadiens misaient sur 11 attaquants dotés d’un contrat à un volet dans la LNH, en plus de Juraj Slafkovsky, qui ne devrait jamais avoir à emprunter la ligne orange du métro pour se rendre à Laval.

Alex Barré-Boulet a été embauché pour une saison quelques heures après que midi eut sonné le 1er juillet, et l’attaquant de 27 ans est demeuré depuis cette date le seul ajout à la formation montréalaise.

Barré-Boulet et Joshua Roy ont tous deux reconnu au Pro-Am Sun Life qui se tenait au Centre Vidéotron de Québec le 14 août qu’ils avaient jeté un coup d’œil sur l’organigramme de l’équipe et qu’ils savaient pertinemment que l’organisation n’avait pas ajouté de rivaux potentiels pour l’obtention d’un poste.

« C’est certain, mais ça fait partie de la job », a lancé Roy, qui a disputé 23 matchs avec le Tricolore la saison dernière, à sa première campagne dans les rangs professionnels. « Je ne peux toutefois pas me concentrer là-dessus. Tout ce que je peux faire, c’est de m’améliorer pendant l’été, de travailler fort, et arriver prêt au camp afin de me tailler un poste. »

L’attaquant de 21 ans a passé la saison morte à s’entraîner au Complexe sportif CN de Brossard. Auteur de neuf points (quatre buts, cinq passes) dans la LNH la saison dernière, le Beauceron assure être complètement remis de la blessure à la main qui a mis un terme à sa saison le 19 mars.

Il avait d’ailleurs reçu le feu vert des médecins pour renouer avec l’action, et avait même disputé le dernier match de la saison régulière du Rocket dans la LAH.

« Ç’a super bien guéri, j’ai été chanceux dans ma malchance », a mentionné Roy.

Parlant de blessure, celle subie par Rafaël Harvey-Pinard au cours de l'été fait en sorte qu’un poste supplémentaire sera à pourvoir au camp d’entraînement. Le Québécois a eu besoin d’une intervention chirurgicale après s’être fracturé la jambe, et sa convalescence de quatre mois signifie qu’il va rater au moins le premier mois de la saison régulière.

S’il sait que le malheur de son compatriote pourrait l’aider à demeurer dans la LNH au terme du camp d’entraînement, Barré-Boulet ne tient rien pour acquis.

« Ça va dépendre de moi, a déclaré le natif de Montmagny. Si j’arrive au camp, que je joue mon meilleur hockey et que je suis au sommet de ma forme, je pense que je peux me faire une place dans cette équipe-là. »

Une question de confiance

Fort d’une entente à un volet, Barré-Boulet espère évidemment passer la totalité de la saison dans la LNH, ce qu’il n’a jamais réussi à faire au cours de ses six premières saisons avec le Lightning de Tampa Bay – entrecoupées d’un court séjour de deux matchs avec le Kraken de Seattle.

Pour y parvenir, Barré-Boulet souhaite mettre en pratique les leçons apprises depuis qu’il a fait le saut chez les professionnels. Il admet que la confiance et la constance lui ont parfois fait défaut. Malgré de bonnes séquences avec des compagnons de trio de premier plan comme Nikita Kucherov et Brayden Point, le Québécois n’a pu s’établir de manière permanente sur un trio offensif. Il a récolté 18 points (12 buts, six passes) en 68 matchs en carrière dans la LNH.

« C’est difficile dans un vestiaire comme celui de Tampa, rempli de vedettes, d’arriver en débordant de confiance, a-t-il soumis. Tu vois tous ces gars-là, et tu te demandes comment tu peux suivre le rythme avec eux.

« J’avais 23 ans la première fois que j’ai joué dans la LNH, et ça allait super bien. J’étais un peu naïf, j’étais un jeune qui venait d’arriver dans la LNH et qui pensait dès son premier rappel qu’il allait passer le reste de sa carrière dans la ligue. Les hauts et les bas comme ça, ça peut avoir un impact sur le moral et la confiance, mais je pense avoir beaucoup appris, surtout dans les deux dernières années. »

Barré-Boulet affirme avoir mis les bouchées doubles à l’entraînement au cours de la saison morte afin d’améliorer les principales lacunes dans son jeu.

« Je sais ce que je dois améliorer, a-t-il avancé. Je ne suis pas le plus gros joueur, alors ma vitesse peut toujours être améliorée. Il faut aussi que je sois encore plus fort dans les coins. Même si j’ai 27 ans, et que j’arrive pas mal à ma maturité physique, je sais que j’ai encore de la place pour m’améliorer.

« Quand je dis que j’ai bien travaillé cet été, que j’y ai mis le double de l’énergie, c’est ça que j’ai fait. Avec l’été que j’ai connu, je suis persuadé que je peux arriver au camp et causer une surprise. »