SUNRISE, Floride – Roberto Luongo avait l’expérience d’un septième match d’une finale de la Coupe Stanley. Le 15 juin 2011, les Bruins de Boston avaient transformé un rêve en cauchemar avec une victoire de 4-0 contre les Canucks à Vancouver.
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Un peu plus de 13 ans plus tard, Luongo avait rangé son masque et ses jambières. Mais il avait une autre chance de se retrouver du bon côté de l’histoire. Et les Panthers ont exaucé son souhait avec un gain de 2-1 dans le septième et dernier match contre les Oilers d’Edmonton.
« Je n’ai pas de bons souvenirs quand je repense à 2011, a dit Luongo sur la glace des Panthers au Amerant Bank Arena. L’an dernier, nous avions aussi participé à la finale, mais nous avions perdu. Cette année, c’est une histoire différente. Les Oilers ont réalisé toute une remontée, mais nous avons trouvé une façon de gagner le dernier match. »
Dans la folie des célébrations des joueurs, des entraîneurs et des dirigeants des Panthers avec leurs familles, Luongo avait les yeux pétillants en portant sa casquette de champion de la Coupe Stanley.
« J’ai de la misère à trouver les mots, a-t-il raconté. C’est un sentiment incroyable. Il y a beaucoup de travail pour construire une équipe championne. C’est beau à voir. J’ai déjà joué avec Ekblad, Barky (Barkov) et Kulikov. Je suis tellement heureux pour eux. Quand je jouais pour les Panthers, nous avons traversé des années plus sombres. Aujourd’hui, les Panthers ont enfin gagné la Coupe. On peut finalement y goûter. »
Luongo, qui a fait son entrée au Temple de la renommée du hockey en 2022, a accroché ses jambières à la fin de la saison 2018-2019. Il a terminé sa carrière comme membre des Panthers.
Le gardien originaire de Saint-Léonard occupe un poste de conseiller spécial au directeur général des Panthers depuis 2019-2020. Il a donc travaillé pour Dale Tallon et Bill Zito.
Heureux pour « Bob »
Sergei Bobrovsky a retrouvé toute sa confiance pour ce match ultime. Déjoué trois fois et plus à ses quatre derniers départs, l’homme masqué des Panthers a bloqué 23 des 24 tirs des Oilers sur la plus grande scène possible du hockey, un septième match d’une finale.
« C’est incroyable de voir comment il a rebondi, a mentionné Luongo. Les Oilers avaient une bonne équipe et des joueurs pour générer bien des chances de marquer. Il a oublié les derniers matchs. Il faut vraiment être fort mentalement pour faire ça.
« C’est un groupe où tout le monde s’aime, a-t-il poursuivi. Il n’y avait pas de loup solitaire. Nous formions un groupe uni. Quand nous ajoutions un joueur, il parvenait toujours à bien s’intégrer. »
Après les interprétations des hymnes nationaux par Alanis Morissette, Luongo a animé la foule à Sunrise en tapant sur un gros tambour. Il s’en est donné à cœur joie.
« Je retenais mes émotions depuis plus d’une semaine. Je gardais tout à l’intérieur. Je devais sortir ça. Je suis tellement heureux maintenant. C’est tout un sentiment, c’est aussi spécial que si je jouais. Je dirais même que c’est plus difficile, puisque tu ne contrôles rien sur une passerelle de presse. Quand je me suis retiré du hockey, j’aurais pu arrêter complètement. Mais j’avais encore une trop grande passion pour le hockey. Je remercie ma famille. Si je suis ici, c’est grâce à eux. »