lafreniere Deschambault

MONTRÉAL – Alexis Lafrenière le reconnaît, il joue probablement le meilleur hockey de sa carrière. Et la stabilité dont bénéficie l’attaquant québécois des Rangers de New York y est pour beaucoup.

Dès le début de la saison, le natif de Saint-Eustache a été jumelé à Artemi Panarin. Lorsque leur centre attitré Filip Chytil est tombé au combat après 10 matchs, Vincent Trocheck a pris le relais, et les trois joueurs n’ont pas été séparés depuis. Au grand plaisir de Lafrenière.

« C’est le fun de jouer avec les mêmes gars tout le temps », a-t-il noté avant la défaite de 4-3 en tirs de barrage contre les Canadiens de Montréal samedi. « Tu peux créer une chimie avec eux. Ils sont des joueurs spéciaux. Panarin joue comme peu de gars dans la LNH. De pouvoir jouer avec lui sur une longue période, ça te permet de le comprendre mieux et de savoir ce qu’il attend de ses compagnons de trio. »

Pour évoluer avec ces deux joueurs, Lafrenière a dû se résoudre à évoluer à l’aile droite, lui qui est surtout un ailier gauche. Il affirme toutefois que cet ajustement, notamment le fait de se retrouver plus souvent sur son revers, s’est fait rapidement.

Le Québécois, auteur de sept points à ses neuf dernières parties, a aussi été élogieux à l’endroit de Trocheck, qui dispute une deuxième saison avec les Rangers.

« Il fait pas mal tout sur la glace, a décrit Lafrenière au sujet de son joueur de centre. C’est ça qui le rend tellement bon. Il produit en attaque, il est bon défensivement, il évolue sur le jeu de puissance et en infériorité numérique en plus de gagner ses mises en jeu. Avoir un gars comme ça sur ton trio, ça rend les choses un peu plus faciles.

« Il joue avec passion, il a toujours la pédale dans le tapis. Que ce soit pendant un match ou un entraînement, il agit toujours en leader. C’est un privilège de jouer avec lui et Panarin. »

Trocheck, qui se dirige vers la meilleure saison de sa carrière avec une récolte de 38 points (10 buts, 28 passes) en 38 rencontres, ne croit pas que Lafrenière joue de manière différente par rapport à la dernière campagne. Il constate surtout que le Québécois saisit la chance qui lui est offerte.

« J’ai toujours beaucoup aimé sa façon de jouer, même l’an dernier, a affirmé Trocheck. J’ai toujours voulu jouer avec lui, je demandais toujours d’être jumelé à lui, et lorsque nous avons eu la chance de jouer ensemble l’an dernier, j’ai trouvé que nous avons bien fait.

« J’aime surtout son niveau de compétition. Il possède évidemment beaucoup de talent, c’est pourquoi il a été repêché au premier rang au total, mais il se démène sur la glace. C’est une combinaison qui est plutôt rare, un joueur avec autant de talent et de détermination. »

Une équipe complète

Les Rangers (26-10-2) présentent le meilleur pourcentage de points de la LNH (,711), à égalité avec deux autres équipes, et montrent une fiche de 6-3-1 à leurs 10 derniers matchs. Ils détiennent également la meilleure fiche de la LNH sur les patinoires adverses (13-5-2).

« On forme une équipe complète, a résumé Lafrenière. On a de bons gardiens, une défensive solide et quatre bonnes lignes à l’attaque. On est un groupe qui affiche beaucoup de détermination, on est confiants et on joue bien. On a une super de bonne équipe. »

Selon Lafrenière, une grande partie de ces succès s’expliquent par la présence derrière le banc de l’entraîneur Peter Laviolette, embauché au cours de la saison morte pour remplacer Gerard Gallant.

« Le système est vraiment bon, affirme-t-il. Il donne confiance aux joueurs. C’est un entraîneur proche de ses joueurs et c’est cool pour nous. Il a amené une bonne dynamique à l’équipe.

« Il m’a appelé cet été. Au camp, on a eu quelques conversations. Il m’a vraiment aidé. Ça va bien jusqu’ici. »

Laviolette a expliqué qu’il voulait offrir la chance à tous ses joueurs de repartir sur de nouvelles bases cette saison. Lafrenière est l’un de ceux qui ont le plus profité de cette page blanche pour écrire un meilleur scénario cette saison.

« Il est un joueur important pour nous, a souligné Laviolette. Son trio est constant. Ils générèrent plusieurs chances et de l’offensive. Il a développé une belle complicité avec Panarin. Au départ, il jouait avec Chytil, maintenant, c’est Trocheck.

« Je lui ai dit d’arriver au camp et d’être prêt. Je voulais qu’il arrive dans une bonne condition physique. C’est ce qu’il a fait. Il a travaillé fort lors du camp. Il y a eu une période d’adaptation pour lui en se retrouvant à l’aile droite. Mais ça n’a pas été long. »

Une première au Centre Bell pour Heineman

Rappelé d’urgence par le Tricolore vendredi, Emil Heineman va disputer le premier match de sa carrière au Centre Bell. L’attaquant de 22 ans a pris part à deux rencontres avec les Canadiens (16-17-5) sur la route cette saison lors d’un précédent rappel.

« Ce sera vraiment plaisant, j’ai vraiment hâte de sauter sur cette patinoire, a déclaré Heineman.

Le Suédois de 22 ans a disputé sept rencontres avec le Rocket de Laval depuis son dernier rappel, au cours desquels il a amassé cinq points (deux buts, trois passes).

« Je me suis très bien senti au cours des derniers matchs, a-t-il noté. J’ai vraiment hâte d’avoir la chance de jouer ici, c’est certain. »

Même si Josh Anderson était absent de l’entraînement matinal, il sera en uniforme contre les Rangers. Le CH va donc employer une formation à 12 attaquants et six défenseurs pour la première fois depuis trois matchs, soit depuis qu’une blessure au muscle pectoral a mis fin à la saison de Christian Dvorak. C’est l’arrière Jonhathan Kovacevic qui sera laissé de côté pour faire de la place à Heineman.

Présent lors de l’entraînement matinal, le Québécois Rafaël Harvey-Pinard ne pourra fêter son 25e anniversaire avec un retour au jeu. Il s’agissait pour lui d’un premier entraînement avec ses coéquipiers depuis qu’il est tombé au combat en raison d’une blessure au bas du corps le 14 novembre.

Samuel Montembeault sera le gardien partant du bleu-blanc-rouge. Il sera opposé au vétéran Jonathan Quick.