Mantha Ducharme

Anthony Mantha sera un rouage important des Red Wings de Detroit d'ici à ce qu'ils complètent leur reconstruction. L'attaquant a signé un nouveau contrat de quatre ans, mardi.

Lors d'une visioconférence organisée par l'équipe, l'attaquant a expliqué pourquoi une entente de quatre ans était logique pour lui, mais aussi pour les Red Wings.
« Avec l'incertitude liée à la COVID-19 cette année, je ne voulais pas un contrat d'un an. S'il y a une saison, est-ce qu'on va jouer cinq ou six matchs par semaine? Je suis un peu à risque pour les blessures, donc j'étais moins prêt pour un contrat d'un an. Deux ans? Les Red Wings ne voulaient pas parce que je vais devenir joueur autonome sans compensation. On a demandé un contrat de trois ans, mais le contrat de (Dylan) Larkin se termine dans trois ans. Ils ne voulaient pas que les contrats des deux joueurs se terminent en même temps. C'était donc quatre ou cinq ans.
« Je voulais un peu de sécurité. Quatre ans, ça avait plus d'avantages. À 30 ans, plutôt que 31, ça me permet d'aller signer un autre gros contrat par la suite. »
Les modalités financières de l'entente n'ont pas été divulguées. Les discussions ont été longues, d'une durée de quatre mois, mais les deux parties étaient vouées à s'entendre.
« Le processus a été long, mais mon agent (Pat Brisson) me disait que les choses allaient dans le bon sens, a expliqué Mantha. C'est pourquoi je n'ai pas demandé l'arbitrage. Mon agent m'a dit que je devais lui faire confiance, faire confiance (au directeur général) Steve Yzerman, qu'il était un homme de parole et que tout allait se résoudre. »
L'attaquant québécois de 26 ans a récolté 38 points (16 buts, 22 passes) en 43 matchs avec les Red Wings la saison dernière. Son prochain objectif : atteindre la barre des 30 filets. Sa meilleure saison dans cette catégorie a été de 25 buts en 67 parties en 2018-19.
« Je pense que c'est possible, surtout si je reste loin des blessures, c'est la clé pour moi. C'est un but personnel et je veux l'atteindre très bientôt. »
Un leader au sein de la reconstruction
Ce contrat paraphé par Mantha est le premier de plus de deux ans offert par Yzerman depuis qu'il a accepté le poste de directeur général de l'équipe en avril 2019. Il s'accompagne donc d'une certaine pression pour le Québécois, qui devra devenir l'un des piliers de la reconstruction amorcée par la formation au milieu de la dernière décennie. Detroit n'a pas participé aux séries éliminatoires depuis 2015-2016.
« Tout le monde sait que nous sommes dans une reconstruction. Qu'il [Yzerman] m'offre un contrat de quatre ans, ça me dit qu'il me voit au sein du futur de l'équipe, comme un des joueurs qui vont aider cette équipe à gagner, et c'est la pression qui accompagne ce contrat. »

Ce sera à lui, ainsi qu'aux Dylan Larkin, Tyler Bertuzzi et Filip Hronek, de montrer le chemin aux prometteurs espoirs de l'organisation, parmi lesquels on retrouve les attaquants Filip Zadina, Joe Veleno, Michael Rasmussen et Lucas Raymond, le plus récent choix de première ronde de l'équipe (4e), ainsi que le défenseur Mortiz Seider.
« Ce que j'ai appris [d'être un leader] des Henrik Zetterberg et Pavel Datsyuk, c'est de l'être tous les jours. Je dois l'être à chaque jour, chaque match, chaque pratique, que ce soit au gym, à l'extérieur, peu importe. Être un leader complet et être présent pour eux. Je dois donner mon meilleur et avoir un plus gros impact dans les matchs, mais aussi pour le mental des jeunes et leur développement. »
Mantha est de retour à Detroit depuis la mi-septembre. Il a recommencé l'entraînement et la majorité de ses coéquipiers sont présents dans la « ville de l'automobile ». Puisqu'ils n'ont pas participé aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley, les joueurs des Red Wings pourraient être plus de neuf mois sans disputer un match - si la saison s'amorce le 1er janvier comme le désire la LNH. Cette longue pause complique la vie de l'équipe dans sa préparation, mais Mantha croit que son équipe pourrait tirer des avantages de ce long repos.
« Un jour, on va se battre pour la Coupe, a-t-il souligné. Il nous suffit qu'un ou deux joueurs arrivent de nulle part, connaissent un camp merveilleux, aient la confiance dans le tapis et ça peut changer une équipe. On a été chercher un gardien (Thomas Greiss), Bobby Ryan et Vladislav Namestnikov. Ces trois joueurs pourraient exploser et connaître une superbe saison. On ne sait jamais. »