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QUÉBEC - Alex Barré-Boulet aurait souhaité que sa première saison dans les rangs professionnels se prolonge ce printemps. Au moins, l'espoir de l'organisation du Lightning de Tampa Bay a pu vivre par procuration la conquête de la Coupe Stanley de son pote Samuel Blais chez les Blues de St. Louis.
Barré-Boulet et Blais sont natifs de Montmagny, une ville de plus de 11 000 habitants dans la région de Chaudière-Appalaches située à l'est de Lévis.

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« On est de bons "chums", on habite le même quartier », indique l'attaquant âgé de 22 ans en entrevue avec LNH.com dans le cadre du Boot Camp de Québec, en fin de semaine dernière. « Je rentre chez Sam comme si j'étais chez moi. Les Blais sont ma deuxième famille. Nous avons vraiment une belle relation et nos parents sont également de bons amis. »
Barré-Boulet a donc suivi avec beaucoup d'intérêt le parcours de son ami en séries éliminatoires cette année. Il a pu le faire parce que son équipe, le Crunch de Syracuse, a connu une élimination hâtive au premier tour des séries dans la Ligue américaine de hockey (LAH).
« Je n'ai pas manqué un match des Blues à partir du moment où on a rentré Sam dans la formation contre les Stars de Dallas au deuxième tour, mentionne-t-il. Chaque fois qu'il était sur la glace, j'espérais qu'il fasse quelque chose. C'était vraiment exceptionnel et émouvant à suivre. »
Son ami ne l'a pas déçu en jouant un rôle appréciable dans la réussite des Blues. Blais a surtout fait sentir sa présence sur le plan physique, en multipliant les coups d'épaule.

Blais parle de la conquête de la Coupe Stanley

« La robustesse est un aspect méconnu de son jeu, mais Sam pouvait frapper solide quand il se fâchait dans les rangs juniors, relève Barré-Boulet. Je ne m'attendais toutefois pas à ce qu'il frappe autant. C'est tout à son honneur. Il s'est fait un nom à travers la LNH et il a aidé les Blues à gagner la Coupe Stanley. Le scénario aurait peut-être été différent s'il n'avait pas été là. Il dérangeait les défenseurs adverses. Ils devaient regarder par-dessus leur épaule quand il était sur la glace. »
Barré-Boulet n'allait évidemment pas manquer la journée de festivités de Blais avec la Coupe Stanley, le 31 juillet. Il était un participant du défilé qu'on a tenu dans les rues de Montmagny.
« J'étais dans le camion juste devant lui, avec d'autres amis, relate-t-il. Ç'a été une journée incroyable. C'était une première à Montmagny et on en a profité au maximum. J'étais chez Sam tôt le matin et je suis reparti tard le soir. Entre les deux, Sam a partagé la Coupe avec les amateurs de Montmagny pendant quelques heures. »
À son tour?
Barré-Boulet souhaite maintenant pouvoir imiter son ami et se retrouver dans le camion qui fermera la marche lors d'un éventuel prochain défilé de la Coupe Stanley à Montmagny.
« C'est un rêve de "ti-cul". J'espère le réaliser un jour. Auparavant, je vais me concentrer à essayer de jouer mes premiers matchs dans la Ligue nationale », affirme-t-il.
Il a dit avoir eu le sentiment, la saison dernière, d'avoir fait un pas vers la réalisation de son objectif. Avec sa récolte de 68 points en 74 matchs, il a été choisi au sein de l'équipe d'étoiles des joueurs recrues de la LAH.
« Je ne m'attendais pas à avoir autant de buts (34) et de points à ma première saison, admet-il. Il faut dire que j'étais bien entouré avec Gabriel Dumont et Carter Verhaeghe, qui a été le meilleur marqueur de la ligue. L'entraîneur Benoît Groulx m'a vite fait confiance et ça s'est bien passé pour moi. »
Sans en faire une fixation, Barré-Boulet ne peut s'empêcher de penser qu'il pourrait obtenir un rappel du Lightning cette saison s'il enchaîne avec une deuxième solide saison dans les rangs mineurs.

« Je n'ai aucun contrôle là-dessus, c'est à moi de continuer de travailler fort, fait-il remarquer. Je ne suis pas pressé, j'ai du temps devant moi. À l'entraînement cet été, je mets l'accent sur mon explosivité sur patins ainsi qu'à me renforcer physiquement. J'ai terminé la saison un peu sous les 160 livres, mais là je suis rendu à 173 livres. »
La question qui tue en terminant : A-t-il touché à la Coupe Stanley, le 31 juillet?
« Chuuuut », a répondu Barré-Boulet en posant l'index sur la bouche. « Je me suis accroché dedans sans faire exprès », a-t-il conclu avec le sourire.