Une autre facette où Binnington excelle, c'est pour le maniement de la rondelle pour aider ses défenseurs. Oui, il a fait quelques erreurs en saison et dans les séries à ce chapitre, mais il a généralement été très bon, et c'est une bonne manière de se garder dans le match quand on ne reçoit pas beaucoup de lancers. Ça prend habituellement plus qu'une demi-saison pour comprendre les tendances des joueurs qui s'amènent en échec-avant, mais lui semble avoir déjà tout décortiqué, ce qui rend le tout encore plus impressionnant.
Pour revenir sur le match no 7 contre les Stars de Dallas en deuxième période, Binnington a été très peu sollicité au volume, avec seulement quatre tirs au cours des deuxième et troisième périodes, mais quand il recevait un tir, c'était presque toujours une bonne chance de marquer, avec des lancers de l'enclave ou de l'embouchure du filet. Ça rend sa performance encore plus impressionnante, car c'est plus difficile de demeurer concentré dans ces conditions.
À l'autre bout de la glace, Ben Bishop a beaucoup fait parler de lui avec ses 52 arrêts. Je dois toutefois dire que c'est surtout à partir de la prolongation qu'il a eu à se signaler, parce qu'au cours des trois premières périodes, il a surtout eu à affronter des tirs en angle, rien de particulièrement dangereux, puisque ses défenseurs devant lui faisaient de l'excellent travail pour bloquer le centre. Il se servait bien de son gabarit pour bloquer le filet, mais a seulement réalisé deux ou trois beaux arrêts de la mitaine, En prolongation toutefois, il a disputé son meilleur hockey. Il a eu à stopper des tirs à la suite de passes latérales, à s'impser sur des retours de lancers, et c'est là qu'il a été spectaculaire. Il était dans la zone, et il aura fallu un tir parfait doublé d'un coup de chance, alors que la rondelle a touché le poteau avant de le frapper derrière la tête, pour le battre.
Rask impressionne, incertitude en Caroline
Le gardien des Bruins de Boston Tuukka Rask a été spectaculaire au cours des derniers matchs de la série contre les Blue Jackets de Columbus. L'un des traits qui m'impressionnent le plus chez Rask, c'est sa capacité à rebondir immédiatement après un mauvais but ou une mauvaise période. Plusieurs gardiens de la LNH, en raison de leur expérience et de leur talent, sont capables de revenir en force après un mauvais match, car ils ont souvent 48 heures pour évacuer ça de leur système.