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Avant que Montréal ne soit mise à feu et à sang en raison d'une séquence d'insuccès, allons-y en commençant avec la question qui tue. Plusieurs internautes se la posent, comme @RaynaldLaBrie et @Robsylvain l'ont fait sur Twitter : Le grand ménage est-il en préparation chez les Canadiens de Montréal, ou encore, à plus petite échelle, l'entraîneur Claude Julien va-t-il survivre à la débandade de l'équipe?
D'abord le grand ménage. À cela, je répondrai que les coups de vadrouille dans la LNH se donnent maintenant le plus souvent au printemps, rarement en pleine saison. Il y a sûrement une bonne raison pour ça. Je trouverais le président Geoff Molson mal avisé de faire rouler les têtes du directeur général Marc Bergevin et de ses adjoints ainsi que celle de Julien à ce stade de la saison. Ce serait un geste de panique qui pourrait causer plus de tort que faire de bien à l'organisation.
Pour les plus jeunes, j'évoquerai ici la dernière fois que les Canadiens ont procédé à un grand ménage au début d'une saison, le 17 octobre 1995. L'équipe avait connu du succès à brève échéance avec Réjean Houle et Mario Tremblay à la place de Serge Savard et Jacques Demers, mais la situation s'était vite détériorée. L'équipe s'est enlisée pendant plusieurs saisons et, avec le recul, plusieurs observateurs estiment que la décision a fait reculer l'organisation. Ne s'en est-elle jamais remise? Ça, c'est une autre question.
On reparlera du grand ménage si les Canadiens ratent les séries éliminatoires, avril venu.
Pour ce qui est de Julien, il ne faut pas croire à « l'effet Sheldon Keefe » qui s'opère depuis le départ de Mike Babcock à Toronto et penser que son seul congédiement réglerait tous les maux. Les Canadiens ne sont pas les Maple Leafs. Mike Reilly et Brett Kulak ne seront pas meilleurs sous les ordres d'un autre entraîneur. Carey Price ne retrouvera pas soudainement ses repères devant le filet.
Autre aspect à considérer : M. Molson permettrait-il à Bergevin de congédier un deuxième entraîneur en l'espace de deux ans et demi? J'estime que Bergevin et Julien, s'ils ont à partir, vont le faire ensemble, après la saison.
D'ici là, Bergevin doit envoyer une bouée de sauvetage à son 'coach'. On comprend que le D.G. tienne mordicus aux atouts en devenir de l'organisation, là n'est pas la question. Mais l'obligation de résultat demeure, elle. S'il y a un mot que nous n'entendons pas depuis le début de la mauvaise séquence de l'équipe, c'est le mot profondeur. C'est anormal que la perte de deux attaquants, Jonathan Drouin et Paul Byron, soit ressentie de la sorte.