Harris Boucher

Philippe Boucher a disputé 17 saisons dans la LNH, récoltant 94 buts et 300 points en 748 matchs. Le défenseur natif de Saint-Apollinaire a notamment connu deux saisons de 40 points et plus. Il a participé au Match des étoiles en 2007, en plus de soulever la Coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh à sa dernière saison dans la LNH en 2009. Choix de première ronde (13e au total) des Sabres de Buffalo en 1991, il a successivement porté les couleurs des Sabres, des Kings de Los Angeles, des Stars de Dallas et des Penguins. Au terme de sa carrière de joueur, il a occupé des postes de direction chez l'Océanic de Rimouski, les Remparts de Québec et les Voltigeurs de Drummondville dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Philippe a accepté de collaborer avec l'équipe de LNH.com afin de traiter de divers sujets de l'actualité du hockey.

Mike Matheson affirmait, en fin de semaine dernière, que le camp d'entraînement en vue de la prochaine saison était déjà commencé chez les Canadiens de Montréal. Le vétéran défenseur québécois n'a pas tort.
Il n'y a plus d'enjeu depuis quelque temps, mais des joueurs jouent leur avenir dans l'organisation. J'affirmerais même qu'il y en a qui ont gagné leurs épaulettes pour 2023-24. Je pense ici à l'attaquant Rafaël Harvey-Pinard. Le jeune ailier en a suffisamment montré pour prouver qu'il a sa place dans la LNH.
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L'entraîneur Martin St-Louis lui voue énormément d'admiration et ça se comprend. Avec l'intelligence au jeu qu'il possède, c'est plus facile pour Harvey-Pinard de faire sa marque dans la LNH que dans la Ligue américaine. Le pire scénario que je vois pour lui pour la saison prochaine, c'est qu'il sera un des meilleurs ailiers gauches de la LNH à évoluer au sein d'un quatrième trio. C'est tout le bien que je pense du Saguenéen âgé de 24 ans.
Le meilleur montant de 20 millions $ en salaires que les Canadiens pourraient investir l'été prochain, c'est dans des contrats pour deux Québécois qui ont fait leurs preuves cette saison : Harvey-Pinard (cinq ans, 10 millions $) et Samuel Montembeault (quatre ans, 10 millions $), en qui je vois le potentiel d'un gardien numéro un.
Les dirigeants auront un autre été fort occupé. Le rendement de plusieurs joueurs au cours des derniers mois aura eu l'avantage de les aiguiller dans leur prise de décisions.
En défense, ils seront confrontés à un heureux problème. La saison qui s'achève aura été positive en ce sens qu'elle a mis en lumière un solide groupe, avec les vétérans David Savard, Matheson et Joel Edmundson ainsi que les jeunes Kaiden Guhle, Justin Barron, Arber Xhekaj et Jordan Harris. La relève foisonne également. On vient de mettre sous contrat l'Américain Jayden Struble. C'est sans parler de deux espoirs qu'on dit fort prometteurs : Lane Hutson et Logan Mailloux.

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Il y a actuellement un buzz entourant Hutson qui brille de tous ses feux à sa première saison dans les rangs universitaires américains, avec les Terriers de l'Université de Boston. Hutson s'attire même les comparaisons avec Cale Makar, au même stade de son développement.
On ne partira pas en peur avec ça. Makar est dans une classe à part. On dira peut-être, à la fin de la carrière du défenseur vedette de l'Avalanche du Colorado, qu'il aura été le plus grand de l'histoire à sa position.
Je ne suis pas friand des comparaisons. À mon année de repêchage, je me souviens qu'on me comparait à Al MacInnis! À l'âge de 17 ans, comme une trentaine d'années plus tard, je ne me suis jamais vu comme Al MacInnis. Je n'estime pas avoir connu une vilaine carrière, mais jamais à la hauteur de celle que MacInnis a connue.
Hutson est ultra habile et époustouflant à voir sur la patinoire. Il a joué un rôle important dans le tour éliminatoire au cours duquel les Terriers se sont qualifiés pour le tournoi du Frozen Four, qui aura lieu à Tampa dans quelques semaines. Sa petite taille l'a fait glisser jusqu'en deuxième ronde au repêchage l'an dernier. Attendons avant de le présenter comme une merveille.
Plus imposant physiquement, Mailloux est d'un moule différent, mais il vient également de connaître une formidable saison avec les Knights de London, dans la Ligue junior de l'Ontario.
Si, comme Makar, Hutson demeure à l'université pour une deuxième saison, on dit de Mailloux qu'il pourrait mélanger les cartes au prochain camp des Canadiens, s'il obtient le feu vert de la LNH.
L'avenir est rose en défense, avec tout ce talent. L'organisation pourrait encore être tentée d'utiliser cette profondeur afin de colmater des brèches à l'attaque, comme elle l'a fait avec Alexander Romanov afin d'obtenir Kirby Dach, l'an dernier. On voit les bienfaits de la décision cette saison. On aura les atouts en main pour refaire le coup cet été.
Propos recueillis par Robert Laflame, journaliste principal LNH.com