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DENVER - Bowen Byram a pensé que c'était la fin. Qu'il ne jouerait peut-être plus jamais au hockey et qu'il devrait accrocher ses patins après n'avoir joué qu'une poignée de matchs dans la LNH.

« Il y a des moments où je ne savais pas si j'allais rejouer ni quand j'allais commencer à simplement me sentir mieux », a raconté le défenseur de l'Avalanche du Colorado.
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Le jeune homme de 21 ans a raté une bonne portion de la saison 2020-21 en raison d'une commotion cérébrale, et en a subi une autre - plus grave, celle-là - en novembre dernier. Il a tenté deux retours au jeu avant de quitter l'équipe pour des raisons personnelles en janvier. Les symptômes persistaient.
S'en sont suivis des mois éprouvants au cours desquels il a dû faire preuve de beaucoup de patience et de résilience. Jusqu'à ce qu'il se sente assez bien pour revenir avec l'Avalanche au début d'avril et disputer 12 des 13 dernières rencontres de l'équipe avant les séries éliminatoires.
Il a disputé tous les matchs de l'Avalanche jusqu'en finale, et il espère désormais que tout ça est derrière lui.
« Tous les joueurs doivent surmonter l'adversité à un moment ou à un autre de leur carrière, a-t-il souligné. Ce n'est rien de différent. C'est sûr que les commotions font peur et que c'était loin d'être plaisant, mais je suis passé à travers. Je me concentre seulement sur le hockey.
« Je me sens super bien sur la glace. C'est assurément une bouffée d'air frais de patiner aussi librement. Et puis, d'être en finale de la Coupe Stanley, c'est la cerise sur le sundae. »
Parce qu'après cette dure épreuve et ces longues périodes de remise en question, Byram est maintenant à trois victoires de voir son nom gravé à jamais sur le Saint-Graal du hockey. Difficile de trouver mieux comme récompense après avoir fait preuve d'autant de détermination et de persévérance.
« Mon but a toujours été d'être de retour au jeu le plus tôt possible, a-t-il répété. Je sais qu'il y a des gens - mes amis, ma famille, les médias - qui auraient souhaité que je mette fin à tout. Mais j'aime mieux être sur la glace qu'à la maison sur mon divan à regarder ça à la télé. Ç'a été beaucoup de travail. »
Du travail qui aura finalement été payant. Depuis la blessure à Samuel Girard au deuxième tour, Byram est monté de quelques échelons dans la hiérarchie de l'Avalanche à la ligne bleue, et il occupe le rôle qu'on lui prédisait quand il a été repêché au quatrième rang lors du repêchage de 2019.
Avec seulement 49 matchs d'expérience en saison régulière, faut-il le rappeler.

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« Il a mérité tout ce qu'on lui donne, a commenté l'entraîneur Jared Bednar. C'est un espoir de premier plan qui nous enthousiasme beaucoup. Il a traversé de durs moments à ses premières saisons, et il a été phénoménal à tous ses matchs depuis son retour au jeu. Il nous inspire confiance.
« Nous savions que si nous lui laissions le temps de revenir en pleine forme, qu'il pourrait faire la différence pour nous. Il a continué d'élever son jeu d'un cran et il est de plus en plus fort, de plus en plus à l'aise. On voit bien ce qu'il est en mesure d'accomplir pour nous à ce stade-ci de la saison. »
Vers le sommet
Vous aurez donc compris que Byram savoure absolument chaque moment qui passe. Il est pleinement conscient de la chance qu'il a de jouer - tout simplement - et aussi de disputer la finale à un si jeune âge.
Il y a trois ans à peine, il participait à la journée des espoirs et assistait au match no 4 de la finale entre les Blues de St. Louis et les Bruins de Boston. Il est maintenant dans le feu de l'action, et mercredi, il a récolté une aide sur le premier but inscrit par l'Avalanche en finale depuis sa conquête de 2001.

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« Je me souviens très bien de cette expérience, a-t-il élaboré. J'étais fasciné par la vitesse du jeu et je n'étais honnêtement pas certain de pouvoir atteindre ce niveau un jour. Je suis ici maintenant. On dirait que ça fait 1000 ans, mais c'était il y a trois ans. C'est vraiment irréel quand j'y pense. »
Ça le deviendrait encore davantage s'il parvenait à soulever le trophée auquel il rêve depuis tant d'années.
« C'est difficile de saisir l'ampleur du moment, a-t-il conclu. Je rêve à cette finale depuis que j'ai commencé à patiner. Je ne veux pas trop y penser. L'essentiel, c'est de jouer au hockey. »