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Après un modeste début de saison qui a mené au congédiement de leur entraîneur Mike Johnston en décembre, les Penguins de Pittsburgh se sont regroupés sous la gouverne de Mike Sullivan, ce qui leur a permis de terminer la campagne en force et de soulever la Coupe Stanley au mois de juin. Toujours menés par deux des meilleurs attaquants au monde, Sidney Crosby et Evgeni Malkin, ainsi que par l'un des meilleurs défenseurs offensifs de la LNH en Kris Letang, les Penguins peuvent aussi compter sur deux solides gardiens. Le fait qu'ils comptent sur un franc-tireur de la trempe de Phil Kessel sur leur troisième trio complique la tâche des entraîneurs adverses, et Pittsburgh devrait encore une fois se retrouver près du sommet du classement de l'Association de l'Est cette saison.

Sous-évalué : Nick Bonino - Avec une récolte de 29 points, Bonino n'attirera pas l'œil des poolers qui vont se fier au classement des pointeurs de l'an dernier pour préparer leur repêchage. Il faut toutefois noter que Bonino n'a disputé que 63 matchs, et qu'il a conclu la saison en force après avoir été réuni à Kessel et Carl Hagelin pour former le formidable trio « HBK », le plus dangereux de l'équipe en séries éliminatoires de la Coupe Stanley. À partir du 17 mars, Bonino a récolté 34 points en 37 matchs en incluant les séries éliminatoires. Les adversaires des Penguins n'ont pas le choix de surveiller étroitement les trios de Crosby et Malkin, ce qui devrait encore une fois permettre à l'unité de Bonino d'avoir les coudées franches à l'attaque. Des sommets en carrière de 25 buts et 55 points pourraient être dans la mire de Bonino cette saison.
Surévalué : Chris Kunitz - Kunitz a affiché exactement les mêmes statistiques, 17 buts et 23 passes pour 40 points, qu'en 2014-15. Cependant, il a disputé six matchs de plus, ce qui ne l'a pas empêché de voir son total de tirs diminuer de plus de 10 pour cent, et son nombre de points en avantage numérique passer de 16 à six. Cela s'explique par une diminution de près d'une minute par match de son temps de glace sur le jeu de puissance. À 36 ans, il est normal de voir son rendement décliner, mais il faut que les poolers soient conscients que même s'il évolue à l'aide de Malkin ou Crosby, ses saisons de 50 points et plus appartiennent au passé. Il serait surprenant de le voir répéter son total de 40 points cette saison.
Carte cachée : Justin Schultz - Après avoir tourné le dos aux Ducks d'Anaheim, qui l'avaient repêché en deuxième ronde (43e au total) en 2008, le défenseur à caractère offensif s'est entendu avec les Oilers d'Edmonton, où il a entamé sa carrière sur une bonne note, avant de voir son rendement décliner de saison en saison. Il a finalement amassé 10 points en 45 matchs avec les Oilers avant que ces derniers ne l'échangent aux Penguins à la date limite des transactions de la LNH. En 18 matchs avec les Penguins, Schultz a montré qu'il était capable de suivre le rythme offensivement en récoltant huit points. Ses carences défensives font en sorte que ses entraîneurs hésitent à l'envoyer dans la mêlée dans des situations critiques, mais si Schultz se retrouve sur la première vague du jeu de puissance en raison d'une blessure à Letang ou simplement sur la deuxième vague de manière régulière, les points devraient être au rendez-vous.
30 en 30 Penguins: Aperçu de la saison | Meilleurs espoirs | Grands enjeux

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Prêt à rebondir : Olli Maatta - À seulement 22 ans, Maatta a déjà été durement éprouvé par les blessures, lui qui a été limité à un total de 87 matchs au cours des deux dernières campagnes. Cela n'a pas empêché les Penguins de lui témoigner leur confiance en lui accordant une prolongation de six ans en février. Avec Letang et Trevor Daley, Maatta formera le noyau de la brigade défensive de Pittsburgh, et il a montré qu'il pouvait être efficace dans les deux sens de la patinoire. Il a notamment montré qu'il était fiable en défensive en terminant au deuxième rang de l'équipe avec un différentiel de plus-27, et il a été le troisième défenseur le plus utilisé de l'équipe avec près de 20 minutes par rencontre. Il s'est déjà approché du plateau des 30 points à sa saison recrue, et si sa santé peut finalement lui permettre de disputer une saison complète, il est tout à fait en mesure de récolter près de 40 points en 2016-17.
Espoir à surveiller : Conor Sheary - Le prix à payer pour assembler une équipe qui connaît du succès années après année, c'est que les choix de première ronde sont tardifs, voire inexistants en raison des nombreuses transactions pour améliorer l'équipe à court terme. Un moyen de contourner ce problème est d'embaucher des joueurs autonomes à la sortie des rangs universitaires américains, et les Penguins ont frappé dans le mille avec Sheary. Alors qu'il dominait la LAH avec 36 points en 30 matchs, dont la majeure partie avait été disputée sous les ordres de l'actuel entraîneur des Penguins Mike Sullivan, Sheary a été rappelé à Pittsburgh, où il a finalement été placé aux côtés de Crosby. Tout joueur qui se retrouve sur le trio de Crosby est susceptible d'attirer l'attention des poolers, et Sheary est capable de profiter de la chance qui s'offre à lui. Il a amassé 10 points en 24 matchs en séries éliminatoires, et s'il passe la saison 2016-17 en entier sur le trio du no 87, une récolte de 40 points est loin d'être impossible.
Situation des gardiens : Les Penguins se retrouvent avec un heureux problème devant le filet cette saison. Marc-André Fleury est le gardien numéro un de l'équipe depuis des années, et il a été exceptionnel la saison dernière avec une fiche de 35-17-6, une moyenne de buts alloués de 2,29, un pourcentage d'arrêts de ,921 et cinq blanchissages. Malheureusement, il a été ennuyé par une commotion cérébrale en fin de saison et au début des séries éliminatoires, ce qui a permis au jeune Matt Murray de s'amener en relève. Ce dernier a été tellement solide que Sullivan n'a eu d'autre choix que de continuer avec lui, et Murray a mené les siens à la conquête de la Coupe Stanley. Si les deux hommes vont probablement devoir se partager le filet en début de saison, il est fort peu probable que les deux gardiens soient toujours avec l'équipe à la fin de la saison, puisque les Penguins ne voudront pas perdre l'un des deux cerbères sans rien recevoir en retour au repêchage d'expansion. Une transaction est à prévoir, et le moment où celle-ci se produira dictera les statistiques affichées par les deux gardiens. Tant que leur cohabitation durera, il faut s'attendre à ce qu'ils voient tous les deux de l'action, mais le contrat de Fleury (5,75 millions $ par saison) devrait lui valoir la majorité des départs. Les Penguins seront encore une fois une équipe redoutable, et autant Murray que Fleury vont afficher des statistiques périphériques au-dessus de la moyenne, mais le partage des matchs va limiter leur nombre de victoires.