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MONTRÉAL - Vincent Desharnais n'entendait pas à rire à l'issue de la cinglante défaite des Oilers d'Edmonton au Centre Bell, dimanche.
« Mauvais départ... Le match commençait à 12h30, nous ne l'avons pas commencé à l'heure », pestait le grand défenseur natif de Laval. « Nous n'étions pas prêts. Il n'y a pas d'excuse, il fallait être prêt. »

Ce premier match contre les Canadiens de Montréal dans son patelin revêtait un cachet très particulier pour lui.
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« C'était un super sentiment. J'avais beaucoup de membres de la famille et d'amis sur place, mais j'étais venu ici pour les deux points de classement », a-t-il continué de maugréer.
Après quelques minutes d'entrevue, le colosse âgé de 26 ans a tout de même avoué avoir savouré l'occasion qu'il caressait depuis longtemps.
« Je l'ai davantage fait pendant la période de réchauffement, a-t-il raconté. Mon frère était là. Je l'ai vu avec ma nièce. J'ai aussi vu quelques amis. C'était super cool, mais quand la gamecommence, c'est un aréna comme les autres et je dois faire mon travail. »
Il a néanmoins admis que ç'a été plus facile à dire qu'à faire, surtout quand il a entendu la voix de l'annonceur maison Michel Lacroix qui a bercé son enfance.
« Les émotions veulent reprendre le dessus, mais je suis rendu à 26 ans et j'ai appris avec les années. À 21 ans, je n'aurais pas géré une journée semblable comme je l'ai fait. Il y a eu de petits moments qui m'ont donné un sourire. »
Desharnais est resté sur la glace après tous ses coéquipiers à l'issue de la rencontre.
« On ne sait jamais ce qui peut arriver dans la vie. C'était peut-être mon dernier match au Centre Bell. Je me suis assuré de prendre une dizaine de secondes pour savourer ce qui s'était passé. Même si nous avons perdu, je suis fier de mon cheminement et où je suis rendu. »
Desharnais a réalisé son rêve d'accéder à la LNH il y a un mois à peine. Dimanche, il disputait un 12e match. Il espère évidemment en jouer des dizaines, voire des centaines d'autres, même si on prête l'intention aux Oilers d'être à la recherche de renfort en défense.
« Peu importe ce qui arrive, c'est hors de mon contrôle, a-t-il répondu. Que les Oilers transigent pour n'importe quel joueur, je ne contrôle pas ça. Moi, quand on me dit que je dois être à tel endroit à telle heure, je me présente c'est tout. »
« Ça fait 10 ans que j'attendais le moment d'être ici. Je ne commencerai pas à me soucier de la période des transactions. Notre prochain match est mercredi. Je serai prêt pour jouer. »
L'entraîneur Jay Woodcroft est en tout cas satisfait du rendement qu'il donne à l'équipe.
« Il n'est pas différent du joueur que je dirigeais dans la Ligue américaine, a-t-il mentionné. Il ajoute du poids et une longue portée à notre ligne bleue. Il ne s'éloigne pas du style simple qui fait son succès. Il sait utiliser son bâton pour défendre efficacement, il s'acquitte de la tâche en désavantage numérique et si la situation se présente il peut laisser tomber les gants. Il nous rend de bons services. C'est notre première défaite en temps réglementaire depuis qu'il est avec nous. Ça en dit long sur la contribution qu'il nous apporte », a conclu Woodcroft.