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Milan Lucic a affirmé qu'il y a un moment en particulier plus important que les autres qui lui a permis d'atteindre le plateau des 1000 matchs en saison régulière dans la LNH.

L'attaquant s'apprête à réussir cet exploit, quand les Flames de Calgary vont affronter les Maple Leafs de Toronto mardi (19 h 30 HE; TVAS, SNO, SNW, NHL.TV), mais le moment le plus important de son parcours est survenu en juillet 2019.
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Lucic venait de terminer sa saison avec les Oilers d'Edmonton avec la plus faible production de sa carrière de 14 saisons, ayant amassé 20 points (six buts, 14 passes) en 79 matchs. Il a reçu un appel du directeur général des Flames Brad Treliving, qui espérait convaincre Lucic de lever sa clause de non-échange pour accepter une transaction à Calgary.
« Je suis très heureux d'avoir répondu au téléphone, car quand tu joues à Edmonton, tu ne veux pas vraiment parler à quelqu'un de Calgary en raison de la rivalité, a dit Lucic. Mais je suis content de l'avoir fait. »
Après avoir levé sa clause de non-échange, Lucic a été échangé avec un choix conditionnel de troisième ronde au Repêchage 2020 de la LNH à Calgary, le 19 juillet 2019, en retour de l'attaquant James Neal. À sa deuxième saison avec les Flames, le joueur de 32 ans se dit plus à l'aise et efficace dans un rôle défini sur le troisième trio et en avantage numérique.
Il a récolté 16 points (sept buts, neuf passes) en 41 matchs cette saison avec les Flames, qui occupent le cinquième rang de la section Nord Scotia, six points derrière les Canadiens de Montréal et le quatrième rang. Les quatre premières équipes de la section vont participer aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Il a obtenu 20 points (huit buts, 12 aides) en 68 rencontres de saison régulière, la saison dernière.
Lucic a admis qu'il a eu de la difficulté à s'adapter au cours de ses trois saisons à Edmonton, où il avait accepté un contrat de sept ans le 1er juillet 2016. À ses neuf premières saisons dans la LNH, dont huit avec les Bruins de Boston, avec qui il a gagné la Coupe Stanley en 2011, et une avec les Kings de Los Angeles, il avait maintenu une production de 0,61 point par match (397 points en 647 rencontres). Mais à Edmonton, les choses ont empiré progressivement durant les trois saisons, et la production de Lucic a diminué à 0,25 point par partie en 2018-19.
« Je pense que l'échange et la transition à Calgary ont été très bons pour moi, particulièrement sur le plan personnel, a révélé Lucic. Du point de vue mental, je pense que j'étais perdu à Edmonton à la toute fin. Je remettais en question ce que je faisais et pourquoi je le faisais, et je remettais également en question les gens autour de moi à cause de la manière dont ça se passait là-bas. »
Il a attribué du mérite à Geoff Ward pour sa relance. Ward, qui a été entraîneur adjoint avec les Bruins pendant sept saisons quand Lucic était là, était entraîneur associé avec les Flames quand Lucic est débarqué à Calgary, et il est devenu entraîneur-chef le 26 novembre 2019, quand Bill Peters a été congédié. Ward a été remplacé par Darryl Sutter le 4 mars.
« Je pense que ça commence avec les entraîneurs, qui m'ont permis de me remettre en marche et qui ont fait en sorte que je recommence à me soucier des bonnes choses et que je retrouve qui j'étais auparavant, a dit Lucic. Beaucoup de mes anciens coéquipiers m'ont dit, surtout cette année, qu'ils sont heureux de voir que je suis redevenu le joueur que j'étais. »
Qui est ce joueur?
Il s'agit de l'attaquant de puissance (6 pieds 3 pouces, 231 livres) qui n'a peur de rien ni de personne et pour qui l'équipe passe avant tout. Il s'agit du joueur qui a cumulé 537 points (213 buts, 324 mentions d'aide) en 999 matchs avec les Bruins, les Kings, les Oilers et les Flames.

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Mais ses anciens coéquipiers affirment que ses chiffres ne disent pas tout.
« Il est la définition même d'un joueur des Bruins », a lancé l'attaquant de Boston Brad Marchand. « Ce qu'il apportait sur la glace et l'engouement qu'il générait… Il était comme un dieu ici. Tout le monde l'adorait. Nous l'aimions comme coéquipier. J'étais à côté de lui dans le vestiaire. Il est tellement un bon gars et un bon coéquipier. Il était tout un compétiteur. Il voulait gagner et il donnait tout chaque jour. C'était tellement difficile de l'affronter. Il est le genre de joueur que tu ne veux pas affronter. Mais il était encore mieux à l'extérieur de la glace. Il était tellement plaisant à côtoyer. »
Un autre des anciens coéquipiers de Lucic avec les Bruins, le défenseur Shane Hnidy, a indiqué que Lucic demeure la recrue qu'il a préféré côtoyer. Hnidy a été échangé aux Bruins, le 2 janvier 2008, au beau milieu de la première saison de Lucic.
« Il était tellement authentique, toujours de bonne humeur, puis durant les matchs, il était une force de la nature terrorisante », a indiqué Hnidy, qui agit maintenant comme analyste à la télévision lors des matchs des Golden Knights de Vegas. « Nous étions une équipe de durs, et il était toujours là pour nous. Plusieurs joueurs doivent devenir plus gros et plus forts, mais ça n'a jamais été le cas pour lui. Il était jeune, mais c'était un homme quand il est arrivé ici. C'est rare. Il jouait comme un homme. »
Et même s'il a connu son lot de difficultés à Edmonton, Lucic a eu un impact positif là-bas.
« La plus belle chose à propos de Looch est qu'il a un grand cœur », a affirmé le capitaine des Oilers Connor McDavid. « Il se soucie tellement de ses coéquipiers. Pendant son passage ici, il a eu un impact immense sur moi et sur Leo (Leon Draisaitl), ainsi que sur plusieurs autres joueurs. De jouer un 1000e match est plutôt spécial et il devrait en être très fier. »
Lucic a ajouté que son 1000e match le rend fier d'un autre exploit : avoir connu une longue carrière dans la LNH après avoir été un adolescent inconnu qui s'est fait une place au pic et à la pelle au sein de l'équipe junior B de Delta, en Colombie-Britannique. Deux saisons plus tard, il était un élément important de l'équipe de Vancouver (Ligue de hockey de l'Ouest), grimpant rapidement dans les classements en vue du Repêchage de la LNH.
« J'ai fini par être un choix de deuxième ronde (50e au total par les Bruins au Repêchage 2006) », a-t-il dit. « Je me suis présenté au camp d'entraînement de l'équipe junior B, puis j'étais dans la LNH trois ans plus tard. Je pense que c'est un bon exemple pour démontrer que tu peux accomplir ton rêve quand tu y mets tous les efforts. »
\Avec la contribution de la journaliste NHL.com Amalie Benjamin.*