Premier choix au total du repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) en 2020, Tristan Luneau en est à sa deuxième saison avec les Olympiques de Gatineau. Le défenseur originaire de Victoriaville a récolté 18 points, dont quatre buts, en 31 matchs à sa première campagne et est désormais considéré comme un potentiel choix de première ronde en vue du prochain encan de la LNH. Il a accepté de collaborer mensuellement avec l'équipe de LNH.com jusqu'au repêchage, qui se tiendra en juillet à Montréal.
Carnet d'espoir: Tristan Luneau
Le défenseur des Olympiques de Gatineau est prêt à passer à l'étape suivante après ses 11 premiers matchs de la saison
Bonjour à tous!
C'est avec grand plaisir que je me joins à l'équipe de LNH.com pour vous faire vivre les aléas de cette année d'admissibilité au repêchage, qui culminera au mois de juillet à Montréal. Je vous tiendrai au courant de ce qui se passe avec mon équipe, et aussi des hauts et des bas que je vivrai sur le plan personnel.
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On approche du quart de la saison dans la LHJMQ, et déjà, nous avons dû braver une petite tempête. Nous nous en sommes bien sortis - les Olympiques présentent une fiche de 7-4-3 - mais il faut admettre que le début de campagne a été plus difficile en termes de résultats. Pourtant, l'effort était au rendez-vous, les habitudes de travail et la structure étaient respectées. Il ne manquait plus que les victoires.
Comme équipe, on avait de la difficulté à marquer des buts, même si on réussissait à générer des chances. Au moins, on ne donnait pas grand-chose à nos adversaires dans notre territoire. Dans les dernières semaines, le vent a changé de côté du point de vue offensif, et nous avons maintenu le cap défensivement. C'est ce qui explique en grande partie pourquoi nous venons de remporter quatre de nos cinq derniers matchs.
Je suis content de la manière dont nous avons réagi à cette petite panne offensive. Jamais on n'a paniqué. On savait que c'était simplement une question de se faire confiance et de tenir notre bâton moins serré. On n'a pas changé notre façon de jouer et il n'y a pas eu de relâchement. Les rondelles allaient finir par rentrer, et le grand déblocage est survenu récemment - les Olympiques ont inscrit 20 buts à leurs quatre derniers matchs.
Tous les gars sont demeurés concentrés sur l'objectif et on a passé à travers ça ensemble. Ce n'est pas de la grosse adversité, ce n'était qu'une poignée de rencontres en début de saison, reste que c'est encourageant de voir qu'on a surmonté cette épreuve.
D'un point de vue personnel, j'ai séparé la saison en blocs de cinq matchs. Après 11 rencontres - j'ai raté les deux premières parce que je me remettais toujours d'une opération subie au cours de l'été - j'ai l'impression d'avoir retrouvé mon rythme et mes repères. C'est un peu comme si j'avais complété le camp d'entraînement dont je n'ai pu profiter avant la saison. Je suis maintenant prêt à passer à l'étape suivante.
Je ne m'étais pas fait trop d'attentes pour le début de saison. Je savais que je n'allais pas jouer à la hauteur de mes attentes dès le départ. J'ai gardé les choses simples dans les premiers matchs et j'ai graduellement incorporé des éléments à mon jeu, comme le fait de tirer davantage, de donner moins d'espace à mes adversaires et d'être meilleur en zone défensive. Somme toute, ça s'est très bien déroulé.
Je considère que ma progression est constante depuis le début de la saison, et j'ai repris confiance. Je sens que je suis de retour au niveau que je souhaitais atteindre. Ne reste plus qu'à continuer de bâtir là-dessus.
Trouver un moyen
Vous connaissez l'expression « trouver un moyen », souvent utilisée dans le monde du hockey? Pour moi, un des défis de cette saison sera justement de trouver un moyen… de dormir en autobus lors des longs voyages à l'étranger! C'est facile pour certains gars, mais c'est loin de l'être de mon côté.
Il faut dire que c'est quand même nouveau parce que je n'ai pas beaucoup voyagé à ma première saison dans la LHJMQ en raison de la pandémie. Le calendrier était intense par portion avec les « tournois » en bulle, mais on a évité les voyages dans les Maritimes. J'ai eu mon baptême de feu à la fin octobre en jouant à Sherbrooke, Charlottetown, Halifax et au Cap-Breton en une semaine.
Nous sommes revenus du Cap-Breton en roulant de nuit, et je n'ai pas pu fermer l'œil de tout le trajet. Je m'étais apporté de la lecture et des devoirs, mais disons que la nuit blanche a eu un impact sur mon niveau de fatigue dans les jours suivants. Ce sera assurément sur ma liste de choses à améliorer.
D'un point de vue positif, les longues heures de route m'ont permis de peaufiner ma préparation en vue de mes premiers affrontements en carrière contre les équipes des Maritimes. J'ai pu regarder pas mal de hockey pendant les 12 heures de route jusqu'à Moncton. Ça m'a évité les mauvaises surprises, une fois rendu sur la glace.
J'ai aussi adoré vivre sur la route avec les gars. Ça nous a permis de passer beaucoup de temps entre coéquipiers et d'apprendre à nous connaître encore plus. On a joué dans de « nouveaux » arénas et contre de « nouvelles équipes ». On a vraiment passé du bon temps et j'ai hâte au prochain voyage.
Sur ce, je vous dis au mois prochain!
\Propos recueillis par Guillaume Lepage, journaliste LNH.com.
Crédit photo: Dominic Charette*