« C'est une courbe d'apprentissage. J'essaie d'être le meilleur leader possible et j'estime que ça se passe bien après 51 matchs », a avancé Suzuki, jeudi, en marge des activités entourant le Match des étoiles Honda de la LNH.
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À l'âge de 23 ans seulement, Suzuki a été élevé au rang de 31e capitaine de l'histoire de l'organisation le 12 septembre, à l'occasion du tournoi de golf annuel du Tricolore. La saison s'était bien amorcée pour ses coéquipiers et lui jusqu'avant la période des Fêtes.
« C'est une autre saison bizarre, avec des joueurs qui subissent des blessures bizarres et notre incapacité à gagner des matchs avec un chandail bleu poudre », a-t-il laissé tomber, avec humour.
Suzuki a reconnu que la situation est parfois très frustrante et dure à gérer psychologiquement, comme ç'a été le cas au cours de la séquence de sept défaites d'affilée (0-6-1) que le CH a connue entre les 21 décembre et 5 janvier.
« C'est difficile parce que nous voulons tous gagner, surtout moi. Mais il faut avoir confiance au processus élaboré. J'ai d'ailleurs eu quelques réunions avec Kent (Hughes, le directeur général) pour faire baisser le niveau de frustration. L'aspect psychologique refait tout le temps surface, il faut apprendre à composer avec. »
Pour revenir à ses tâches de capitaine, Suzuki a dit qu'il puise largement son inspiration de son prédécesseur Shea Weber, le seul capitaine qu'il avait connu dans la LNH. Il a confié discuter encore souvent avec Weber.
« Shea possédait de nombreuses qualités de leader. Nous sommes passablement pareils dans la façon d'aborder les situations avec sang-froid, a-t-il énoncé. Quand il le jugeait nécessaire, il prenait la parole dans le vestiaire. Il avait le plus grand respect de tout le monde. Le respect, c'est là-dessus que je travaille comme capitaine. Je ne suis âgé que de 23 ans. Je dois être le leader de joueurs beaucoup plus âgés que moi. J'essaie de faire tout en mon possible pour mériter le respect de mes coéquipiers et je pense faire du bon travail à ce chapitre.
« Je dois apprendre à prendre la parole un peu plus et à aider mes coéquipiers davantage, même pendant les matchs », a relevé Suzuki.
On lui a demandé s'il y avait une tâche qu'il doit remplir dont il ne croyait pas devoir s'acquitter.
« Les gars viennent me poser des questions du genre : 'à quelle heure l'autobus?' ou au sujet d'hôtels. On ne venait pas me voir pour ça auparavant », a-t-il rigolé. Je ne peux pas contacter tout le monde avant de prendre des décisions. J'aime avoir le contrôle », a-t-il ajouté à la blague.
Suzuki a dit que l'absence des vétérans Brendan Gallagher et Joel Edmundson, deux de ses adjoints, ne vient pas lui compliquer la tâche.
« Il y a d'autres gars capables de prendre la relève. David Savard est l'un d'eux. Il m'aide énormément. Il est d'une grande utilité pour les jeunes défenseurs, mais il n'est pas le seul », a-t-il assuré.