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Chaque mercredi pendant la saison 2018-19, LNH.com s'entretient avec un intervenant du monde du hockey pour discuter de leur opinion sur l'état de ce sport, de leur vie et de leur carrière, en plus de revenir sur l'actualité.
Cette semaine, cinq questions avec Samuel Montembeault :
À sa deuxième saison au hockey professionnel, Samuel Montembeault a réalisé son rêve. Le 2 mars dernier, il a disputé son tout premier match dans la LNH. Avec la blessure de James Reimer, les Panthers de la Floride l'ont rappelé de la Ligue américaine avant de lui confier le filet face aux Hurricanes de la Caroline. Depuis, le Québécois a amassé deux victoires, une défaite en prolongation et il a perdu… quelques lettres!

En effet, les Panthers ont raccourci le nom du gardien de 22 ans, le faisant passer de Samuel à Sam. Pour leurs partisans, c'est Montembeault qui était trop long à leur goût. Il est ainsi devenu « Monty » un surnom qu'ils n'ont pas cessé de scander alors qu'il était en route vers sa toute première victoire dans la LNH.
« Je les entends et c'est vraiment le fun. Ils ont commencé ça en troisième période contre le Minnesota (le 8 mars) quand j'ai fait quelques beaux arrêts et ça nous a permis de gagner », a souri celui qui a disputé toute sa carrière junior avec l'Armada de Blainville-Boisbriand dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

Les « Monty! Monty! », se sont poursuivis lors de sa troisième sortie en carrière, le 10 mars contre les Red Wings de Detroit. Encore une fois, Montembeault a bien paru, ne cédant qu'une fois sur 20 tirs pour obtenir sa deuxième victoire.
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Les prochains matchs seront donc importants pour le gardien de 6 pieds 3 pouces et 191 livres afin de faire sa marque. Opportunité que son entraîneur-chef Bob Bougher veut lui offrir.
« Nous sommes confiants, de toute évidence, qu'il sera le gardien du futur pour nous, a dit Boughner au site Web des Panthers. Est-ce qu'il est prêt pour le poste à temps plein? Je pense que le prochain mois va nous permettre de le déterminer. Il a un gros été devant lui et un camp d'entraînement qui sera important l'an prochain. Il est clairement un de nos meilleurs espoirs. »
Alors qu'il s'apprête à disputer son premier match sur la route, lui qui sera d'office jeudi face aux Sharks à San Jose (22 h 30 (HE); NBCSCA, FS-F, NHL.TV), voici un entretien en cinq questions avec Samuel Montembeault:
Les choses se déroulent rapidement pour toi depuis ton rappel des Thunderbirds de Springfield dans la Ligue américaine le 28 février. As-tu eu le temps de réaliser tout ce qui se passe?
« Je suis encore un peu sur mon nuage. C'est vraiment le fun. Au début, on m'avait dit que je serais (avec l'équipe) pour environ une semaine et que la blessure de Reimer n'était pas sérieuse. Donc, je suis content d'être encore ici et je profite de chaque moment.
« J'étais à Springfield lorsque (les Panthers) m'ont appelé. Ils jouaient en Arizona, où il y a un décalage horaire de deux heures de moins. Il était donc 2 h du matin à Springfield et je dormais. Le son du téléphone m'a réveillé et on m'a dit de rejoindre l'équipe à Vegas, où avait lieu le match suivant. On m'a dit que j'allais probablement jouer un match durant la fin de semaine, puisqu'on disputait deux parties de suite. J'étais vraiment content. »
Tes débuts dans la LNH n'ont probablement pas été à ton goût, puisque les Hurricanes ont marqué deux fois dans le premier 2:05 du match. Même si tu n'étais pas responsable de ces buts, as-tu senti le besoin de changer ton approche?
« Ce n'est pas comme ça que tu veux débuter ta carrière, deux buts en trois lancers en trois minutes. Mais je ne pouvais plus rien faire sur ces buts, c'était arrivé. J'ai mis ça derrière moi, j'ai pris des respirations et j'ai regardé de l'avant. Ç'a bien été pour le reste du match. »
Tu te retrouves dans un vestiaire avec Roberto Luongo, un joueur qui a inspiré plusieurs gardiens depuis le début de sa carrière. Était-ce ton cas?
« Mes parents m'ont montré une carte de l'époque où j'étais novice, à huit ans. Derrière la carte ça disait que mon gardien préféré était Roberto Luongo. C'est vraiment spécial. Au camp d'entraînement je le voyais aller et l'équipe essayait toujours de me jumeler avec lui pour les entraînements. C'est la première fois que je suis rappelé et que c'est avec lui que je partage le filet. Les autres fois, c'était Luongo qui était blessé et j'étais alors avec Reimer. En plus, c'est lui qui m'a donné le ballon du joueur du match (après la victoire contre le Wild). Avec lui dans la chambre, il m'aide beaucoup. C'est vraiment le fun d'apprendre avec lui.

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« Les deux gardiens sont vraiment gentils avec moi. Ils ont beaucoup de vécu dans la Ligue et ils en connaissent beaucoup sur les joueurs. Ils me donnent des petits trucs avant les matchs. »
Ton entraîneur a déclaré qu'il avait l'intention de donner du temps de jeu à toi et aux autres jeunes joueurs des Panthers. Est-ce que tu te sens en audition?
« Chaque fois que j'ai l'occasion de jouer, ou même dans les pratiques, je dois laisser une bonne impression. Nos deux gardiens sont encore sous contrat l'an prochain, alors je ne sais pas ce qui va arriver. Je veux travailler fort cet été et arriver au camp prêt. Si jamais il y a un poste de disponible, ce sera à moi de le prendre. »
Les Panthers ont rendez-vous avec les Canadiens de Montréal au Centre Bell le 26 mars, un match qui pourrait être spécial pour ta famille et tes amis puisque tu es originaire de la grande région de Trois-Rivières, située à moins de deux heures de route. As-tu encerclé la date sur ton calendrier?
« Je ne sais pas combien de temps je vais rester (avec les Panthers), mais ce serait vraiment le fun d'aller à Montréal avec l'équipe, même si je ne joue pas. Juste le fait d'être là, ce serait vraiment le fun. Mes amis et ma famille m'en parlent. C'est vraiment la date que nous regardons tous. »