Il avait évidemment préparé sa réponse.
« C'est un grand honneur pour moi, a amorcé l'attaquant allemand dans un très bon anglais. Mais je suis un autre type de joueur et je veux faire ma propre marque. Ça fait quand même plaisir à entendre. »
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On comprend bien le jeune prodige allemand de vouloir éviter qu'on le compare au troisième choix au total du repêchage de 2014. Le complice de Connor McDavid chez les Oilers d'Edmonton totalise quand même 373 points, dont 147 buts, en 392 matchs dans la LNH.
Reste que Stützle est assurément le plus bel espoir du pays depuis Draisaitl.
Avec la saison qu'il connaît avec Mannheim dans la Ligue professionnelle allemande (DEL) et sa tenue depuis le début du Championnat mondial junior, le jeune homme de 6 pieds et 187 livres est en train d'inclure son nom pas très loin de celui d'Alexis Lafrenière dans les discussions concernant le prochain repêchage de la LNH.
Après le défenseur Moritz Seider, repêché au sixième rang par les Red Wings l'an dernier, il pourrait devenir le deuxième produit de Mannheim à être sélectionné dans le top-10 en autant d'années - signe qu'on est en train de bâtir un programme plutôt intéressant dans cette ville de l'ouest de l'Allemagne.
« C'est probablement un des meilleurs programmes en Europe, a expliqué Seider. Toute l'organisation s'en va dans la bonne direction. Ils ont de bons entraîneurs et de bons dirigeants qui font confiance aux jeunes aussi. C'est l'une des meilleures organisations en Allemagne et elle veut toujours gagner.
« C'est parfois difficile de trouver l'équilibre entre l'utilisation des jeunes joueurs et les championnats, mais ils semblent avoir trouvé la bonne recette. »
Une recette qui fait de plus en plus ses preuves et qui a incité Stützle à poursuivre son développement dans son pays natal plutôt que d'emprunter la voie des collèges américains - une option à laquelle il a tout de même réfléchi.
On se souviendra que Draisaitl avait été repêché après sa deuxième saison chez les Raiders de Prince-Albert, dans la Ligue de l'Ouest. Les temps changent.
« Je savais déjà que Mannheim était une grande organisation, même avant que Moritz y joue, a précisé le rapide patineur de 17 ans. C'est certain que pour plusieurs jeunes, Moritz est devenu la référence. Il a prouvé que c'était possible d'atteindre la LNH en demeurant en Allemagne. »
Confiance
Même s'il est débarqué dans la DEL quelques mois seulement après avoir soufflé ses 17 bougies, les promesses du programme de Mannheim ont été respectées.
« C'est vraiment bien parce que mon entraîneur me permet de jouer de façon créative, a-t-il indiqué. Je joue entre 15 et 20 minutes par match et on m'utilise sur l'avantage numérique. C'est pourquoi j'aime jouer à Mannheim. C'est un bon programme et mon entraîneur me permet de m'améliorer chaque jour. »