La Confrontation des 4 nations 2025 aura lieu du 12 au 20 février 2025 à Montréal et à Boston et opposera le Canada, les États-Unis, la Suède et la Finlande. Il s’agira d'un retour sur la scène internationale pour la LNH et plusieurs de ses meilleurs joueurs après la Coupe du monde de hockey 2016. Afin de mettre la table pour ce tournoi qui promet d’offrir du hockey de grande qualité, LNH.com présente la formation potentielle de chaque pays. Aujourd’hui, le Canada.
Confrontation des 4 nations : Potentielle formation du Canada
Le Canada peut compter sur l’élite de la LNH en attaque et en défensive, mais pas devant le filet
© Andy Devlin, Christian Petersen, Dilip Vishwanat via Getty Images
Depuis la chute de l’Union soviétique, le Canada a toujours semblé favori dans les compétitions internationales lorsqu’on comparait les formations avant le début d’un tournoi. Mais est-ce encore le cas?
Avec l’émergence des États-Unis comme puissance mondiale depuis quelques années, le Canada devra se retrousser les manches afin de s’imposer lors de la Confrontation des 4 nations en 2025.
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Mais ça ne veut surtout pas dire que l’unifolié ne sera pas une menace. Après tout, il pourra compter sur l’attaquant des Oilers d'Edmonton Connor McDavid et le défenseur de l'Avalanche du Colorado Cale Makar, que plusieurs considèrent comme les meilleurs joueurs au monde à leur position.
Il ne faut pas oublier l’importance de l’expérience. Les joueurs de la LNH n’ont pas participé à des compétitions internationales regroupant les meilleurs joueurs au monde depuis 2016, mais c’est le Canada qui avait remporté les trois tournois précédents : la Coupe du monde de 2016 ainsi que les Olympiques de 2014 à Sotchi et de 2010 à Vancouver. Sidney Crosby faisait partie de ces trois formations, et attendez-vous à ce qu’il porte le « C » sur son chandail lorsque s’amorceront les matchs de la Confrontation des 4 nations.
Toutefois, le Canada n’a plus la profondeur devant le filet qu’elle avait lorsqu’il s’était imposé lors de ces trois compétitions. C’est sa grande faiblesse.
À moins d’un revirement majeur, aucun Québécois ou joueur francophone ne se retrouvera dans la formation canadienne en 2025. Une réalité qui traduit bien le déclin du nombre de joueurs produits par la province.
ATTAQUANTS
Zach Hyman – Connor McDavid – Mitchell Marner
Sidney Crosby - Nathan MacKinnon – Mathew Barzal
Steven Stamkos - Brayden Point – Mark Stone
Brad Marchand – Mark Scheifele – Sam Reinhart
Autres options à considérer : Connor Bedard, Travis Konecny, Ryan O’Reilly
Avec un format aussi court qu’un tournoi international, il faut créer de la chimie rapidement au sein d’une équipe. La façon la plus facile est d’assembler des duos de joueurs qui évoluent déjà ensemble et de les jumeler avec le joueur qui les complète le mieux.
C’est la stratégie que le Canada pourra adopter. À Edmonton, McDavid connaît beaucoup de succès en compagnie de Hyman. Le premier peut tout faire, alors que le deuxième va dans les endroits où ça fait mal afin de donner un maximum d’espace à son capitaine. Hyman n’est peut-être pas le joueur avec le plus de talent brut dans l’équipe, mais le papier sablé qu’il apporte sera nécessaire, en particulier contre les frères Brady et Matthew Tkachuk, des États-Unis. Et avec un passeur comme Marner à ses côtés, McDavid sera redoutable.
On poursuit dans la veine des duos avec Point et Stamkos, du Lightning de Tampa Bay. Le tir sur réception de Stamkos sera un gros atout pour le Canada sur le jeu de puissance.
Finalement, MacKinnon et Crosby ne sont peut-être pas des coéquipiers, mais ils sont tous les deux originaires de Cole Harbour, en Nouvelle-Écosse. Ils rêvent de jouer ensemble depuis longtemps et ils s’entraînent ensemble l’été. Crosby a indiqué qu’il était prêt à évoluer à l’aile gauche avec Équipe Canada dans le passé, et c’est à cette position qu’il évoluera en compagnie de MacKinnon.
En parlant de Crosby, souvenez-vous que le Canada avait décidé de ne pas retenir ses services lors des Jeux olympiques de 2006, même s’il excellait déjà à sa première saison dans la LNH. Or, le Canada a raté le podium pour la première fois depuis 1998 lors de ces Jeux. Les dirigeants d’Équipe Canada feront face au même dilemme avec Connor Bedard. Le jeune prodige sera-t-il de la formation? L'occasion serait belle de lui faire engranger de l'expérience en vue des Jeux de 2026 et 2030.
DÉFENSEURS
Devon Toews – Cale Makar
Josh Morrissey - Noah Dobson
Shea Theodore – Alex Pietrangelo
Autres options à considérer : Evan Bouchard, Drew Doughty
Encore une fois, la stratégie des duos est retenue par Équipe Canada. Toews et Makar sont l'un des meilleurs duos de la Ligue, alors pourquoi les séparer? Theodore et Pietrangelo évoluent tous les deux avec les Golden Knights de Vegas, et ce sera la même chose avec Équipe Canada.
Surtout, on parle ici de quatre défenseurs qui ont remporté les deux dernières finales de la Coupe Stanley. De l’expérience de la sorte, ça ne s’achète pas.
La brigade défensive du Canada devrait être la meilleure du tournoi sur papier, puisqu’elle pourrait compter sur trois des sept meilleurs pointeurs à cette position dans la LNH cette saison en Makar, Dobson et Bouchard.
GARDIENS
Adin Hill
Stuart Skinner
Autre option à considérer : Tristan Jarry
Voilà le plus grand point d’interrogation de cette formation canadienne. Oubliez les Patrick Roy, Martin Brodeur, Roberto Luongo et Carey Price qui ont agi comme gardien numéro un pour le Canada lors des compétitions internationales de 1998 à 2016. Ceux de 2025 ont encore tout à prouver.
Hill a remporté la Coupe Stanley la saison dernière et il a encore affiché d’excellentes statistiques cette année, ce qui lui donne la ligne intérieure pour le poste de numéro un. Mais en même temps, il n’a jamais disputé plus de 27 matchs en une saison dans la LNH. Tiendra-t-il le coup face à la pression?
De son côté, Skinner commence à peine à s’affirmer à l’âge de 25 ans avec les Oilers, mais avec à peine 100 matchs d’expérience dans la LNH, il se retrouve dans la même catégorie que Hill. Son parcours actuel en séries éliminatoires pourrait changer la donne, surtout s'il parvient à remporter la Coupe Stanley.
Pour compléter ce trio, Jarry devance de peu Jordan Binnington. Ils sont deux gardiens similaires : ils ont chacun remporté la Coupe Stanley, mais depuis, leurs performances manquent énormément de constance.
S’il continue sa progression des deux dernières années, Samuel Montembeault pourrait s’inviter dans ce groupe. Probablement pas en 2025, mais ce n’est pas impossible pour 2026.