CRANBERRY, Penn – Sidney Crosby a indiqué qu’il comptait amorcer des pourparlers avec les Penguins de Pittsburgh au sujet d’un nouveau contrat durant la saison morte.
Il reste une saison à faire au contrat de 12 ans d’une valeur annuelle de 8,7 millions $ que le joueur de centre de 36 ans avait paraphé en juillet 2012, et il pourrait devenir joueur autonome sans compensation au terme de la campagne.
« Bien sûr que je vais parler au [directeur général Kyle Dubas], a dit Crosby, jeudi. On verra bien. Nous allons avoir une conversation à ce sujet. »
Crosby ne sait pas combien de saisons il lui reste à jouer. Il vient de disputer sa 19e campagne, et il a été le meilleur marqueur à Pittsburgh avec 94 points (42 buts, 52 passes), pour ainsi égaler Wayne Gretzky (19) pour le nombre de saisons à avoir maintenu une moyenne d’au moins un point par match.
« Je ne pense pas à ça de cette façon, a affirmé Crosby. J’y vais une année à la fois. Ç’a toujours bien fonctionné pour moi de cette façon pour évaluer mon niveau de jeu et ce genre de choses. Il y a toujours plusieurs facteurs. Mais je pense que c’est quelque chose à part des discussions de contrat.
« C’est sûr qu’à mon âge et ce que ça implique, il y aura plusieurs éléments en jeu. Mais en ce qui concerne mon jeu, je ne pense pas que ça indique combien de temps je peux encore jouer. C’est toujours une question d’évaluer honnêtement mon jeu, pas mon âge. »
Et il a ajouté qu’il n’a pas l’intention de se forcer à penser à une possible retraite chaque année.
« Y aller une année à la fois, ça veut dire que j’évalue où j’en suis. Je le faisais aussi quand j’avais 26 ans et que je venais de connaître une bonne année, que je trouvais que je me sentais bien, que j’étais capable de jouer tous ces matchs, etc. », a expliqué le capitaine. « Mon approche ne change pas. »
Les Penguins (38-32-12) ont raté les séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour une deuxième saison consécutive et pour seulement la troisième fois depuis qu’ils ont repêché Crosby au tout premier rang en 2005. Ils ont conclu l’année à trois points des Capitals de Washington et de la deuxième place de quatrième as dans l’Association de l’Est.
« C’est décevant, surtout de la façon que nous avons conclu l’année. Nous jouions du bon hockey », a souligné Crosby. « Lors des deux années, nous avons raté les séries par une marge infime, et il y a tant de matchs auxquels tu repenses, des jeux que tu aurais pu faire différemment. C’est une mince ligne. Malheureusement, nous avons terminé du mauvais côté depuis quelques années. »
Crosby, qui a gagné la Coupe Stanley à trois reprises (2009, 2016, 2017) a amassé 1596 points en 1272 matchs dans la LNH, ce qui le place au 10e rang de l’histoire de la LNH et au deuxième chez les Penguins derrière Mario Lemieux (1723).
« Le gars est une machine. C’est un joueur spectaculaire, une personne spectaculaire », a dit Bryan Rust, qui évolue normalement sur le premier trio à la droite de Crosby. « Le gars fournit tellement d’effort sur et hors de la glace. Les succès de l’équipe, de l’organisation et de ses coéquipiers sont tellement importants pour lui, et c’est pourquoi il est si bon depuis si longtemps. Il a fait cela toute sa vie. »
Crosby a remporté à deux reprises le trophée Hart, remis au joueur le plus utile de la LNH (2007, 2014), le trophée Art-Ross à titre de meilleur marqueur (2007, 2014), le trophée Maurice-Richard, octroyé au meilleur buteur (2010, 2017), et le trophée Conn-Smythe, décerné au joueur le plus utile des séries éliminatoires (2016, 2017). Il a aussi reçu le prix Ted-Lindsay, octroyé chaque année au joueur par excellence de la LNH selon les membres de l'Association des joueurs de la LNH, à trois reprises (2007, 2013, 2014).
Lors de ses 18 dernières parties de la saison, Crosby a amassé 30 points (10 buts, 20 passes).
« C’est remarquable de voir qu’il continue d’offrir ce niveau de jeu année après année et qu’il fait preuve d’autant de durabilité, a affirmé l’entraîneur-chef Mike Sullivan. Il représente tellement pour cette équipe, autant sur la glace grâce à ses performances qu’à l’extérieur grâce à son leadership et les standards qu’il met en place pour ce groupe. »