C'est d'ailleurs Brassard qui a été le seul marqueur de cette rencontre contre les Sabres. Placé à l'arrière du filet, il a dirigé une passe vers l'enclave qui a touché la jambière du gardien Carter Hutton avant de se retrouver derrière la ligne rouge. Un but chanceux, mais qui témoigne de ce qui fait le succès des Islanders en ce moment : trouver un moyen de gagner en accordant le moins de buts possible. Depuis qu'Eberle est à l'infirmerie, les New-Yorkais n'ont permis que 14 filets en huit rencontres. Aucune autre équipe n'a fait mieux dans la LNH.
« Présentement, on patine et on est compétitif, a souligné l'attaquant québécois. C'est la même chose pour tout le monde dans l'équipe et c'est pourquoi nous avons du succès. Il nous manque beaucoup de joueurs clés, mais ce qui fait notre succès, c'est que tous les joueurs qui sont de la formation pour remplacer les blessés font un vraiment bon travail »
Pour Brassard, il s'agissait de son cinquième but en huit parties. En comparaison, il en a inscrit 14 la saison dernière, une campagne qu'il aimerait bien oublier. Après avoir amorcé la saison avec les Penguins de Pittsburgh, il a été échangé aux Panthers de la Floride le 1er février. Sa nouvelle formation a rapidement indiqué qu'elle était ouverte à l'échanger à nouveau, et il s'est finalement retrouvé avec l'Avalanche du Colorado à la date limite des transactions.
Or, une fois au Colorado, son temps de jeu a été limité, et sa production offensive n'a pas été au rendez-vous. Il n'a obtenu que quatre points en 20 rencontres, puis une seule passe en neuf matchs éliminatoires. L'Avalanche ne lui a pas offert de contrat, et il a finalement accepté une offre d'une saison avec les Islanders à titre de joueur autonome sans compensation.
Son début de saison - sept points en 13 rencontres - a de quoi le rassurer.
« Je joue avec deux excellents joueurs, a analysé l'attaquant de 32 ans. On a une bonne chimie et ces deux gars ont fait un incroyable travail. Je l'ai dit plusieurs fois depuis le début de la saison, ils sont deux de nos meilleurs joueurs. Moi, je suis juste heureux de pouvoir aider. »
L'expérience pourrait toutefois être de courte durée. Eberle a repris l'entraînement lundi en portant un chandail interdisant les contacts. Leo Komarov, qui peut évoluer un peu partout sur la patinoire, s'approche lui aussi d'un retour au jeu. Bref, des changements dans la formation sont inévitables. Brassard préfère ne pas y penser.
« On verra ce qui va se passer, mais la saison est longue et les trios changent tout le temps, alors je ne suis pas vraiment inquiet et je ne pense qu'au prochain match. »