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Alors qu'on aurait pu s'attendre à ce qu'ils connaissent un mois d'octobre difficile, les Islanders de New York ont oublié comment perdre, eux qui viennent de remporter neuf victoires de suite. C'est dans un rôle des plus inhabituels que l'attaquant Derick Brassard a été en mesure de donner un précieux coup de main à son équipe.

Le 12 octobre dernier, l'ailier droit Jordan Eberle est tombé au combat, victime d'une blessure au bas du corps. L'absence devait être de courte durée, mais son retour en santé ne se passe pas aussi rapidement que prévu. Les Islanders ont finalement décidé de le placer sur la liste des blessés le 21 octobre.
Or, les Islanders n'ont pas beaucoup de profondeur à l'aile droite. Lors du match suivant, face aux Coyotes de l'Arizona le 24 octobre, l'entraîneur-chef Barry Trotz a pris la décision de muter Brassard à l'aile droite de Brock Nelson et d'Anthony Beauvillier.
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Trotz a eu la main heureuse. Les trois joueurs ont rapidement connecté. Brassard, qui n'avait amassé qu'un point lors de ses cinq premiers matchs de la saison, en a obtenu six dans ses huit derniers au sein d'une équipe où le système défensif passe avant tout.
« C'est une personne responsable et il comprend comment on joue et tout, a souligné Trotz. Je pense qu'il voulait surtout être responsable en défensive. Il a un instinct offensif naturel, mais il pensait avant tout à faire le bon jeu, quitte à ne pas profiter des opportunités offensives qui lui étaient offertes. En se retrouvant à l'aile, il a plus de liberté, et il évolue avec deux très bons joueurs.
« C'est vraiment une belle trouvaille, parce que quand ''Ebs'' est tombé au combat, on avait besoin de quelqu'un pour prendre la relève », a-t-il mentionné après la victoire des siens 1-0 sur les Sabres de Buffalo, samedi.

NYI@BUF: Brassard marque depuis l'arrière du filet

C'est d'ailleurs Brassard qui a été le seul marqueur de cette rencontre contre les Sabres. Placé à l'arrière du filet, il a dirigé une passe vers l'enclave qui a touché la jambière du gardien Carter Hutton avant de se retrouver derrière la ligne rouge. Un but chanceux, mais qui témoigne de ce qui fait le succès des Islanders en ce moment : trouver un moyen de gagner en accordant le moins de buts possible. Depuis qu'Eberle est à l'infirmerie, les New-Yorkais n'ont permis que 14 filets en huit rencontres. Aucune autre équipe n'a fait mieux dans la LNH.
« Présentement, on patine et on est compétitif, a souligné l'attaquant québécois. C'est la même chose pour tout le monde dans l'équipe et c'est pourquoi nous avons du succès. Il nous manque beaucoup de joueurs clés, mais ce qui fait notre succès, c'est que tous les joueurs qui sont de la formation pour remplacer les blessés font un vraiment bon travail »
Pour Brassard, il s'agissait de son cinquième but en huit parties. En comparaison, il en a inscrit 14 la saison dernière, une campagne qu'il aimerait bien oublier. Après avoir amorcé la saison avec les Penguins de Pittsburgh, il a été échangé aux Panthers de la Floride le 1er février. Sa nouvelle formation a rapidement indiqué qu'elle était ouverte à l'échanger à nouveau, et il s'est finalement retrouvé avec l'Avalanche du Colorado à la date limite des transactions.
Or, une fois au Colorado, son temps de jeu a été limité, et sa production offensive n'a pas été au rendez-vous. Il n'a obtenu que quatre points en 20 rencontres, puis une seule passe en neuf matchs éliminatoires. L'Avalanche ne lui a pas offert de contrat, et il a finalement accepté une offre d'une saison avec les Islanders à titre de joueur autonome sans compensation.
Son début de saison - sept points en 13 rencontres - a de quoi le rassurer.
« Je joue avec deux excellents joueurs, a analysé l'attaquant de 32 ans. On a une bonne chimie et ces deux gars ont fait un incroyable travail. Je l'ai dit plusieurs fois depuis le début de la saison, ils sont deux de nos meilleurs joueurs. Moi, je suis juste heureux de pouvoir aider. »
L'expérience pourrait toutefois être de courte durée. Eberle a repris l'entraînement lundi en portant un chandail interdisant les contacts. Leo Komarov, qui peut évoluer un peu partout sur la patinoire, s'approche lui aussi d'un retour au jeu. Bref, des changements dans la formation sont inévitables. Brassard préfère ne pas y penser.
« On verra ce qui va se passer, mais la saison est longue et les trios changent tout le temps, alors je ne suis pas vraiment inquiet et je ne pense qu'au prochain match. »