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Jack Eichel, qui n'a toujours pas pris part à un match des séries éliminatoires de la Coupe Stanley depuis le début de sa carrière de cinq saisons dans la LNH, a affirmé qu'il en avait plus qu'assez de perdre.

« Écoutez, j'en ai marre, a déclaré le capitaine des Sabres de Buffalo jeudi. J'en ai marre, et je suis frustré… je mentirais si je disais que je ne commence pas à être frustré de la manière dont les choses se passent. »

Eichel, âgé de 23 ans, a disputé 354 matchs dans la LNH avec Buffalo depuis que les Sabres l'ont choisi au deuxième rang au total du Repêchage 2015 de la LNH. Les Sabres (30-31-8) ont terminé au 13e rang de l'Association de l'Est et ne participeront pas à la ronde de qualification dans le cadre du plan de reprise des activités de la LNH annoncé mardi, ce qui porte à neuf leur séquence de saisons sans participer aux séries, un sommet dans la Ligue.

« C'est assurément quelque chose qui est dur à accepter en ce moment, a noté le centre. Les derniers mois ont été difficiles, tout comme les cinq dernières années avec la manière dont les choses se sont déroulées.

« Je suis un compétiteur. Je veux gagner chaque fois que je saute sur la glace. Je veux gagner la Coupe Stanley chaque fois qu'une saison s'amorce. J'ai déjà commencé à me préparer pour la prochaine campagne. Je suis déjà de retour sur la glace, j'ai déjà commencé à m'entraîner et je tente de m'améliorer en vue de la prochaine saison, peu importe quand elle aura lieu. »

Ce qui rend sa situation encore plus frustrante, c'est de voir des amis, d'anciens coéquipiers et même des rivaux obtenir leur chance de jouer en séries.

Connor McDavid, le centre sélectionné tout juste devant Eichel par les Oilers d'Edmonton il y a cinq ans, a déjà participé au tournoi printanier (2017). Même chose du côté de l'attaquant des Maple Leafs de Toronto Auston Matthews (2017-19), qui a évolué avec Eichel au sein du Programme de développement de l'équipe nationale de USA Hockey.

Et contrairement à Eichel, ces deux joueurs seront de la ronde de qualification 2020. Les Oilers vont affronter les Blackhawks de Chicago dans l'Ouest, alors que les Maple Leafs vont croiser le fer avec les Blue Jackets de Columbus dans l'Est.

« C'est très difficile [de voir ça], a-t-il reconnu. Comme je l'ai dit, je suis un gars très compétitif. Je veux gagner dans tout ce que je fais. Ça fait cinq ans que je suis ici, et je n'ai pas encore joué en séries, alors c'est difficile. »

Tout comme le fait d'être l'une des sept équipes déjà éliminées, a ajouté Eichel.

« Certaines des équipes qui vont continuer à jouer croyaient qu'elles n'étaient plus du tout dans le portrait, mais elles auront tout de même la chance de jouer d'autres matchs, a-t-il souligné. Elles vont avoir la chance d'emmagasiner une expérience précieuse pour leur groupe. Et nous ne sommes pas l'une de ces équipes. Ça ajoute beaucoup de frustration. »

Bien que le rendement des Sabres a été décevant depuis son arrivée à Buffalo, celui de Eichel n'a rien eu de décevant.

L'ancien centre des Sabres désormais membre du Temple de la renommée Gilbert Perreault a confié à NHL.com plus tôt cette saison qu'Eichel, qui a amassé 337 points (137 buts, 200 passes), pourrait battre plusieurs records offensifs de l'histoire de l'équipe, sinon tous les records, s'il reste avec les Sabres pendant la majorité de sa carrière. Cette saison, Eichel a récolté 78 points (36 buts, 42 passes) en 68 parties, et il représente le choix de l'attaquant des Jets de Winnipeg Mark Scheifele afin de remporter le trophée Hart à titre de joueur le plus utile dans la LNH.

CBJ@BUF: Eichel donne la victoire aux Sabres

Eichel a assuré qu'il échangerait volontiers ces reconnaissances individuelles contre du succès collectif, et il affirme que l'entraîneur Ralph Krueger, qui vient de compléter sa première saison derrière le banc des Sabres, pourrait très bien être celui qui pourra pousser les Sabres dans la bonne direction.

« Je dirais que c'est un plaisir de travailler avec Ralph, a mentionné Eichel. Il en fait tellement pour notre groupe chaque jour. Il y a des moments plus difficiles, mais il fait de l'excellent travail afin de nous ramener dans le droit chemin, de nous aider à retrouver notre concentration au bon endroit. J'ai pu lui parler à quelques reprises pendant cette période de quarantaine, ce fut agréable.

« Je ne suis toutefois pas dans le meilleur des états d'esprit avec la manière dont les derniers mois se sont déroulés. Ils m'ont usé. »