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Alexis Lafrenière aura probablement besoin d'un peu d'aide du marchand de sable pour trouver le sommeil à la veille de son premier match dans l'uniforme des Rangers de New York. Plutôt calme et en apparence inébranlable de nature, l'attaquant québécois a avoué, mercredi, qu'il commençait déjà à ressentir quelques papillons.

Depuis le temps qu'on en parle, le premier choix au total du dernier encan disputera enfin un premier match dans la LNH lorsque les Rangers se mesureront aux Islanders de New York au mythique Madison Square Garden, jeudi (19 h (HE); TVAS, NHL.TV).
« Je me sens très bien, mais évidemment un peu nerveux, a déclaré l'Eustachois de 19 ans. Ma première présence, je vais essayer de faire ça vite, et après, ça devrait aller. J'ai très hâte à demain. C'est un moment auquel je rêve depuis fort longtemps et je suis convaincu que ce sera très spécial. »
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Spécial, dans tous les sens du mot. D'abord, parce qu'il accomplira enfin l'étape la plus importante de sa jeune carrière, mais aussi parce qu'il le fera devant des gradins vides, et que ses parents, sa sœur et ses amis ne pourront vivre le moment qu'à distance en regardant la télévision.
Comme entrée en matière pour l'un des espoirs les plus attendus des dernières années, difficile d'y avoir plus spécial que la scène à laquelle nous assisterons dans un peu plus de 24 heures.
« Ma famille devra être séparée à cause des règles strictes au Québec, a-t-il fait remarquer aux collègues new-yorkais. Je suis certain que tout le monde va regarder le match. Ce sera quand même excitant pour eux, et je n'en peux plus d'attendre. »
Lafrenière fera ses débuts à l'aile gauche du troisième trio de l'équipe, complété par Filip Chytil et par son compatriote Julien Gauthier - comme c'est le cas depuis le début du camp. Certains pensaient le voir sur les trios de pointe dès le départ, mais les Rangers ne veulent visiblement pas sauter d'étapes.
Il n'est peut-être pas jumelé aux Mika Zibanejad, Artemi Panarin et compagnie, mais rien ne l'empêchera de produire offensivement avec ses deux jeunes compagnons, eux aussi dotés d'un bon flair offensif.
« On se sent bien, a-t-il dit. On s'améliore depuis le premier jouer et on apprend à jouer ensemble. Ce sont des gars qui travaillent fort et qui sont rapides. Ils se battent pour les rondelles. […] Ça aide de jouer avec Julien, c'est le fun d'avoir quelqu'un qui parle français, on peut s'aider. On a un peu le même parcours. »

NJD@NYR: Chytil complète le jeu de Gauthier

De toute façon, si l'on se fie au vétéran attaquant Chris Kreider, ça ne devrait pas prendre une éternité avant que le jeune Québécois fasse sa marque au sein de l'équipe. L'infatigable patineur ne s'est pas gêné pour ajouter une couche aux propos très élogieux qu'il avait tenus envers son nouveau coéquipier, il y a quelques jours.
« Il est 1000 fois meilleur que je ne l'étais à cet âge, a vanté l'Américain de 29 ans. Quand j'avais 19 ans, j'avais de la misère à jouer dans les rangs collégiaux. Alexis sera une pièce massive du casse-tête de notre équipe. Ce sera comme sauter dans un train en marche pour tout le monde.
« Mais de ce que j'ai vu de lui, je ne m'attends pas à ce qu'il éprouve des ennuis. Il est simplement énervé et excité pour son premier match, et je suis persuadé qu'il est prêt à nous aider à gagner des matchs autant que tous les autres joueurs. »
En colocation
Après avoir passé quelques jours à l'hôtel pendant le camp d'entraînement, Lafrenière a d'ailleurs décidé de s'installer en appartement en compagnie du défenseur K'Andre Miller, le 22e choix du repêchage de 2018, qui s'est lui aussi taillé une place au sein de la jeune formation des Blueshirts.
Les deux avaient passé leurs premiers mois à New York ensemble dans une famille de pension. Ils ont simplement décidé de se retrouver et de poursuivre l'aventure, cette fois, comme deux grands garçons.