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Michael Frolik ne se berce pas d'illusions. Il sait qu'il sera difficile pour lui de décrocher un poste régulier avec les Canadiens de Montréal cette saison, mais il mise sur sa polyvalence pour arriver à ses fins.

L'attaquant, qui a accepté un contrat d'un an d'une valeur de 750 000 $ avec les Canadiens mercredi, a une petite idée de ce qu'il pourrait apporter à sa nouvelle équipe.
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« On a déjà dit de moi que j'étais comme un couteau suisse, parce que je peux apporter différentes choses à une équipe », a mentionné Frolik au cours d'une visioconférence lundi.
« Je peux être solide offensivement, et au cours des dernières années, j'ai joué un rôle important en infériorité numérique. Je crois que [les Canadiens] ont éprouvé un peu de difficulté dans cette facette du jeu l'an dernier, alors j'espère pouvoir les aider à ce chapitre. »
Le Tchèque de 32 ans, qui s'est dit prêt à évoluer à l'aile gauche comme à l'aile droite, sait aussi qu'il devra rapidement montrer ce qu'il sait faire, car il a remarqué comme le reste de la planète hockey les nombreux ajouts que le directeur général Marc Bergevin a effectués à sa formation. Ces nouveaux venus vont faire en sorte que les postes à pourvoir seront rares.
En plus de Frolik, Bergevin a ajouté à son équipe Josh Anderson, Tyler Toffoli et Corey Perry, ce qui porte à 14 le nombre d'attaquants avec un contrat de la LNH qui seront présents au camp.
La saison dernière, Frolik a récolté 14 points (six buts, huit passes) en 57 parties avec les Flames de Calgary et les Sabres de Buffalo. Comme les Sabres n'ont pas participé aux séries éliminatoires, le dernier match de Frolik remonte au 7 mars. Après cette pause de près de 10 mois, il n'aura droit qu'à un camp d'entraînement de 10 jours, sans matchs préparatoires, pour démontrer qu'il ne mérite pas d'être cantonné à l'équipe de réserve, dont chaque équipe de la LNH va bénéficier cette saison afin de faciliter les rappels de joueurs.

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« Je m'attarde seulement aux choses que je peux contrôler, donc je ne me soucie pas de ce dont la formation peut avoir l'air, a poursuivi Frolik. Je vais travailler fort, et être prêt à me battre pour un poste sur la glace. C'est bien pour une équipe d'avoir de la compétition à l'interne, et c'est ce qui se passe ici.
« Il s'agit d'une autre chance pour moi, d'un nouveau départ. L'année dernière a été un peu difficile de mon côté, alors que j'ai été échangé, mais j'ai hâte d'avoir la chance de me reprendre. »
Pas en terrain inconnu
Frolik n'a peut-être jamais enfilé l'uniforme du Tricolore, mais il ne débarque pas dans une ville qui lui est totalement inconnue. Il s'entraîne en effet chaque été dans la métropole québécoise en compagnie de Jonathan Drouin, avec qui il partage le même agent.
Il va aussi retrouver dans le vestiaire Ben Chiarot, qu'il a côtoyé avec les Jets de Winnipeg, ainsi que Tomas Tatar, qu'il connaît un peu.
« Il y aura quelques visages familiers, mais ça demeure une nouvelle équipe avec de nouvelles personnes, a noté Frolik. Le fait de connaître quelques gars va toutefois aider, c'est certain. »
À Montréal, Frolik va aussi renouer avec Bergevin, qui était à l'emploi des Blackhawks de Chicago lorsque l'attaquant a donné ses premiers coups de patin dans la LNH en 2008-09.
Lorsqu'il lui a été demandé si sa collaboration passée avec Bergevin avait eu un rôle à jouer dans son embauche par les Canadiens, Frolik a reconnu que ça n'avait certainement pas nui.
« C'est probablement davantage une question pour Marc, mais c'est toujours bien de connaître des gens dans l'organisation, comme le directeur général ou l'entraîneur, a souligné Frolik. Il sait quel type de joueur je suis, et je crois que ça explique pourquoi il a communiqué avec moi pour en venir à une entente. »