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Si vous avez vu le capitaine des Stars Jamie Benn au cours de sa conférence de presse d'après-match, vous avez vu à quel point une défaite en Finale peut faire mal. J'irais même plus loin : c'est la pire sensation que j'ai pu ressentir dans ma carrière de joueur de hockey. Lorsque nous avons perdu en Finale contre les Blackhawks de Chicago en 2010 à l'époque où j'évoluais pour les Flyers, j'étais tellement vide en dedans qu'il m'avait fallu plusieurs mois pour m'en remettre. Même lorsque la saison suivante s'est amorcée, il m'a fallu plusieurs semaines pour redevenir affamé comme je l'étais d'habitude. Pour vous montrer à quel point c'est marquant comme sensation, il m'arrive encore, 10 ans plus tard, d'y repenser à cette défaite en 2010, et ça fait encore mal. Je me dis encore à quel point ç'aurait été incroyable de gagner... mais non, nous avons perdu.
Si j'avais trouvé ça difficile, je me dis que ça doit être encore pire pour les joueurs des Stars cette année en raison de tous les sacrifices supplémentaires qu'ils se sont imposés pour aller aussi loin. S'exiler loin de sa famille et de ses amis pendant plus de deux mois, en plus de sacrifier son corps en disputant le hockey plus relevé de l'année, tout ça pour repartir les mains vides, c'est très dur sur le moral.
Une défaite comme ça fait mal, mais il faut se servir de ça comme motivation pour pouvoir aller jusqu'au bout la prochaine fois.
De l'autre côté, on a pu voir l'allégresse ressentie par tous les joueurs. C'était particulièrement frappant dans le cas de Steven Stamkos et Victor Hedman, deux coéquipiers de la première heure qui ont vécu plusieurs déceptions ensemble avant de finalement goûter aux grands honneurs.
Si j'en étais à ma première saison avec les Kings de Los Angeles en 2012 quand j'ai remporté la Coupe Stanley, j'avais toutefois la chance de côtoyer plusieurs joueurs avec qui j'avais tissé des liens plus tôt au cours de ma carrière. C'était surtout le cas avec Justin Williams, qui était devenu un bon ami à moi lorsque nous avions été coéquipiers à Philadelphie. C'est en grande partie à cause de lui que j'avais pris la décision de me joindre aux Kings. Il m'avait appelé au cours de l'été pour me dire de venir à Los Angeles, et que nous allions gagner la Coupe ensemble. Il y avait aussi dans le vestiaire des amis comme Mike Richards et Jeff Carter, ainsi que mon ancien entraîneur John Stevens, alors c'était vraiment agréable de partager une telle joie avec ces gars-là, après avoir encaissé de dures défaites avec eux quelques années plus tôt.
Des airs de Forsberg pour Hedman
Au cours de ma seule saison à Tampa Bay, j'ai eu la chance de voir aller un jeune arrière rempli de promesses, qui offrait de beaux flashs, mais qui n'avait pas encore atteint son plein potentiel. Il était encore un jeune garçon parmi les hommes, il était un peu trop gentil et ne faisait pas sa place comme il était capable de le faire.
Hedman a tellement progressé depuis, c'est incroyable. Et je ne pense pas que ses adversaires emploieraient encore le qualificatif « gentil » pour le décrire. Il est devenu tellement dominant, et il ne connaît presque aucune mauvaise présence. Il est gros, il est fort, il frappe, il marque, il possède une vision incroyable et il est difficile à battre défensivement. C'était aussi mon choix pour le trophée Conn-Smythe.