Ce type de relation est souvent réservé aux anciens qui se sont établis dans la même ville où ils ont joué. Comme je n'habite pas à Philadelphie, je ne suis pas très souvent présent, mais je me rends là-bas une ou deux fois par saison, et je ne manque pas de descendre dans le vestiaire après le match… si les Flyers ont gagné bien sûr. Pas question d'y aller après une défaite.
Il y a eu différentes manières de penser quant à la présence des anciens dans l'entourage de l'équipe. Certaines organisations les accueillent à bras ouverts, alors que d'autres préfèrent que les joueurs ne vivent pas dans le passé, et qu'ils se concentrent sur le moment présent. Une même organisation peut même changer de philosophie au fil des ans. Je sais par exemple qu'il y a eu une certaine fermeture à Philadelphie lorsque Ron Hextall a été nommé directeur général. On me dit toutefois que les choses redeviennent comme avant depuis son départ.
Je trouve important pour les joueurs qui ont joué du hockey compétitif de partager leur savoir et leur expérience, et ce, peu importe le niveau. De mon côté, je l'ai fait à quelques reprises avec les Remparts de Québec dans la LHJMQ, et c'est avec plaisir que je réponds aux questions des joueurs que je côtoie dans le hockey mineur, lorsque j'accompagne mon fils qui joue Atome AA. Ce n'est pas parce que j'ai atteint la LNH que mon parcours dans le hockey mineur a été parfait, et j'aime bien parler de ce qui peut être changé ou amélioré avec les intervenants.
Pas de temps à perdre au retour de la pause
La moitié des équipes de la Ligue sont déjà de retour au travail, tandis que l'autre va reprendre le collier d'ici la fin de la semaine, à la suite de la pause obligatoire de cinq jours. Lorsque nous allons nous parler la semaine prochaine, nous aurons déjà une bien meilleure idée du nombre d'équipes qui peuvent réalistement aspirer aux séries éliminatoires.
Les 30 derniers matchs représentent le sprint final. Les équipes et les joueurs n'auront pas le luxe de prendre leur temps afin de retrouver leurs repères, car le classement est tellement serré, surtout dans l'Est, qu'une séquence de quatre ou cinq matchs sans victoire au retour de la pause pourrait réduire à néant les espoirs d'une organisation et gâcher tous les efforts qui ont été déployés depuis le début de la saison.
Les joueurs reviennent de la pause avec une énergie renouvelée et une soif de victoire encore plus grande, surtout les vétérans. Je l'ai déjà dit dans d'autres chroniques, le mois de janvier est long et difficile, et cette pause arrive vraiment juste à point. Les jambes reprennent de la vigueur, et on a hâte de rechausser les patins. On voit aussi la lumière au bout du tunnel d'une longue saison, car il reste beaucoup moins de matchs à disputer avant d'avoir la chance d'enfin amorcer les séries éliminatoires.
C'est aussi la dernière chance pour les joueurs de convaincre le directeur général que leur équipe a des chances de tout remporter, et de le pousser à aller chercher du renfort avant la date limite des transactions.
\Propos recueillis par Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com*