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BROSSARD – Jordan Harris considère qu’il a joué de chance dans sa malchance. Un peu plus d’une semaine après la mise en échec de Samuel Blais, où il a subi une commotion cérébrale en plus d’avoir une bonne ecchymose sur la joue, Harris a retrouvé ses coéquipiers à l’entraînement sans porter un chandail lui interdisant toute forme de contact. 

« Je me sens bien, je ne ressens plus de symptômes, a-t-il dit à la veille du match contre les Sabres de Buffalo. Je n’ai pas eu mal à la tête depuis que j’ai recommencé à patiner. Ça fait juste du bien de revenir et de pouvoir me chamailler avec mes coéquipiers. »

Harris n’a pas revu la scène où il perd l’équilibre derrière le filet de Jake Allen avant de se faire frapper à la tête par Blais. 

« Je n’ai pas regardé le vidéo à la vitesse réelle, honnêtement je ne tiens pas à voir ça, a-t-il admis. Je sais que si tu regardes la reprise, ce n’est pas très beau. Mais le jeu se déroule tellement rapidement. C’est le hockey. C’était malheureux. J’aurais pu subir une blessure plus grave. Je n’ai pas perdu une seule dent et je me suis rétabli de ma commotion rapidement. Il y a des joueurs qui ont besoin de plusieurs semaines pour revenir après une commotion.

« Quand tu joues au hockey, tu dois accepter les risques. J’ai déjà eu une commotion dans le passé. Plusieurs joueurs ont déjà eu des commotions. Sur le jeu, je me suis accroché un patin contre le bas de la bande et j’ai perdu l’équilibre avant le contact. Je n’ai pas trop de souvenirs après la mise en échec. Ma mère et ma copine étaient au match, mais elles ont rapidement parlé avec les soigneurs de l’équipe pour recevoir des nouvelles. »

Un message de Blais

Harris n’en tenait pas rigueur à Blais. 

« J’ai reçu un message texte de sa part où il s’excusait, a précisé le numéro 54. Je ne pense pas qu’il avait une mauvaise intention. Ça fait partie du hockey. Il y a plusieurs bonnes personnes dans cette ligue. J’étais heureux de recevoir un mot de sa part, ça démontre toute sa classe. »

Harris a maintenant deux commotions cérébrales à son dossier médical. Il en avait subi une première en 2021 à sa dernière saison avec les Huskies de Northeastern. 

« Avec une commotion, tu dois regarder comment tu te sens sur une base quotidienne et tu te croises les doigts pour que tout se déroule bien, a noté l’Américain. J’ai bien dormi, j’ai pris mes vitamines, je n’ai pas regardé d’écrans et j’ai limité mes conversations. C’est un jeu de patience. Avec le cerveau, tu ne peux pas tout contrôler. Mais je suis chanceux, je n’ai pas eu de gros symptômes. »

À l’infirmerie pour les trois derniers matchs, le défenseur gaucher de 23 ans devra patienter avant de connaître son sort pour le match contre les Sabres. Avant de se blesser, il avait regardé quatre des six derniers matchs des siens de la passerelle de presse. 

Allen et les rumeurs

Jake Allen détachait tranquillement ses patins dans le vestiaire du CH quand il a parlé de la date limite des transactions. Jeudi dernier, une fausse rumeur l’envoyait avec l’Avalanche du Colorado. 

« J’étais sur la glace au Madison Square Garden pour un entraînement avec uniquement les gardiens quand cette rumeur a pris forme, a-t-il dit. À mon retour dans le vestiaire, j’ai regardé mon téléphone et j’avais un paquet de messages. Mais Kent (Hughes) et Allain Roy (son agent) m’avaient écrit pour me dire que ce n’était rien de sérieux. Les rumeurs font partie de la folie de la date limite des échanges. »

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