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Pendant que les préposés s'affairaient à ramasser les nombreuses casquettes lancées sur la glace et que les partisans prolongeaient la bruyante ovation, l'attaquant québécois souriait à pleines dents au banc des siens. Dès qu'il tentait de retrouver un peu de sérieux, ses joues se creusaient à nouveau. Rien à faire.
« C'était juste tellement incroyable, a lancé la fierté d'Arvida, encore tout sourire, après le match. Je vivais le moment à fond. Cette ovation-là m'a fait chaud au cœur. D'avoir tout le support de la foule, c'était un beau moment pour moi. […] J'avais des frissons. J'en ai rêvé tellement souvent quand j'étais jeune. »
Avec cette râfle expéditive - exécutée en seulement 16:29 - dans un gain facile de 8-2, Harvey-Pinard a non seulement atteint le plateau des 10 buts, mais il a augmenté son total à 12 en 29 rencontres. C'est déjà bon pour le sixième rang des buteurs du Tricolore.
Il avait donc toutes les raisons de sourire. Son coéquipier Brendan Gallagher a même tenté de profiter de l'insouciance de son jeune comparse en lui disant de se lever pour saluer la foule, alors qu'il restait encore trois minutes à jouer au deuxième engagement.
« J'essayais de le convaincre de se lever pour saluer la foule, a rigolé le vétéran. Il est plus intelligent que ça, il n'est pas tombé dans le panneau. C'était plaisant de le voir avec son grand sourire. »
Alex Belzile s'est lui aussi entretenu avec son complice pendant de longues secondes à son retour au banc, mais il a été impossible de savoir ce qui avait été dit pour la simple et bonne raison que « HP » ne se souvenait de rien.
« Je ne m'en rappelle même pas, a-t-il avoué. Je vivais le moment et je regardais ce qui se passait. »
Pas de doute, l'énergique jeune homme est apprécié dans le vestiaire montréalais. Un loustic, qui n'a pas été identifié, avait modifié la plaque de son nom au-dessus de son casier en changeant « Harvey » pour « Hatty » comme dans tour du chapeau.