Mais l’impact qu’a le capitaine sur son équipe ne se résume pas à son travail offensif.
« On remarque rapidement que c’est un leader, non seulement parce qu’il dit les bonnes choses dans le vestiaire, mais parce qu’il donne tout chaque soir sur la glace, a souligné Kane. Oui, il est très productif en attaque, mais il est efficace dans toutes les situations, que ce soit en désavantage numérique, lors des mises au jeu importantes, quand on a une avance d’un but. Il est vraiment efficace pour marquer des buts et accumuler des points, mais c’est surtout un joueur complet. »
Larkin a vécu beaucoup de choses à Detroit, et il a faim, lui qui est dans l’apogée de sa carrière.
Il est né dans la région de Detroit et il a évolué avec le Programme de développement de l’équipe nationale de USA Hockey, qui est situé à Ann Arbor, en banlieue de la ville de l’automobile. Les Red Wings sélectionnaient donc un joueur local lorsqu’ils l’ont repêché au 15e rang en 2014.
Après une saison à l’Université du Michigan, à Ann Arbor, Larkin a fait ses débuts chez les pros en participant aux séries éliminatoires de la Ligue américaine de hockey avec les Griffins de Grand Rapids. Puis il a participé aux séries avec les Red Wings en 2015-16.
L’attaquant de 27 ans n’a pas goûté aux séries depuis. Il est le seul joueur restant de l’édition 2015-16 à Detroit.
Les Red Wings semblaient pourtant en bonne position pour y parvenir l’année dernière. Au 23 février, ils occupaient la dernière place donnant accès aux éliminatoires, mais elle s’est écroulée à partir de ce moment pour finalement se ranger dans le camp des vendeurs à la date limite des transactions.
Ça n’a pas empêché Larkin, qui aurait pu devenir joueur autonome sans compensation, de signer une nouvelle entente de huit ans d’une valeur annuelle de 8,7 millions $ le 1er mars, et ainsi d’accepter de demeurer à la maison pour longtemps.
Larkin a indiqué qu’il avait travaillé fort afin de laisser le passé derrière lui.
« Je ne veux pas faire pitié, a-t-il dit. Nous avons plusieurs gars dans ce vestiaire qui ont travaillé extrêmement fort toute la saison et qui ont fait beaucoup de sacrifices. Il y a plusieurs bons joueurs ici qui veulent écrire une nouvelle histoire. J’ai cet état d’esprit cette année, et je tente de jouer pour les gars dans le vestiaire et être constant tous les soirs. »
Les statistiques sont au rendez-vous, puisqu’il a la meilleure moyenne de buts (0,5) et de points (1,02) par match de sa carrière. Il est aussi mieux entouré, avec l’arrivée de Kane, Alex DeBrincat et Shayne Gostisbehere à Detroit.
« Il réalise qu’il n’a pas à tout faire, et qu’il n’a pas besoin de connaître un grand match offensivement pour aller chercher la victoire, a expliqué Lalonde. Il a gagné en maturité. Oui, il a été impliqué dans les deux buts [dans la victoire de 2 à 1 contre l’Avalanche], mais je pense qu’il apprend comment gérer un match, avoir de bonnes présences et mettre la table pour la prochaine ligne. »
L’histoire est loin d’être terminée, mais on dirait bien que les Red Wings ont commencé à en écrire une nouvelle, et Larkin est un des acteurs principaux.
« Nous sommes en meilleure posture maintenant, mais nous ne sommes pas satisfaits, a lancé Larkin. Nous en voulons plus, et nous voulons continuer de pousser. Je doute que ce groupe soit un jour satisfait, et nous voulons nous retrouver dans une position où il faudra remporter des matchs importants en fin de saison. »
