Anderson-Goal-badge-Lepage

MONTRÉAL - Les Canadiens de Montréal sont toujours en vie.

Josh Anderson a inscrit son deuxième de la rencontre à 3:57 de la prolongation pour permettre à la formation montréalaise de signer une victoire de 3-2 face au Lightning de Tampa Bay et de réduire l'écart à 3-1 dans la Finale de la Coupe Stanley, lundi.
« Ç'a été un gros moment sur le plan personnel, a affirmé Anderson. Nous ne voulions pas que ça se finisse devant nos partisans. Nous voulions retourner à Tampa. J'avais un bon sentiment en après-midi que nous allions l'emporter. »
Le gros attaquant a récupéré une rondelle errante à l'embouchure du filet pour battre Andrei Vasilevskiy et semer l'hystérie au Centre Bell. Tout ça après que les Canadiens eurent écoulé une pénalité de quatre minutes pour bâton élevé à Shea Weber, écopée avec une minute à faire à la troisième.
Grâce à cette sixième victoire éliminatoire en sept occasions en prolongation, le Tricolore figure désormais au troisième rang dans l'histoire de la Ligue à ce chapitre - l'édition de 1993 trônant évidemment au sommet avec 10 gains.
Anderson, en première, et Alexander Romanov, avec son premier en carrière en séries en troisième période, ont procuré aux Canadiens leurs deux premières avances de la série. Carey Price a sans contredit connu son meilleur match de la Finale, terminant sa soirée de travail avec 32 arrêts.
Son vis-à-vis Vasilevskiy a repoussé 18 lancers. Barclay Goodrow et Pat Maroon ont touché la cible pour la troupe de Jon Cooper, qui tente donc toujours de défendre avec succès son titre acquis l'an dernier.
« Parfois, tu peux bien jouer et aimer ta gestion du match et ne pas l'emporter, a résumé le pilote des visiteurs. On ne choisit pas l'adversité à laquelle on fait face. Quand tu te donnes une bonne avance dans une série, c'est pour te donner plus de chances de l'emporter. On verra si on peut le faire au match no 5. »
Le Lightning aura une deuxième occasion de fermer les livres devant ses partisans, cette fois, au Amalie Arena de Tampa, mercredi (20h HE; TVAS, CBC, SN).
« Il n'y a rien de facile pour nous cette année, ç'a été un défi de plus (ce soir), a commenté Brendan Gallagher. Nous n'avons pas le luxe de savourer la victoire trop longtemps. Il faut se préparer pour la suite et accepter le fait qu'il n'y aura rien de facile. »
En trois temps
Malgré un début de match où la cohésion faisait grandement défaut, les Canadiens ont été les premiers à frapper. Pas qu'ils le méritaient particulièrement, mais il faut croire qu'ils étaient dus.
Anderson a complété une succulente pièce de jeu de Nick Suzuki en inscrivant son premier de la Finale - son premier en sept matchs - avec un peu plus de quatre minutes à faire. Il a ainsi procuré aux siens une première avance en 195:39 dans la série, une avance qui ne serait pas survenue sans l'aide de Price.

Les Canadiens remportent un 1er match dans la finale

Le gardien du Tricolore a repoussé les 12 tirs dirigés vers lui au premier engagement et a reçu l'aide de son poteau pour permettre aux siens d'écouler un désavantage numérique en toute fin de période.
« Nous pensions un peu trop en début de rencontre, a commenté l'entraîneur-chef Dominique Ducharme. Nous n'étions pas actifs et dynamiques. Carey nous a acheté du temps et ç'a mieux été à partir de la fin de la première période, et nous avons été meilleurs en deuxième période. »
Cette avance a complètement métamorphosé les Canadiens au retour du vestiaire. Plus incisive et surtout plus agressive et plus physique - parlez-en à Brayden Point et à Nikita Kucherov - la troupe de Ducharme est passée de victime à agresseur en moins de deux.
Elle a dicté l'allure du match et a même eu le dessus lors de deux jeux de puissance du Lightning. Elle avait le vent dans les voiles et on sentait le deuxième but venir jusqu'à ce que le Lightning fasse ce qu'il fait de mieux depuis le début des séries : marquer au moment opportun pour couper les jambes de l'adversaire.
Le 20e lancer a été le bon pour les visiteurs. Goodrow a déjoué Price avec 2:40 à écouler en deuxième, quelques secondes après un revirement coûteux de Jeff Petry. Tout le travail était à refaire.
Romanov a redonné espoir aux locaux en touchant la cible d'un tir parfait de la pointe à 8:48 du dernier tiers, à la suite d'une passe de Jake Evans - deux joueurs qui avaient été insérés dans la formation par Ducharme.
Mais alors que la foule du Centre Bell commençait à y croire, Maroon a créé l'égalité cinq minutes plus tard. Elle a dû patienter plusieurs minutes et survivre à un très long avantage numérique avant de pouvoir lancer les festivités pour de bon.