Cette insouciance, on la sent bien dans l'entourage de l'équipe. Même un retard de 1-0 en Finale de l'Association de l'Est et la possibilité de rentrer à Raleigh bredouille ne réussit pas à affecter le moral de la jeune formation; l'ambiance était détendue et les sourires étaient nombreux à l'entraînement, samedi.
Surnommée la « bande d'abrutis » par un populaire analyste en raison de leurs célébrations d'après-match exubérantes en saison, les Hurricanes pourraient très bien hériter d'un nouveau surnom : la bande d'insouciants.
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« Ils sont jeunes et je crois qu'ils ne pensent pas au passé, peu importe que ce soit positif ou négatif », a expliqué l'entraîneur-chef Rod Brind'Amour. « Ils ne comprennent pas à quel point c'est gros d'atteindre la Finale de l'Est.
« Je ne crois vraiment pas qu'ils saisissent tout ce qui se produit. Et c'est une bonne chose. »
Une bonne chose, certes, parce que l'importance du moment pourrait rapidement les faire crouler sous la pression. Et qui pourrait les blâmer? Ce n'est pas tous les jours qu'on se retrouve à seulement huit victoires de soulever la Coupe Stanley.
Très peu de joueurs des Hurricanes disposent d'une expérience considérable en séries et la moyenne d'âge des 19 patineurs qui ont enfilé l'uniforme pour le match no 1 de la série face aux Bruins - une défaite de 5-2 - est d'environ 25 ans.
C'est cette même jeune « bande d'insouciants » qui tentera de niveler les chances, dimanche, alors que sera disputé le match no 2 de la série au TD Garden de Boston (15 h HE; TVAS, CBC, SN).
« Il n'y a aucune autre option que de regarder en avant, a renchéri Brind'Amour. Pourquoi est-ce qu'on accorderait de l'importance au dernier match? C'est ce que nous avons fait tout au long de la saison. On se fout de ce qui s'est passé. Ce qui importe, c'est ce qui est devant nous. »
Les Hurricanes n'ont pas l'expérience d'une formation comme celle des Bruins, mais ils apprennent sur le tas. Il n'y a pas si longtemps, ils se retrouvaient dans le trouble face aux Capitals de Washington - deux fois plutôt qu'une.
Ça ne les a pas empêchés de combler des retards de 2-0 et de 3-2 pour finalement éliminer les champions en titre en sept matchs au premier tour. Aussi minime soit-elle, cette expérience peut servir aux jeunes joueurs de la formation.
Surtout que lors du premier match contre les Capitals, la troupe de Brind'Amour avait donné deux buts en désavantage numérique pour s'incliner 4-2. La même chose s'est produite lors du premier affrontement contre les Bruins alors que les visiteurs ont écopé trois punitions consécutives en début de troisième pour laisser filer leur avance de 2-1 et, éventuellement, la victoire.
« Nous avons très bien joué en deuxième période et c'est là-dessus que nous voulons bâtir, a lancé l'attaquant Jordan Staal. Nous étions là où nous le voulions après deux. Nous allons faire tout en notre possible pour coller 60 bonnes minutes et faire ce que nous faisons de mieux pour gagner des matchs. »
Vote de confiance pour Svechnikov
Ce n'est pas comme s'il avait bien le choix de faire confiance aux jeunes attaquants de son équipe, mais Rod Brind'Amour n'a pas hésité à offrir une promotion à Andrei Svechnikov sur le premier trio de la formation aux côtés de Sebastian Aho et de Teuvo Teravainen lors du premier match.
« C'est très excitant de vivre ça à ma première année dans la Ligue, a expliqué le Russe de 19 ans. Ce sont mes premières séries et c'est super d'être ici dans ce vestiaire et de faire partie de tout ça. »
L'attaquant réclamé au deuxième rang du dernier repêchage a récolté une mention d'aide et a décoché un tir au but en 14:37 de temps de jeu. L'entraîneur n'a pas confirmé que sa formation demeurerait intacte en vue du match no 2, mais tout indique que l'expérience a été concluante.