Nous avons eu droit à un duel entre deux équipes très équilibrées au cours des premiers matchs de la Finale de la Coupe Stanley entre les Blues de St. Louis et les Bruins de Boston, et ce n'est pas une surprise que la série soit égale 1-1 après les deux premières parties. Si la nervosité a pu jouer un rôle du côté des Blues dans le premier match, alors qu'ils ont semblé perdre leurs moyens après le premier but des Bruins, autant ils ont dicté l'allure du jeu à partir de la deuxième période de la deuxième partie.
À LIRE AUSSI : Gagné : Pleins feux sur la profondeur d'ici la fin de la Finale | Le premier trio des Bruins doit montrer signe de vie | Grzelcyk réévalué sur une base quotidienne
Dans ce deuxième match, on a vu le défenseur Matt Grzelcyk tomber au combat très tôt, forçant les Bruins à se débrouiller à cinq arrières pendant plus de deux périodes. Même si ce n'est pas quelque chose d'optimal, puisque Grzelcyk joue un rôle important pour Boston depuis le début des séries, je ne pense pas que ce fut le tournant du match.
Réduire la défaite des Bruins à la blessure de Grzelcyk enlèverait beaucoup de mérite à la performance des Blues, qui ont été de loin la meilleure équipe sur la glace. Les Blues ont renoué avec leur identité, avec du jeu physique, du bon travail de leurs défenseurs et un gardien qui fait les arrêts, du moins à partir de la deuxième période.
L'impact le plus important de la perte de Grzelcyk, c'est que les autres défenseurs ont vu leur temps de jeu augmenter de manière assez importante. À 42 ans, on a vu Zdeno Chara passer près de 26 minutes sur la glace. Les quatre principaux défenseurs des Bruins ont tous été employés pendant 23 minutes et plus.
Dans ce groupe, on retrouve le jeune Brandon Carlo. Âgé de 22 ans, Carlo effectue du très bon travail dans l'ombre dans des missions défensives. C'est dommage que la dernière image que l'on gardera de lui dans le match no 2, c'est son revirement qui a mené au but gagnant en prolongation. C'est peut-être une conséquence de la hausse de sa charge de travail pendant le reste de la rencontre. Il est peut-être le seul joueur régulier des Bruins à ne pas avoir marqué depuis le début des séries, mais sa présence apporte une belle profondeur à la brigade défensive de son équipe.
Aucune équipe ne peut atteindre la Finale de la Coupe Stanley sans avoir une bonne profondeur, et c'est encore plus vrai à la ligne bleue, et c'est ce qu'un joueur comme Carlo apporte à Boston. C'est ce qui fait la différence entre de réels aspirants comme les Bruins, et des équipes comme les Maple Leafs de Toronto ou des équipes qui vivent des déceptions année après année. Oui, les défenseurs de premier plan sont essentiels et sont difficiles à dénicher, mais les arrières qui forment les dernières paires ont un rôle important à jouer.
Le scénario est très semblable du côté des Blues, alors que c'est un défenseur de soutien comme Carl Gunnarsson qui a mis fin au match en surtemps avec son premier but en carrière en séries. On parle ici d'un joueur qui n'aurait probablement pas été en uniforme si Vince Dunn avait été en mesure de jouer! C'est la preuve que le héros d'un match en séries peut toujours être n'importe lequel des 18 patineurs en uniforme.