PoulinPelletierLepageLNH

VANCOUVER- L'histoire s'est répétée pour la famille Poulin, vendredi.

Comme ç'avait été le cas pour son père Patrick, il y a 28 ans, Samuel Poulin a été le premier patineur québécois réclamé lors de la première ronde du Repêchage 2019 de la LNH, vendredi.
À LIRE AUSSI : Le résumé de la première ronde du Repêchage 2019 | Caufield ne souffre d'aucun complexe d'infériorité
Si Patrick avait été sélectionné dès le neuvième rang par les Whalers de Hartford en 1991, Samuel a quant à lui dû patienter jusqu'au 21e rang pour entendre les Penguins de Pittsburgh prononcer son nom.
« Je n'en revenais pas, c'est un sentiment incroyable », a déclaré l'attaquant du Phoenix de Sherbrooke avec un grand sourire. « Il y a tellement d'émotions qui se bousculent dans mon corps en ce moment que j'ai de la misère à décrire tout ça. C'est un moment très spécial.
« Quand j'ai donné l'accolade à mon père, il y a eu beaucoup d'émotions. Je suis sûr qu'il est très fier de moi en ce moment et je suis vraiment reconnaissant pour tous les sacrifices que lui et ma mère ont faits pour moi au cours des années. »
Au moment où Poulin terminait son point de presse, son compatriote Jakob Pelletier montait au podium pour enfiler le chandail des Flames de Calgary, au 26e échelon, complétant ainsi la mince récolte de la LHJMQ au premier tour.
« On est quand même proche lui et moi », a lancé Pelletier, qui évolue pour les Wildcats de Moncton. « Nous avons fait partie de quelques équipes nationales et nous avons joué au hockey ensemble quand nous étions plus jeunes. De pouvoir partager ça avec lui, c'est assez spécial. »
Les deux jeunes hommes prendront des directions opposées dans les prochains jours et pour les prochaines années. Pelletier connaît un peu Calgary puisque c'est le quartier général de Hockey Canada, mais Poulin connaît encore un peu plus Pittsburgh grâce à son parrain Jocelyn Thibault.
Il a même déjà eu l'occasion de mettre les pieds dans le vestiaire de l'équipe au Mellon Arena, à l'époque où Thibault gardait encore les filets.

Poulin parle de sa sélection par les Penguins

« C'est un honneur (de porter ce chandail), a-t-il amorcé. Les Penguins, c'est une équipe que je regardais jouer quand j'étais jeune et j'ai eu la chance d'y aller avec Jocelyn. J'ai rencontré des joueurs et j'ai vu un match. C'est spécial de leur appartenir maintenant. »
Poulin n'était d'ailleurs pas le seul à arborer un large sourire au terme de la première ronde. Le recruteur québécois des Penguins Luc Gauthier peinait à cacher sa joie lorsque rencontré aux abords du plancher.
« Samuel, c'est un joueur de ma région et qui évolue dans ma ville, a-t-il commenté. C'est rare que ça arrive, mais c'est vraiment un travail d'équipe. Nous avons une bonne entente entre recruteurs. Ç'a été un choix unanime, je n'ai pas eu à me battre pour convaincre mes collègues.
« Il nous a prouvé au cours de l'année qu'il a le potentiel pour jouer dans la LNH. C'est avant tout un joueur de caractère et il cadrait très bien avec notre philosophie. »
Opération charme réussie
De son côté, Pelletier ne pouvait garantir que les Flames allaient jeter leur dévolu sur lui, mais une rencontre de dernière minute, vendredi matin, lui a mis la puce à l'oreille. C'est d'ailleurs à ce moment qu'il a lancé une phrase pas banale qui a probablement contribué à charmer la formation canadienne.
« Ils m'ont demandé ce qui faisait de moi un joueur différent de tous les autres, a relaté le petit attaquant. Je leur ai dit que j'étais un gagnant et que j'étais prêt à tout pour gagner la Coupe Stanley. »

Pelletier est le premier choix des Flames

C'est exactement cette attitude qui lui a permis de gravir les échelons tout au long de sa jeune carrière. Et en quelques rencontres avec les Flames, Pelletier a été en mesure de bien transmettre son message au directeur général de l'équipe Brad Treliving.
« Il aura besoin de temps, mais il a les habiletés et le talent, a-t-il dit. Quand tu sélectionnes un joueur, tu veux savoir s'il a la volonté de faire tout en son possible pour arriver à améliorer son coup de patin ou pour prendre de la masse. Est-ce que c'est dans son ADN de faire tous les sacrifices?
« Ce jeune va y arriver ou il va mourir en tentant d'y parvenir. »
Sur une autre note, la soirée n'a pas été aussi agréable pour l'attaquant des Mooseheads de Halifax, Raphaël Lavoie.
Considéré comme le meilleur espoir québécois sur la liste du Bureau central de dépistage de la LNH, le jeune homme originaire de Chambly a glissé et devra patienter à samedi avant d'être sélectionné, alors que seront présentées les rondes 2 à 7 au Rogers Arena de Vancouver (13 h HE, SN, NHLN).