Ce sera celle de Carey Price, perdu dans ses pensées, à l'extérieur de l'entrée de l'hôtel à Tampa, plusieurs heures après le match no 5 de la Finale de Coupe Stanley.
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Il est 1 h 35 du matin, je viens de quitter le Amalie Arena, situé à quelques minutes de marche de l'hôtel. Le gardien vedette est là, vêtu d'un t-shirt et de bermuda, les mains dans les poches et adossé à un muret.
Au loin, en apercevant la silhouette, je me disais que ça ne pouvait pas être lui. Un homme en veston-cravate s'arrête brièvement pour lui parler. Je le reconnais, c'est Benoit Groulx l'entraîneur de l'équipe-école du Lightning.
L'homme à qui il s'adresse est bel et bien Carey Price. En passant près de lui, nos regards se croisent. Il me salue d'un hochement de tête et je fais de même en levant un pouce, mais pas trop haut, tout en poursuivant mon chemin.
La scène est poignante, tout autant que surréaliste. De l'autre côté des portes, à l'autre bout du lobby, des dizaines de partisans du Lightning font la fête au bar de l'hôtel.
Mais pourquoi s'inflige-t-il ça?, me suis-je demandé. J'aurais voulu être dans sa tête.
Peut-être pensait-il à l'occasion d'une carrière qui venait de lui filer entre les doigts, ou à ce qu'il aurait pu faire de différent en Finale.
Ou peut-être voulait-il simplement s'aérer l'esprit d'une liberté retrouvée, après avoir passé la première moitié de l'année dans une bulle hockey.
Peu importe, peut-être saura-t-on un jour les sentiments qui l'habitaient dans cette nuit du 8 juillet 2021. Peut-être jamais.