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TAMPA -- Il y a une forme d'art dans la façon dont Anthony Cirelli neutralise un marqueur adverse, dans la manière dont ses coéquipiers et lui savent contenir l'adversaire, le frustrer et le réduire au silence.

C'est ce qu'ils ont fait pendant toutes les séries éliminatoires de la Coupe Stanley 2022 et pendant toute la saison, alors que le Lightning de Tampa Bay a vaincu les Maple Leafs de Toronto, les Panthers de la Floride et maintenant les Rangers de New York.
« Il est [Nikita] Kucherov sans la rondelle », a déclaré l'entraîneur du Lightning Jon Cooper à propos de Cirelli.
Le travail de l'attaquant et de son trio ne deviendra toutefois que plus difficile en finale de la Coupe Stanley après que le Lightning eut achevé les Rangers 2-1 lors du match no 6 de la finale de l'Association de l'Est, samedi au Amalie Arena.
L'équipe et le trio auront maintenant la tâche de museler la puissante attaque de l'Avalanche du Colorado et de son premier trio, composé de Gabriel Landeskog, Nathan MacKinnon et Valeri Nichushkin.
Le Lightning a fortement compté sur son trio défensif, composé de Cirelli, Brandon Hagel et Alex Killorn, pour frustrer les attaquants les plus menaçants des Rangers, surtout Mika Zibanejad et Chris Kreider. Ils ont empêché les Rangers de générer beaucoup de chances de marquer, notamment à 5-contre-5, alors que Zibanejad n'a inscrit aucun point lors des trois derniers matchs de la série et que Kreider a été blanchi dans les deux derniers.
« On met vraiment l'accent sur [le jeu défensif] dans notre équipe, a expliqué Killorn. Je crois que nous avons suffisamment de talent pour marquer des buts, mais nous nous concentrons sur notre jeu défensif. Si nous ne leur permettons pas de marquer, si nous gagnons 2-1, nous serons contents. Il n'est pas nécessaire de gagner par six buts. Nous voulons d'abord défendre notre filet. »
Le Colorado aura toutefois son mot à dire.
L'Avalanche présente la meilleure attaque en séries, ayant inscrit en moyenne 4,64 buts par match au cours de ses 14 parties du tournoi printanier après avoir maintenu une moyenne de 3,76 filets par match en saison régulière, au quatrième rang dans la LNH.
Ses joueurs profitent de leur vitesse, de leurs aptitudes, de leur talent et de leur capacité à trouver le fond du filet.
Mais il s'agit d'un élément que le Lightning croit pouvoir contrer, grâce à Cirelli.
« Il anticipe tout grâce à son positionnement avec son bâton et son corps. Il sait que s'il peut récupérer la rondelle, il ne permettra pas à l'adversaire de s'en emparer. Mais habituellement, il fait les deux, a noté Cooper. Il est comme un chien avec un os. Il est tenace.
« Et quand tu n'abandonnes jamais et que tu es infatigable, ça aide, surtout dans toutes les situations où tu n'as pas la rondelle. »
Le joueur de centre de 24 ans en est à sa cinquième saison dans la LNH et il continue à gagner de plus en plus de respect pour ses prouesses défensives. Il a fini cinquième au scrutin pour l'obtention du trophée Selke, remis au meilleur attaquant défensif de la LNH, derrière Patrice Bergeron, des Bruins de Boston, Elias Lindholm, des Flames de Calgary, Aleksander Barkov, des Panthers, et Ryan O'Reilly, des Blues de St. Louis, tous des sommités dans cet art.
Tout en déplorant le fait que le vote pour le Selke est plus axé sur la production offensive que ce qu'il souhaiterait, Cooper a admis que la reconnaissance des aptitudes de Cirelli est impressionnante, surtout parce que ce dernier ne récolte pas autant de points que les autres finalistes pour l'honneur. Il a fini la saison avec 43 points (17 buts, 26 passes) en 76 matchs et compte cinq points (un but, quatre passes) en 17 matchs de séries. Bergeron, le gagnant, en a récolté 65 cette saison (25 buts, 40 passes).
« Le scrutin pour le Selke s'est probablement déroulé comme il aurait dû, a dit Cooper. Et tu peux voir ça de la manière inverse et dire que Tony est reconnu comme l'un des cinq meilleurs centres défensifs, même sans les points, ce qui en dit long sur ce qu'il a fait pour nous.
« Il est le prochain à cogner à la porte. Mais il est un joueur dévoué qui comprend que le jeu défensif est important pour nous, pour l'équipe et pour lui-même, et il y excelle. »
Cirelli n'est pas seul à cet égard. Il fait équipe avec Hagel et Killorn pour trouver une façon de neutraliser les adversaires, afin d'aider les joueurs plus offensifs du Lightning à connaître du succès.
« "Hags" est un excellent ajout, a commenté Killorn. Il est superbe en échec avant. Et pour un joueur de son gabarit, il est très puissant sur la rondelle. Il fait beaucoup de bons jeux. Nous avons établi une certaine chimie. Nous n'avons pas encore apporté la contribution offensive que nous voudrions, mais ce n'est pas en raison d'un manque d'efforts.
« L'entraîneur montre qu'il a grandement confiance en nous quand il nous déploie contre ces trios, que ce soit celui de Barkov, de [Jonathan] Huberdeau, de [Auston] Matthews, de [Mitchell] Marner et puis celui de Zibanejad. C'est formidable. Nous voulons continuer à faire ça et nous savons que nous aurons du pain sur la planche quand nous affronterons le Colorado. C'est assurément notre plus grand défi dans les séries. »