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NHL.com s'entretient avec des acteurs importants en vue de la date limite des transactions 2020 dans la LNH, qui aura lieu le 24 février. Aujourd'hui, le directeur général des Predators de Nashville discute des attentes auxquelles son équipe n'a pas répondu cette saison, de sa décision d'être acheteur ou vendeur et du fait qu'il est devenu le DG le plus victorieux de la LNH.

NASHVILLE- Les Predators de Nashville espèrent déterminer quelle approche ils adopteront en vue de la date limite des transactions de la LNH avant la fin de leur prochain voyage de quatre matchs, a déclaré le DG David Poile samedi.
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Les Predators (24-20-7), qui sont à quatre points de la deuxième place de quatrième as donnant accès aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley dans l'Association de l'Ouest, affrontent les Jets de Winnipeg, mardi, les Flames de Calgary, jeudi, les Oilers d'Edmonton, le 8 février, et les Canucks de Vancouver, le 10 février.
« Toutes ces équipes étaient devant nous au classement dans l'Association de l'Ouest après la pause du Match des étoiles, mais elles étaient assez proches pour que nous restions dans le coup avec elles, a noté Poile. Ce sont tous des matchs importants, des parties de quatre points pour l'équipe qui gagnera. Sans aucun doute, nous en saurons plus sur nos chances de faire les séries après ce voyage dans l'Ouest.
« C'est le moment de l'année où nous serons actifs en discutant avec les autres équipes en tant qu'acheteurs ou vendeurs. Le voyage déterminera quelle avenue nous prendrons. Le marché aussi. Peut-être qu'il y a une bonne transaction "hockey" à faire pour nous.
« C'est encore obscur en ce moment pour plusieurs équipes, mais notre plus récent voyage a amélioré notre sort, au moins. »
Poile faisait référence à un gain de 5-4 contre les Capitals de Washington, mercredi, et à une victoire de 6-5 en tirs de barrage face aux Devils du New Jersey, jeudi, qui ont insufflé un peu d'optimisme à une équipe qui avait sous-performé avant la pause, aux dires de Poile.
La victoire contre les Devils a permis à Poile de dépasser Glen Sather au chapitre des victoires par un DG dans l'histoire de la LNH (1507, saison régulière et séries combinées). Poile, qui a été DG des Capitals de Washington pendant 15 saisons avant de se joindre à Nashville en 1997, cumule 1404 gains en saison régulière et 103 en séries éliminatoires.
« Je ne le savais même pas jusqu'à ce que (l'animateur à NBC) Mike Emrick m'envoie un message après le match contre Washington pour me dire que j'étais sur le point d'y arriver, a raconté Poile. Puis, après la rencontre face aux Devils, (le défenseur) Roman Josi m'a remis la rondelle du match dans le vestiaire devant tous les autres joueurs. Ç'a été un moment spécial. »
Poile a indiqué qu'il a reçu plusieurs messages de félicitations dans les derniers jours, dont un de la part de l'ancien entraîneur des Predators Peter Laviolette, qui a été congédié par Nashville et remplacé par John Hynes le 7 janvier.
« Ça en dit long sur Peter qu'il ait fait ça, a indiqué Poile. Ce n'est jamais facile de changer d'entraîneur, mais quand ton équipe ne répond pas aux attentes, tu as des choix difficiles à faire. »
Tu as mentionné plus tôt que tu auras une meilleure idée de ton plan en vue de la date limite dans environ une semaine. Peux-tu préciser ta pensée à ce sujet?
« On voit que les courses vont être serrées. Ce que nous recherchons, c'est la constance. Nous voulons voir des progrès. Nous voulons grimper au classement.
« En ce moment, nous sommes sous la limite pour faire les séries. Nous ne répondons pas aux attentes, tant sur le plan collectif qu'individuel. Nous avons plus de 30 matchs pour voir si nous pouvons rectifier la situation. Pour revenir à ta question : la date limite est le 24 février et nous espérons que nous serons dans une position pour être acheteurs. Je dirai que peu importe si nous gagnons ou nous perdons dans les prochains jours, nous aimerions être actifs pour faire des changements ici. »
Vous dites que l'équipe ne répond pas aux attentes. Votre équipe possède beaucoup de talent. À quel point est-ce frustrant de constater l'inconstance et comment peut-on s'y prendre pour que l'équipe joue selon son potentiel dans le dernier droit?
« J'ai mentionné le mot attentes et vous venez de mentionner le mot attentes. C'est important que vous établissiez les attentes de la bonne façon à tous les niveaux. Je veux dire par là que ce n'est pas seulement pour les entraîneurs et les joueurs, mais pour les propriétaires et les partisans aussi. Lorsqu'on voit qu'il y a sept changements d'entraîneurs [dans la LNH] cette année, ça me dit que plusieurs équipes, dont probablement la nôtre, n'ont peut-être pas établi les attentes correctement. Donc ce n'est pas parce que j'ai l'impression que nous avons une bonne équipe que nous avons une bonne équipe.
« Nous avons très bien joué lors des cinq dernières années et la plupart du temps, nous avons surpassé les attentes. L'année n'est pas terminée. Et comme je l'ai dit, que ce soit à la date limite ou après la saison, ce sera peut-être nécessaire que notre équipe modifie ses propres attentes. »
Avez-vous déjà vu une telle parité dans la Ligue, où autant d'équipes sont impliquées dans une course pour une place en séries éliminatoires? Pensez-vous que ça risque de pousser plusieurs équipes à être acheteurs à la date limite des transactions?
« Nous parlions d'attentes, mais ce qui est peut-être plus important encore est que les gars prennent la responsabilité que nous devrions être en séries, ou encore que nous devrions jouer du meilleur hockey. Comme je le dis chaque soir, l'autre équipe également tente de gagner. Ils nous prennent pour une équipe de séries. Notre match face aux Maple Leafs de Toronto (une défaite de 5-2 le 27 janvier) par exemple. Une équipe l'a emporté, et elle avait probablement l'impression que c'est ce qui devait survenir. L'autre équipe a perdu et elle était probablement déçue puisqu'elle avait des attentes. C'est comme ça dans la Ligue. Ça démontre la parité. Nous avons une chance de gagner chaque match. Mais en ce moment, nous ne sommes pas en position de faire les séries.

ARI@NSH: Josi fait mouche de la pointe

« Le point, c'est qu'il y a une mentalité virtuelle où chaque équipe pense qu'elle peut remporter chaque rencontre. Donc, vous aurez des déceptions. Et donc, il y aura des changements d'entraîneurs. Et il y aura des rumeurs et des spéculations quant à des échanges. Lorsque les équipes pensent qu'elles sont à la chasse, il peut y avoir parfois l'idée, à tort ou à raison, que l'ajout d'un ou de deux morceaux peut leur donner le coup de pouce dont elles ont besoin. »
Y a-t-il des aspects spécifiques de votre équipe que vous voudriez améliorer?
« Le plus d'atouts je peux donner à l'équipe, particulièrement avec le changement d'entraîneur, le plus clair nous pourrons voir. Ça pourrait ne pas correspondre avec la date limite. Alors nous sommes comme l'armée : nous devons mériter notre place chaque jour et nous devons évaluer notre équipe chaque jour. »
Est-ce que cette équipe peut remporter une Coupe Stanley, sur le plan du talent, avec la formation actuelle?
« J'aime notre équipe. Et nous avons tous en mémoire le parcours des Blues de St. Louis. Et il ne s'agit pas seulement des Blues. Vous pouvez le voir chaque année avec les équipes qui ont remporté la Coupe Stanley. Il n'y a pas d'équipes dans mon souvenir qui ont remporté le titre sans avoir fait face à l'adversité. Nous avons été durs envers nous-mêmes cette année. Nous avons déjà effectué un changement d'entraîneur, et maintenant nous devons constater si nous avons retenu quelque chose de l'adversité et si nous pouvons nous regrouper pour passer au travers. Nous avons une bonne équipe au plan individuel et nous avons maintenu de bonnes fiches dans les dernières années. Pour le moment, il faut jouer à un niveau supérieur pour avoir la chance de se battre une autre fois pour une Coupe Stanley. »