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À certains moments cette saison, le sort des Bruins de Boston semblait incertain. L'équipe comptait fortement sur le jeu du gardien réserviste Jaroslav Halak. Ils n'avaient que deux ou trois des défenseurs partants en santé, et le joueur de centre Patrice Bergeron a raté 16 matchs consécutifs. Le défenseur Zdeno Chara en a raté 19. Toute leur production offensive était concentrée dans le premier trio, alors que leur troisième trio ressemblait à des portes tournantes.

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Mais tout est tombé en place pour les Bruins à partir de la pause du Match des étoiles, alors que l'équipe a retrouvé sa forme avant de signer une séquence de 19 matchs consécutifs avec un point au cours de laquelle ils se sont hissés de la première place de quatrième as donnant accès aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley dans l'Association de l'Est jusqu'au deuxième rang de la section Atlantique, devançant les Maple Leafs de Toronto et les Canadiens de Montréal en chemin.
Cette ascension a été complétée samedi, lorsque les Bruins se sont assurés d'une troisième participation consécutive aux séries éliminatoires. Ils continuent d'occuper la deuxième place dans la section avec 101 points, sept devant les Maple Leafs, l'équipe qu'ils vont probablement affronter en première ronde du tournoi printanier pour une deuxième saison de suite.
Voici cinq raisons qui expliquent pourquoi les Bruins ont décroché leur place en séries :

1. Prouesses défensives

Les Bruins ne possèdent pas une attaque très dynamique cette saison, eux qui occupent le 14e rang dans la LNH avec 2,99 buts par rencontre. Cependant, leur défensive et leurs gardiens ont su compenser. L'équipe se classe deuxième dans la LNH en allouant 2,44 buts par match, derrière les Islanders de New York (2,39).
C'est encore plus impressionnant parce que les Bruins ont dû utiliser 12 défenseurs différents cette saison, leur plus grand nombre depuis 2013-14. Boston a parfois dû se tourner vers son noyau d'espoirs en rappelant des joueurs comme Urho Vaakanainen, Jakub Zboril, Connor Clifton et Jérémy Lauzon.

La progression de jeunes défenseurs comme Charlie McAvoy et Matt Grzelcyk, le jeu constant de vétérans comme Chara et Kevan Miller ainsi que l'aide d'un groupe d'attaquants responsables ont permis au jeu défensif des Bruins d'être plus efficace parce que tout le monde a mis la main à la pâte.

2. Le regain de Tuukka Rask

En début de saison, on aurait pu croire que Tuukka Rask connaîtrait une campagne difficile. Le cerbère finlandais a amorcé la saison en cédant cinq buts en 27:28 aux Capitals de Washington lors de la soirée d'ouverture, et son jeu ne s'est pas beaucoup amélioré par la suite. Le poste de partant a été octroyé à Halak, et les critiques ne mâchaient pas leurs mots envers Rask.
Cependant, le gardien est parvenu à redresser le navire en décembre avant de connaître une excellente séquence au cours des mois de janvier et février. Le 23 décembre, Rask présentait une fiche de 8-8-2 avec une moyenne de buts alloués de ,911 et un pourcentage d'arrêts de 2,56. Au cours de ses 20 matchs suivants, il a compilé une fiche de 16-0-3 avec une m.b.a. de 1,90 et un % arr. de ,929.

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« Il était très bon pour nous », a déclaré l'entraîneur des Bruins Bruce Cassidy. « Il faut l'être, n'est-ce pas? Pour obtenir des points pendant autant de matchs, il faut être pas mal solide. Tu ne peux pas permettre de connaître une soirée décevante, et il ne l'a pas fait. »

3. Survivre à la vague de blessures

Bien qu'ils n'ont pas été aussi affectés par les blessures que les Coyotes de l'Arizona ou les Stars de Dallas cette saison, les Bruins ont eu droit à un va-et-vient constant entre le vestiaire et l'infirmerie, surtout à la ligne bleue. Les joueurs des Bruins ont raté un total de 218 matchs cette saison.
Parmi les joueurs qui passaient de longues périodes sur la touche figurent McAvoy (20 matchs), Chara (19), Bergeron (16), David Pastrnak (16), Miller (13, 13 et 12), Torey Krug (12), Joakim Nordstrom (10), Brandon Carlo (neuf) et Jake DeBrusk (neuf). Et ceux-ci ne représentent que les longues absences.
Or, l'équipe a survécu.
« Je crois qu'il y a une excellente camaraderie dans notre vestiaire, a affirmé Cassidy. Alors, ils sont contents de voir un autre joueur prendre la relève, pourvu qu'il soit prêt à faire le travail. »

4. Le premier trio

C'est toujours là où tout commence chez les Bruins : la combinaison de Brad Marchand, Bergeron et Pastrnak, qui forment un des trios les plus dangereux dans la LNH. Leur parcours n'a pas toujours été sans heurt cette saison, alors que Bergeron et Pastrnak ont raté de l'action en raison de blessures, mais ils sont toujours la source de la majorité des buts marqués par l'équipe.
Même si David Krejci ne traîne pas de très loin, les membres du premier trio occupent les trois premiers rangs sur la liste des marqueurs des Bruins cette saison. Marchand a déjà établi un sommet en carrière dans la LNH avec 89 points en 73 matchs, Bergeron a affiché 70 points en 58 rencontres et Pastrnak en a récolté 68 en 58 parties cette saison.

Pastrnak, qui a raté cinq semaines d'action en raison d'une blessure au pouce, a effectué son retour au jeu le 19 mars. Ça lui donnera du temps pour retrouver son rythme avant le début des séries, où le trio devrait à nouveau être le moteur qui propulsera les Bruins le plus loin possible.

5. La renaissance de Krejci

Après plusieurs saisons décevantes, Krejci est redevenu un membre important de l'équipe, le joueur dont l'ancien entraîneur Claude Julien qualifiait de baromètre. S'il allait bien, l'équipe aussi.

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Krejci n'avait pas franchi la barre des 60 points depuis 2015-16, mais cette saison, il a réussi à le faire alors qu'il reste encore deux semaines à faire au calendrier et il a récolté 63 points (19 buts). Aux côtés de DeBrusk, il permet aux Bruins d'avoir un deuxième trio de qualité, capable de marquer et qui peut soutenir les vedettes du premier trio.