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Plutôt que de vouloir faire mentir leurs détracteurs comme ils le font si bien depuis le début des séries éliminatoires, les joueurs des Canadiens de Montréal se concentrent sur une chose à l'aube du début de la demi-finale face aux Golden Knights de Vegas : se donner raison.

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Ils veulent se donner raison d'avoir cru en leurs moyens à travers les hauts, mais surtout les bas, de cette saison mouvementée. D'avoir eu la confiance qu'ils appartenaient à l'élite de la LNH, même quand plusieurs se demandaient même s'ils possédaient le talent nécessaire pour se faufiler en séries.
Le défi et l'enjeu sont peut-être plus imposants, mais la mentalité demeure la même.
« Quand nous avons entrepris cette aventure au début de la saison, nous avions le même objectif en tête, et chaque gars croyait que c'était possible, a lancé l'attaquant Brendan Gallagher. Les gens ont commencé à croire en nous après notre début de saison, mais plusieurs ont décroché pendant notre léthargie.
« Pour nous, dans le vestiaire, la confiance a toujours été là. Les gens ont douté de nous à plusieurs moments, mais nous avons cru en nos capacités. C'est la même chose en ce moment. Nous savons quel genre d'équipe nous sommes et ce que nous devons faire pour connaître du succès.
« Ce qui se dit à l'extérieur du vestiaire a bien peu d'importance. Tout ce qui compte, c'est nous. »
Si leur sort dépendait simplement de ce que prévoient les observateurs et les experts, les Canadiens seraient en vacances depuis déjà un bon bout de temps. Ils ont orchestré toute une remontée contre les Maple Leafs de Toronto au premier tour, et n'ont fait qu'une bouchée des Jets de Winnipeg en deuxième ronde.
Chaque fois, l'adversaire était largement favorisé. Il ne fallait quand même pas s'imaginer que ce serait différent contre les Golden Knights, qui sont perçus comme l'une des équipes aspirantes depuis le début de la campagne. Qu'importe, les joueurs du CH sont à l'aise dans leur rôle de négligés.
Ils auront une première occasion de lancer un sérieux avertissement au monde du hockey, lundi, à l'électrisant T-Mobile Arena de Vegas (21HE; TVAS, CBC, SN).
« On veut en faire plus, a dit l'entraîneur Dominique Ducharme, dimanche. C'est de contrôler ce qu'on peut contrôler. On commence demain une nouvelle série. C'est une nouvelle étape et il faut l'aborder en pensant au premier match. Je sens que nos joueurs sont dans un bon état d'esprit.
« Je vois de l'excitation, mais ce n'est pas démesuré. Je vois des gars qui ont faim, et qui veulent continuer à avancer. Le 'focus' est bon. Je trouve qu'on est juste à la bonne place. »
C'est un peu ce qu'on a perçu de l'autre côté de l'écran quand les vétérans Carey Price et Shea Weber ont pris la parole. Les deux piliers se sont dits excités à l'idée d'avoir l'occasion d'accéder à la Finale de la Coupe Stanley pour la première fois de leur carrière, mais ils ont paru aussi calmes qu'à l'habitude.
« C'est excitant, a confirmé Price, laconique. C'est le moment le plus plaisant de l'année. C'est aussi le plus éprouvant, le plus difficile mentalement. C'est ce qui rend tout ça aussi excitant. »
Personne n'aurait pu le deviner en ne se fiant qu'aux images. On aurait presque dit un point de presse précédant un petit match du mercredi en plein mois de février. D'un autre côté, ç'aurait probablement été inquiétant de voir Price et Weber aussi survoltés qu'un Cole Caufield ou qu'un Alexander Romanov.
« Je suis convaincu que chaque joueur sait que Carey Price est le meilleur gardien de la Ligue, et qu'il peut voler des matchs à n'importe quel moment, a rappelé l'attaquant Paul Byron. Ses habitudes de travail, son attitude et son calme se transmettent au reste de l'équipe.
« En même temps, on regarde dans le vestiaire et on voit des gars qui ont gagné, des gars qui ajoutent de la profondeur à l'équipe. Nous avons toujours cru au potentiel de cette formation depuis le Jour 1. Nous avons travaillé toute l'année pour être ici, et c'est le moment de se mettre au travail. »