Les espoirs québécois mis à l'épreuve
Que ce soit en entrevue ou lors des tests physiques, les joueurs de la LHJMQ se font tester à la séance d'évaluation
« Les dirigeants m'ont dit qu'ils étaient surpris de voir que j'avais marqué 12 buts parce que je n'avais pas un bon tir, a raconté le défenseur des Olympiques de Gatineau en riant. Tu ne peux pas le prendre mal. Ils essaient seulement de te piquer pour voir si tu as du caractère et si tu peux prendre une critique.
« Je suis conscient que mon tir des poignets n'est pas nécessairement ma force, et je travaille fort pour l'améliorer. C'est exactement ce que je leur ai répondu. »
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Luneau est l'un des cinq espoirs de la Ligue de hockey junior majeur du Québec qui ont fait le voyage au royaume des Sabres pour s'entretenir avec les équipes de la LNH et se soumettre à des tests physiques, qui s'annoncent légèrement douloureux.
Les défenseurs Noah Warren (Gatineau), Maveric Lamoureux (Drummondville) et Jérémy Langlois (Cap-Breton) sont les autres représentants de la belle province qui ont été invités à l'évènement. L'attaquant russe des Wildcats de Moncton, Maxim Barbashev, est aussi de la partie.
« Après avoir fait ma première entrevue avec Seattle, et ma deuxième avec Chicago, le stress est parti, a fait valoir Lamoureux. Là, tout va bien. Je suis rendu habitué aux questions. Il y a toujours une crainte de se faire poser une question un peu plus dure, mais en général ça va bien. »
Au moment de s'entretenir avec LNH.com, mardi, l'arrière de 6 pieds 7 pouces et 197 livres devait encore fournir une réponse aux Panthers de la Floride, qu'il avait rencontrés la veille. Il n'avait pas été en mesure de répondre sur le champ à la question suivante : en un seul mot, qu'est-ce qui te motive dans la vie?
C'est le genre de questions que se font poser les 96 espoirs présents depuis le début de la semaine. Certains se sont aussi fait demander à quel animal ils s'identifiaient alors que d'autres ont dû résoudre une question de calcul mental en plein milieu de leur entretien.
Tout ça, devant une assemblée bien attentive qui tente de décrypter chaque réponse et chaque geste. Il arrive même parfois que ladite assemblée soit dirigée par un membre du Temple de la renommée.
« J'ai passé mon entrevue avec Detroit, a raconté Luneau. Quand Kris Draper et Steve Yzerman te posent des questions, tu es assez petit sur ta chaise. »
« C'est un peu intimidant, a pour sa part observé Warren. D'habitude, il y a environ cinq personnes autour de la table. Avec Los Angeles, ils étaient presque dix. C'est intimidant au début, mais une fois que la discussion s'amorce, tout devient plus relaxe. »
Les choses se corseront un peu à compter de vendredi, alors que se mettront en branle les infâmes tests physiques, dont celui du VO2 max et celui du Windgate. Celui-là même où les espoirs doivent pédaler le plus vite possible durant 30 secondes pour mesurer la puissance anaérobie du bas du corps.
« J'ai pratiqué le Windgate et c'était le pire, a lancé Lamoureux. Je voyais des étoiles et ma tête tournait. Trente secondes, ç'a l'air court avant de commencer, mais je peux te dire que c'est long 30 secondes! »
Agréable surprise
Ignoré lorsque les invitations pour le Match des meilleurs espoirs de la LCH ont été envoyées au mois de février, Jérémy Langlois a eu une agréable surprise en recevant celle pour la séance d'évaluation.
Évoluant un peu dans l'ombre au Cap-Breton, au sein d'une des deux seules équipes à avoir été exclues du portrait des séries dans le circuit junior québécois, le dynamique patineur de 6 pieds et 186 livres a fait sa petite affaire de brillante façon pour éventuellement se faire remarquer.
Il a démontré son savoir-faire offensif en concluant la campagne avec une récolte de 47 points, dont 13 buts, en 60 matchs. Il en récolte maintenant les fruits.
« C'est sûr que c'est une surprise, mais c'est vraiment le fun, a-t-il reconnu. Tous les jeunes rêvent de venir ici au Combine. C'est un accomplissement et ça veut dire que les équipes aiment ton travail. J'essaie de profiter et d'apprécier le moment le plus possible. »