Les Panthers ont leur « mini Barkov »

Toutes les équipes souhaiteraient avoir un joueur de centre de la trempe d'Aleksander Barkov des Panthers de la Floride.

Barkov n'est pas le plus flamboyant sur la glace, mais il est un des plus complets et efficaces à sa position. Attaque, défense, mises au jeu importantes, il peut tout faire. Cette saison, il totalise 62 points en 49 rencontres, en plus d'afficher un différentiel en défense de plus-26.
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Les partisans des Canadiens de Montréal pourront de nouveau constater de visu l'étalage de son talent à l'occasion du passage des Panthers au Centre Bell, jeudi (19h HE; RDS, TSN2, BSFL). Ils auraient également pu découvrir un des jeunes compatriotes finlandais de Barkov, qu'on présente comme son clone en devenir, mais Anton Lundell, atteint par un virus non relié à la COVID-19, n'a pas fait le voyage avec l'équipe. Une blessure au bas du corps l'a également contraint d'abdiquer sur les six derniers matchs des siens.
Sans trop faire de bruit, à la manière de son coéquipier Jonathan Huberdeau qui flirte avec les meilleurs marqueurs de la LNH, Lundell s'invite dans la lutte pour l'obtention du trophée Calder, avec les meilleurs joueurs recrues cette saison.
Les Trevor Zegras, Moritz Seider, Lucas Raymond et même Cole Caufield font beaucoup parler d'eux, mais Lundell a peu de choses à leur envier.
Le duo des Red Wings de Detroit, formé du défenseur suisse Seider et de l'attaquant suédois Raymond possède une longueur d'avance. Avec 48 points, Raymond est le meilleur marqueur chez les joueurs de première année, à égalité avec Michael Bunting des Maple Leafs de Toronto.
Lundell se retrouve à 10 points du duo de tête avec 38 points (14-24), même s'il n'est pas aussi flamboyant que Zegras des Ducks d'Anaheim, qui pointe au troisième rang avec 46 points.
« Je le vois comme un mini Barkov », l'a décrit dernièrement Huberdeau. « Il est très mature pour son âge (20 ans) et c'est un joueur complet. Il peut évoluer tant en avantage qu'en désavantage numérique, ainsi que dans toutes les situations. »
La comparaison avec Barkov n'est pas un mince compliment. Lundell est déjà un jeune joueur très responsable défensivement, comme le montre son différentiel de plus-30 après 52 matchs. Il a toutefois des croûtes à manger sur les mises au jeu, avec un taux d'efficacité de 45,8 pour cent.

Lundell et Barkov ont en commun d'avoir été des choix de premier tour des Panthers et de s'élancer de la gauche. Lundell a été le 12e espoir réclamé en 2020 tandis que Barkov a été la deuxième sélection du repêchage en 2013, derrière Nathan MacKinnon. Lundell est effectivement la version mini de son compatriote à 6 pieds 1 pouce et 195 livres. Barkov mesure 6 pieds 3 pouces et il pèse 215 livres.
Sa contribution inespérée comme pivot du troisième trio apporte de la profondeur à la déjà fort talentueuse formation des Panthers. Son rôle pourrait toutefois changer avec l'arrivée du vétéran attaquant Claude Giroux, qu'on a acquis des Flyers de Philadelphie en fin de semaine dernière.
« C'est un joueur spécial. Il n'a pas volé tout ce qui lui arrive cette saison et il est voué à un brillant avenir », a continué de le couvrir d'éloges Huberdeau, dans le cadre d'une entrevue au Match des étoiles à Las Vegas.
Si Lundell devenait une sorte de clone de Barkov qui, à l'âge de 26 ans seulement, a déjà d'épinglé 527 points (207 buts, 320 passes) en 578 matchs à sa fiche en carrière, les Panthers se frotteront les mains de satisfaction pendant longtemps.