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Comme lorsqu'il dirigeait dans la LNH et qu'il donnait des ordres à ses joueurs, Mike Keenan est toujours aussi direct. Et ce, même s'il révèle aujourd'hui être atteint du cancer de la prostate.
« À date, ça va bien », a dit l'ancien entraîneur-chef de 68 ans dans une entrevue téléphonique, mercredi.
Celui qui a mené les Rangers de New York à la Coupe Stanley en 1994, en plus de remporter 672 matchs en carrière, a reçu le diagnostic en mai. Il a eu droit à ses premiers traitements le 18 septembre, une curiethérapie, qui consiste à insérer un radio-isotope près de la zone à traiter, qui va progressivement dissoudre les cellules cancéreuses à l'aide de la radiation. Un traitement d'un jour qui était l'idéal pour lui selon ses médecins, plutôt qu'une opération pour retirer la prostate ou encore de la radiothérapie quotidienne.

Keenan devrait en savoir plus sur l'efficacité du traitement le mois prochain.
« C'était un diagnostic positif parce que le cancer a été trouvé rapidement dans son évolution et que ce n'est pas le cancer le plus dangereux. Si la maladie avait été plus avancée, je n'aurais pas pu recevoir un tel traitement et on aurait probablement dû me retirer la prostate », a indiqué Keenan.
Ce dernier a hésité avant de parler de sa maladie publiquement, mais ses docteurs l'ont convaincu de le faire afin de sensibiliser les gens. TSN.ca a été le premier à informer les amateurs, mardi.
« Ils m'ont encouragé à en parler publiquement, sur toutes les plateformes possibles afin de sensibiliser les gens, puisque ce sont des choses dont les hommes parlent moins que les femmes, a rappelé Keenan. J'y ai pensé et je me suis dit qu'il fallait trouver le moyen d'être positif dans la malchance. L'examen annuel, c'est n'est qu'un simple test sanguin pour voir l'état de ta prostate et d'autres problématiques possibles. »
Cet examen, Keenan s'y soumet depuis qu'il a 45 ans. Cette année, les docteurs ont observé quelque chose qui clochait au niveau des antigènes de sa prostate. Des examens subséquents ont révélé la présence du cancer.
« Ce serait fort de dire que j'étais sur le choc, mais j'étais surtout surpris parce que je n'avais jamais eu de problème. »
Keenan a rencontré des spécialistes au Canada et aux États-Unis afin de pouvoir compter sur un maximum d'options. Il a finalement opté pour la curiethérapie.
« C'est une maladie vicieuse parce que j'ai beaucoup d'énergie, plus qu'avant. Je ne m'en serais jamais douté et c'est ce qui m'a surpris. Je ne me sens pas fatigué et je ne ressentais aucun symptôme. Même à la veille de me faire opérer, j'ai demandé s'il fallait vraiment le faire parce que je ne ressentais aucune douleur. »

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Plusieurs membres de la communauté du hockey ont partagé leur expérience similaire avec lui depuis qu'il s'est confié publiquement. Pierre McGuire, de NBC, a été le premier à le joindre. McGuire a lui aussi eu le cancer de la prostate l'an dernier.
« Je lui ai dit qu'il était important qu'il marche beaucoup, qu'il mange bien et de rester loin des boissons gazeuses et des choses comme ça, a raconté McGuire. Puis, on s'est mis à parler de hockey! »
Après avoir révélé qu'il était atteint du cancer, McGuire se rappelle avoir eu droit à des conseils similaires de la part de son partenaire de description Mike « Doc » Emrick, du président des Rangers Glen Sather et de plusieurs autres.
« Ils m'ont expliqué ce qu'ils avaient traversé, les défis et comment passer à travers. Je sens donc que je peux donner ces mêmes conseils à d'autres hommes qui font face à cette maladie. C'est important de donner au prochain. C'est important d'être optimiste et d'être prêt à se battre. »
Keenan, lui, est prêt. Il se bat et il sent qu'il va gagner.
« À date, ça va bien », a-t-il répété.