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ST. LOUIS – Claude Julien ne connaissait pas l’entraîneur des Blues de St. Louis Drew Bannister. En fait, il ne lui avait même jamais parlé.

C’était jusqu’à ce qu'il reçoive un coup de fil de la part de Bannister, qui voulait s’enquérir de son intérêt envers un poste d’entraîneur adjoint. Plus Julien y réfléchissait, plus l’idée lui semblait bonne.

« Drew m’a contacté et m’a demandé si l’on pouvait discuter et voir si je cadrerais bien avec leur équipe, a raconté Julien vendredi, après avoir été embauché le 27 juin. Je connaissais déjà d’autres personnes dans l’organisation et j’étais à l’aise dans cet environnement. Alors nous avons discuté de cela, Drew et moi, pour nous assurer que le fit était bon. Au bout du compte, je pense que ça cadre très bien. »

L’homme de 64 ans, qui a dirigé pendant 18 saisons dans la LNH et remporté la Coupe Stanley avec les Bruins de Boston en 2011, ne s’est pas retrouvé derrière un banc de la LNH depuis 2021, alors qu’il occupait le poste d’entraîneur-chef des Canadiens de Montréal. Julien montre une fiche en carrière de 667-445-152 et 10 verdicts nuls en 1274 matchs à la barre des Canadiens, des Devils du New Jersey et des Bruins. En 2008-09, il a mis la main sur le trophée Jack-Adams, après avoir mené les Bruins à une saison de 53 victoires, leur meilleure depuis 1971-72 (54 victoires). Il affiche également un dossier de 68-56 en séries éliminatoires.

Le Franco-Ontarien voit d’un bon œil le rôle de mentor au sein d'un personnel d’entraîneurs plus jeune qui inclut l’entraîneur associé Steve Ott (41 ans) et les adjoints Mike Weber (36), Dave Alexander (47) et Michael Babcock (29). L’expérience de Julien et sa sagesse vont assurément servir.

« Pour moi, c’est une occasion de rester dans le hockey en tant qu’entraîneur, de faire ce que j’aime faire. Mais c’est aussi une belle occasion d’aider un bon et jeune entraîneur en Drew Bannister, a dit Julien. Ce qu’il a fait l’an dernier en reprenant l’équipe, je suis passé par ces situations à quelques reprises. Ce n’est pas facile de ramener une équipe sur les rails, et je pense qu’il a fait du très bon travail en ce sens.

« Comme je lui ai dit, j’ai eu la chance d’être entraîneur-chef en étant entouré d’excellents entraîneurs adjoints. C’est une belle occasion pour moi à ce stade de ma carrière de rendre la pareille à quelqu'un d’autre. Je souhaite vraiment aider Drew et le personnel d’entraîneurs en les faisant bénéficier de mon expérience. »

Bannister, qui a maintenu une fiche de 30-19-5 après avoir remplacé Craig Berube sur une base intérimaire le 12 décembre 2023, a signé un contrat de deux ans pour devenir le 27e entraîneur de l’histoire des Blues le 7 mai. Il a soutenu que l’embauche de Julien allait de soi, car il remplissait tous les critères.

« À travers le processus, en regardant ce que je recherchais comme entraîneur et en prenant en compte ma vision, pas seulement pour notre personnel, mais aussi pour nos joueurs et notre équipe, ça revenait toujours à Claude », a dit Bannister pendant le camp de développement des Blues, le 3 juillet. « Son expérience à titre d’entraîneur-chef, le chemin qu’il a emprunté, étant entraîneur-chef dans le junior, dans la Ligue américaine de hockey puis dans la LNH. Ce que je recherchais, c’était quelqu’un qui avait de l’expérience dans la LNH et de l’expérience comme entraîneur-chef dans la LNH.

« J’ai parlé à plusieurs personnes, j’ai conduit plusieurs bonnes entrevues, mais j’en revenais toujours à Claude et à ce qu’il pourrait apporter à notre personnel et à nos joueurs. Je l’ai déjà dit et je le répète, il nous rend instantanément meilleurs dès qu’il franchit la porte. »

Le directeur général des Blues Doug Armstrong a vécu une expérience similaire quand il a amené le membre du Temple de la renommée Larry Robinson au sein du personnel de Berube en 2018-19, année où les Blues ont remporté la Coupe Stanley pour la première fois de leur histoire. Il espère que l’arrivée de Julien entraînera les mêmes bénéfices.

« Je pense que c’est vraiment excitant, a dit Armstrong. Quand Drew et moi avons discuté, il me parlait de son personnel et je lui faisais part de mes expériences et des façons dont certains membres avaient été amenés à travailler ensemble. L’expérience que Larry Robinson a apportée à une jeune équipe (d’entraîneurs), c’était vraiment impressionnant. Je pense que Claude en est à un stade de sa vie où il accepte plus facilement ce rôle et où il voit d’un bon œil l’opportunité de travailler avec de jeunes entraîneurs et les rendre meilleurs en partageant ses expériences, comme il le fera avec les joueurs.

« Cet homme a accumulé les réussites. On ne peut pas le nier, et je pense que les joueurs comprennent ça également. Ils vont écrire son nom dans Google s’ils ne le connaissent pas et ils vont se dire, "Wow, trophée des Présidents, Coupe Stanley, événements internationaux. Ce gars est un gagnant".

« Une des choses que disait (l’ancien entraîneur) Mike Babcock, et j’ai déjà entendu Barry Trotz dire ça également, c'est qu'il n'y a rien de mal à avoir des gagnants dans ton groupe. »