OILERS SIDE LEPAGE

MONTRÉAL – Il n’y a pas si longtemps, les Oilers d’Edmonton semblaient plus susceptibles d’établir des records de médiocrité que de laisser leur marque dans l’histoire de cette prestigieuse concession.

C’est pourtant ce qu’ils viennent de réussir.

Après un atroce début de saison qui a notamment coûté le poste de l’entraîneur Jay Woodcroft, ce même groupe vient d’aligner une 10e victoire en battant les Canadiens de Montréal 2-1 en prolongation, samedi. Un accomplissement que même les grandes éditions des Oilers n’étaient pas parvenues à réaliser.

« C’est une belle petite séquence, a évoqué l’attaquant Leon Draisaitl. Cette organisation en est une fort victorieuse, alors c’est assez difficile à croire qu’ils n’ont jamais gagné 10 matchs de suite à l’époque. Nous allons le prendre. C’est quelque chose que personne ne pourra nous enlever. »

Le plus étonnant dans tout ça, c’est que la troupe de Kris Knoblauch a remporté cinq de ces 10 victoires par un écart d’un seul but dans des duels à bas pointage. Pour une équipe reconnue pour ses nombreuses participations à des festivals offensifs, c’est un revirement plutôt intéressant.

« Nous formons un groupe résilient, a ajouté Draisaitl. Nous jouons de façon mature. Les équipes nous donnent leur meilleure opposition tous les soirs, mais nous bataillons fort, nous ne lâchons pas et nous réussissons à marquer les buts qui font la différence. »

Encore samedi, ils ont tenu les Canadiens à portée après avoir encaissé un but rapide en première. Ils ont créé l’égalité en début de troisième période et se sont sauvés avec la victoire en prolongation – une troisième par un écart d’un but en autant de matchs, cette semaine. Tous à l’étranger, de surcroît.

« La patience a été la clé tout au long de la semaine, a fait valoir le défenseur Mattias Ekholm. Personne n’a dérogé du plan. Nous avons gardé notre calme même quand nous tirions de l’arrière et nous avons gardé la pédale au plancher. Nous faisons des pas vers l’avant.

« Plus tôt cette saison, c’est comme si nous voulions gagner nos matchs en marquant six buts tous les soirs. C’est difficile à faire dans cette Ligue. Gagner de cette manière, c’est un bon signe pour nous. »

EDM@MTL: Bouchard donne la victoire aux Oilers en A.N.

L’impact Knoblauch

Un signe que le virage à 180 degrés a réellement été effectué. La formation qui avait une fiche de 3-9-1 lors du congédiement de Woodcroft a maintenant gagné 18 de ses 21 derniers matchs (18-3-0). Depuis l’arrivée de Knoblauch à la barre de l’équipe, celle-ci montre un rendement de 20-6-0.

« Après le congédiement, on a eu une rencontre d’équipe, a expliqué le défenseur Vincent Desharnais. On s’est dit que ce n’était ni la faute du coach, ni celle du directeur général, ni celle des gardiens de but, mais des 23 joueurs dans le vestiaire. Il fallait qu’on trouve une solution ensemble.

« Kris a amené beaucoup de positif dans l’entourage de l’équipe. Il nous a redonné confiance. Il nous a dit de nous calmer, que nous allions participer aux séries et qu’il fallait aborder les matchs un à la fois. Ç’a fait du bien à tout le monde. »

Comme prévu par le pilote, les Oilers (23-15-1) sont de retour dans le portrait des séries. Ils sont même à un petit point des Kings de Los Angeles et du troisième rang dans la section Pacifique, une perspective qui semblait bien lointaine, il y a quelques mois.

« Quand tu gagnes des matchs, la confiance vient avec, a conclu l’entraîneur. Tu n’as pas à douter de tes moyens et à penser à comment tu devrais changer ta façon de jouer. Nous avons confiance que nous allons parvenir à gagner n’importe quel type de match. »